« Aucune somme d’argent ne pourra me rendre la santé » : Ivan Klasnić (FC Nantes) méconnaissable après trois greffes de rein | OneFootball

Du rêve au cauchemar. Ivan Klasnić n’a que 45 ans, mais sa carrière de footballeur semble n’être qu’un lointain souvenir. Un mauvais souvenir, à en juger par les conséquences néfastes que le sport de haut niveau a eu sur le corps du Croate. En 2007 déjà, il devenait le premier joueur de football à reprendre sa carrière après une transplantation rénale. Le début d’un interminable combat pour sa (sur)vie.

La face cachée du sport professionnel

Joueur du FC Nantes entre 2008 et 2010 (34 matchs, 10 buts), l’ancien international croate n’a toujours pas digéré les dégâts irréversibles infligés à son organisme au cours de sa carrière. « Bien sûr que je suis en colère. Je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu », a-t-il lancé lors d’une émission diffusée sur la chaîne allemande ARD. Une référence à son passage au Werder Brême (Allemagne), glorieux sur le terrain mais destructeur pour sa santé.

Le Croate cible particulièrement les médecins du club allemand, qu’il accuse de lui avoir fait prendre à de trop nombreuses reprises du diclofénac, un médicament qui peut entraîner de graves « Diclofénac, Voltarène… c’est difficile de s’en passer et d’atteindre ce niveau de performance. Le sport professionnel est impossible sans analgésiques. Si j’avais su que j’aurais des problèmes, je n’en aurais pas pris non plus. »

Une longue bataille remportée devant la justice

C’est précisément pour cela qu’Ivan Klasnić avait porté plainte dès avril 2008 contre les médecins du Werder. Il leur reprochait notamment de ne pas avoir repéré ses problèmes de santé assez tôt et d’avoir poursuivi l’administration de médicaments à risques. En 2020, le buteur croate avait remporté une première bataille judiciaire, en obtenant un accord à hauteur de 4,5 millions d’euros de dommage et intérêts. Une somme à laquelle s’ajoutaient 100 000€ pour négligence ainsi qu’une indemnité compensatoire : il avait dû, en raison de sa maladie, mettre prématurément un terme à sa carrière, à l’âge de 33 ans.

Malheureusement, le jugement de 2020 n’a pas réglé le principal problème. La santé de l’ancien Canari continue de se détériorer. « Aucune somme d’argent ne pourra me rendre la santé. J’ai subi trois greffes, je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre. Je dois juste être reconnaissant d’être encore en vie, même si je dois prendre des médicaments pour survivre », a-t-il expliqué pour justifier son état de santé inquiétant.