« C’est à la fin du bal que l’on paie les musiciens » : Will Still (RC Lens) a une revanche à prendre sur le LOSC | OneFootball

Après Bruno Genesio, c’était au tour de Will Still d’apparaître en conférence de presse pour introduire la rencontre à venir entre le LOSC et le RC Lens. Le technicien veut battre les Dogues dimanche, et n’est pas contre les dépasser au classement.

Le LOSC reçoit son ennemi de toujours ce dimanche, à 20h45, dans le cadre de la vingt-septième journée de Ligue 1 McDonald’s, et peut profiter de ce duel attendu pour se refaire la cerise. Les Dogues restent sur deux défaites. La première les a éliminés de la Ligue des Champions (1-2 contre Dortmund) quand la seconde a été synonyme de coup d’arrêt à Nantes (1-0). Engagés dans la course à la Ligue des Champions, ils n’ont pas le droit à l’erreur.

Le RC Strasbourg, vainqueur de l’Olympique Lyonnais (4-2), a lancé le sprint final vendredi, en ouverture de la 27e journée de Ligue 1. Ce sera bientôt au LOSC et au RC Lens de se confronter, l’Europe en ligne de mire. La première formation nommée est toujours en course pour le podium et une nouvelle défaite pourrait être un véritable désaveu elle et ses hommes. La pression pèse-t-elle plus sur les épaules des Dogues ? Pas vraiment aux yeux de Will Still, qui apparaissait en conférence de presse ce samedi midi.

« Je ne pense pas qu’il y ait plus de pression d’un côté ou de l’autre dans un derby. Je crois qu’ils ont été plus à l’écran avec leur campagne de Ligue des Champions. Au-delà de ça, c’est un match particulier, un one shot, un match que tout le monde veut gagner. On va tout faire pour prendre des points et les embêter. C’est l’un des seuls matchs où il ne faut pas trop regarder ce qu’il se passe autour : les points, les dynamiques. C’est un derby, le match où il ne faut pas se poser de questions », débutait ainsi l’entraîneur du RC Lens.

Le match aller, sans rancune

Vaincus au match aller (0-2) suite à deux réalisations lilloises dans le temps additionnel, les Lensois ont la rancune tenace : « Le chambrage fait partie du jeu. On est tous conscient du scénario du match aller. On sait tous ce qu’il s’est passé. Si tout le monde est honnête, tout le monde sait ce qui aurait dû se passer. Cela fait partie du football et de l’identité d’un derby », lâchait ainsi Will Still, qui réclamait un résultat nul à l’issue de la défaite concédée.

« Mais on n’en a pas parlé, nuançait-il rapidement. On s’est concentré sur le jeu. Il y a tellement de facteurs différents par rapport au match aller. Rien que notre équipe est différente sur le terrain. Cela ne sert à rien de rester dans le passé ou de ressasser de l’amertume. Cela nous a soûlé sur le moment, ça faisait mal de perdre ce match dans ces conditions. Mais demain, c’est une nouvelle page, une nouvelle histoire. Il ne faut pas continuellement regarder en arrière. »

De la jalousie ?

L’un des deux rivaux nordistes a été éliminé dès les barrages de la Ligue Conférence, l’autre a réalisé un parcours significatif en Ligue des Champions, s’arrêtant au stade des huitièmes de finale de la compétition. Cette réussite ne touche guère Will Still, qui n’a pas exprimé une once de jalousie malgré la question posée par son interlocuteur.

« Ils font des choses bien, c’est bien structuré, bien ordonné. Des choses sont mises en place pour leur permettre de performer. Il y a un budget qui est assez conséquent et qui leur permet de mettre de bonnes choses en place. Chapeau pour le travail accompli et chapeau au coach pour ce qu’il a réussi à mettre en place avec son équipe. Mais ça ne nous empêchera pas d’essayer de donner le meilleur de nous-mêmes demain pour essayer de gagner, bifurquait-il rapidement, élogieux sans chercher à rentrer dans le jeu des médias. On sera pragmatique, volontaire et bon. Ils ont leur qualité. On a les nôtres. Ce sera un match intéressant pour tout le monde. On n’a qu’une envie, c’est de gagner », lâchait-il.

Il n’était ensuite plus question de jalousie, mais d’une mise peut-être excessive sous le feu des projecteurs. Seuls cinq petits points séparent actuellement le LOSC du RC Lens. Pourtant, un club prend plus la lumière que l’autre. Cette réalité médiatique « n’agace pas » pour autant Will Still.

« C’est un fait. Ils ont été mis en lumière par leur parcours européen et les bonnes choses qu’ils ont faites. Mais c’est à la fin du bal que l’on paie les musiciens, répondait-il, un poil provocateur. On verra où l’on sera à la fin du championnat. On sait ce qu’il se passera au classement si on gagne ou si on ne gagne pas. On est concentré sur ce que l’on peut contrôler. Ce que l’on dit dans le monde extérieur, on ne l’écoute pas », concluait ainsi le technicien lensois, bien décidé à l’emporter ce dimanche.