« C’est une chance pour le SM Caen d’avoir un actionnaire solvable et prêt à renflouer » comme Kylian Mbappé, selon un spécialiste | OneFootball

Depuis de trop longs mois, c’est la soupe à la grimace dans le Calvados. Légitimement, puisque le très mauvais bilan de la première saison de Kylian Mbappé et de ses proches à la tête du Stade Malherbe Caen a de quoi faire grincer des dents, alors que le club a été relégué de Ligue 2 en National, en 18e position et donc sans aucune chance de repêchage. Le budget va être réduit de moitié, les joueurs et de nombreux salariés sont invités à s’en aller, mais les fans de l’équipe pensionnaire du Stade Michel-d’Ornano peuvent tout de même voir les choses du bon côté : la rétrogradation administrative ou le dépôt de bilan ont été évités…

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Christophe Durand, professeur en économie et gestion du sport à l’Université de Caen, a répondu aux journalistes du documentaire « SM Caen, de divisions en divisions », diffusé ce jeudi soir par France TV. Il y rappelle le contexte absolument critique dans lequel se trouvait le club, alors propriété d’Oaktree, avant le rachat par l’attaquant du Real Madrid et sa nécessité de trouver un actionnaire « mécène » tel que lui.

Une gestion douteuse avant 2024

« On le voit dans les comptes de résultats : au moment où Jean-François Fortin arrête, on a cinq millions de bénéfices, accumulés sur dix ans. Sur les cinq années suivantes, on perd 20M€… Ce qui est important pour un club qui est en Ligue 2, avec un volume financier relativement faible. Le club a vécu au-dessus de ses moyens avant 2024, dans l’espoir de remonter. La dernière saison que l’on ait (2023-2024), c’est pratiquement 24 millions d’euros dépensés pour 16 à 17M€ de recettes. On est dans une prise de risques très importante de la part du club. Il y a eu une dérive, qui a été comblée par l’actionnaire suivant. »

La catastrophe évitée par le SM Caen grâce à l’apport de Kylian Mbappé

« Sans l’arrivée des Mbappé, le club aurait été en cessation de paiements (en 2024-2025). Sur de tels volumes, on se retrouve dans une situation compliquée. Si le club n’est pas renfloué par ses actionnaires/propriétaires, on est en cessation de paiements. C’est une chance pour le club, d’avoir un actionnaire solvable, prêt à renflouer parce qu’il a les reins solides. Quelque chose de très important pour une entreprise de ce type. »

Source : france3-regions.franceinfo.fr

Photo Johnny Fidelin/Icon Sport