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·7. Januar 2025

Amiens SC : « C’est incompréhensible », Bernard Joannin est-il toujours audible ?

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Toujours plus dans l’œil du cyclone, Bernard Joannin a prévu un nouveau remue-ménage dans son effectif avec des cadres mis sur le marché pour rééquilibrer des comptes en déficit structurel. Un état de fait qui pose question et qui rend plus illégitime que jamais le discours du président de l’Amiens SC selon les polémistes de l’émission La Tribune Ici Picardie.

L’Amiens SC, un déficit structurel toujours plus inquiétant

Parfois, quelques chiffres valent mieux que mille mots. Depuis la relégation du club en Ligue 2, en 2020, l’Amiens SC a vendu pour plus de 60 millions d’euros de joueurs, avec Serhou Guirassy (15M€), Formose Mendy (7,5M€) ou encore George Ilenikhena (6M€) en têtes de gondole de ce fameux projet de trading, offrant une balance achats/ventes extrêmement bénéficiaire de 40 millions d’euros. Pourtant, sans même parler d’un bilan sportif aux allures d’échec cuisant, le club picard est aujourd’hui l’un des clubs de Ligue 2 les plus en difficulté sur le plan économique, contraint chaque mercato de vendre ses cadres.


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« On est dans une situation financière difficile, la perspective du football français reste, à mon avis, inquiétante, rappelle Jacques Liénard, ancien président de l’association de l’Amiens SC au micro d’Ici Picardie. Tous les présidents essaient d’avoir un budget équilibré et, quel que soit le club, sont prêts à laisser partir des joueurs. Mais l’effectif de l’Amiens SC est trop limité. On fait appel aux jeunes du centre de formation, mais il faut des joueurs solides et capables de tenir la route en Ligue 2. »

Amiens SC : « Ne pas être inquiet maintenant relève de l’inconscience », le signal d’alerte des polémistes de la Tribune

Fabien Reinert tire dans le même sens. « Bernard Joannin répète qu’il a de bons fonds propres mais le club n’a ni argent ni trésorerie, raison pour laquelle il faut vendre pour maintenir le budget, embraye dans l’émission “La Tribune Ici Picardie” ce supporter historique de l’ASC et banquier dans la vie de tous les jours. Pourquoi l’Amiens SC est-il aujourd’hui dans cette situation ? Le football français est dans une situation difficile, et les clubs n’ont pas assez de ressources (billetterie, loges, services…) pour combler ce manque. Aujourd’hui, les actionnaires des clubs comme Bernard Joannin ne veulent plus remettre d’argent dans un système voué à l’échec. Il n’a plus envie et l’a déjà trop fait. »

Bernard Joannin premier responsable ?

Pour autant la responsabilité du président amiénois est clairement ciblée : « Maintenant, je ne sais pas où sont et ce qui a été fait avec ces 60 millions, c’est incompréhensible. Le public déserte la Licorne parce qu’on n’y voit plus rien et que l’entreprise de spectacle de Bernard Joannin, c’est tout sauf du spectacle ». Un spectacle funèbre décrypté par Romain Pechon. « L’année de la descente avec Thierry Laurey, Amiens a quand même 8500-9000 spectateurs de moyenne, compte le polémiste de l’émission. Aujourd’hui, alors que les affluences repartent à la hausse dans tous les stades, Amiens est à la baisse et fait à peine 5000 de moyenne. C’est un enfer pour remplir ce stade, les gens n’ont plus envie de venir. »

C’est difficile pour tout le monde, mais des clubs s’en sortent et ne sont pas obligés de vendre les bijoux de famille.Romain Pechon, à propos de la gestion de Bernard Joannin

Alors, quid de la suite de l’Amiens SC ? Faut-il à tout prix espérer une vente du club et un départ de Bernard Joannin ? « Ce n’est pas parce qu’on peut avoir peur de la suite avec un repreneur qu’il faut tout laisser passer à Bernard Joannin tant qu’il est en poste, clame le rédacteur en chef du 11Amiénois. Il nous dit quand même depuis sept ans qu’il gère ce club en bon père de famille. Comment se retrouve-t-il en telle difficulté à devoir vendre, vendre, vendre et tout le temps vendre alors qu’on est à 40 millions d’euros de recette sur les transferts ? C’est difficile pour tout le monde, mais des clubs s’en sortent et ne sont pas obligés de vendre les bijoux de famille. Soit on nous a menti en disant que ce club était géré en bon père de famille, soit on nous ment aujourd’hui. Mais on nous a menti à un moment donné. »

Autant de « mensonges » qui rendent inaudible le discours de Bernard Joannin, lui qui présentait ses vœux de l’année 2025 aux membres du club ce lundi soir ? « Oui », selon un plateau de “La Tribune” unanime sur le sujet.

Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport

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