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·26. Dezember 2024
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Lors de son passage à l'AS Monaco entre 2015 et 2017, Farès Bahlouli a souffert d'une pubalgie. Dans une interview livrée dans les colonnes de SoFoot, le milieu offensif parle d'une période sombre, qui a failli lui faire arrêter sa carrière de footballeur.
À 29 ans, Farès Bahlouli n'a pas l'intention de stopper sa carrière, malgré une longue période de disette et deux bonnes années sans club, après un passage de courte durée dans le club ukrainien du Dnipropetrovsk. Bien qu'il souhaite rebondir, le franco-algérien reste un énorme talent gâché de notre championnat. Dans une interview accordée au média SoFoot, l'ancien lyonnais s'est livré sur son départ canon avec l'AS Monaco lors de son arrivée en 2015, avant de revenir sur un passage difficile de sa vie et une pubalgie dont il a souffert, qui aurait pu lui coûter sa carrière.
"Tout se passe bien, je suis content. On tisse vite des liens avec Luis Campos. (Leonardo) Jardim et lui me kiffent vraiment. Je sens que je suis dans le projet. Je joue les deux premiers matchs de championnat et les qualifications pour la Ligue des champions. Et boum : pubalgie.[...] Je galère pendant un an. Je me fais opérer, j’ai encore les fils. Jardim force pour que je reprenne. Il me fait faire du vélo. Je me souviens d’une agrafe qui pète lors d’une séance. Je ne comprends pas pourquoi il insiste. Tu es jeune, tu as envie de jouer, tu n’écoutes pas ton corps. Je reprends trop tôt, avec des douleurs atroces. Un jour, Jardim veut tellement que je joue qu’il m’envoie à l’hôpital pour que je fasse des injections. Mais des grosses injections, où on te rentre des aiguilles de 25 centimètres et un produit dans le pubis. Ce n’est pas la petite infiltration. J’y vais, je passe au bloc. Bim, on injecte", se remémore Bahlouli, encore inconscient du drame auquel il s'apprête à vivre.
"Je retourne dans la pièce pour me changer. Je mets mon pantalon puis mes chaussures. Je fais un pas, deux pas, et je m’écroule. Je suis paralysé du doigt de pied jusqu’au bassin. Je ne te dis pas dans quel état je suis. Par terre, en train de crier, je rampe. Le médecin ne veut pas venir… Je ne sais pas ce qu’il se passe. Je me dis : 'Putain, je ne vais plus remarcher, qu’est-ce qu’il m’a fait ?' Et, en fait, ils m’ont injecté trop de produit. Je ne sens plus mes pieds pendant deux jours. Je me retrouve hospitalisé alors que le groupe m’attend pour prendre l’avion et aller jouer le match. Un truc de malade. Je suis dans le flou total. Je me dis que je vais trop loin, je pense à ma santé… Ça me met un coup. Je ne peux pas tirer sur la corde comme ça ! À quel prix ? Et puis, tu es à Monaco, tu ne peux pas faire trop de scandale. C’est une clinique privée, avec soi-disant un grand médecin, qui travaille en collaboration avec le club. Ils essaient d’étouffer le truc. 'C’est bon, c’est rien, tu as retrouvé tes jambes ! Tais-toi, rejoue.' Je ne suis pas assez entouré pour comprendre que ce n’est pas normal, qu’il faut alerter."