Cinq retours cet été, les fortunes diverses du LOSC lorsqu’il est prêteur | OneFootball

Cet été, cinq joueurs ont fait leur retour de prêt : Mohamed Bayo (revient du Havre), Alan Virginius (de Clermont), Ugo Raghouber (du Mans), Akim Zedadka (de Saragosse) et Amine Messoussa (de Villefranche).

Pour autant, aucun de ces joueurs ne revient en état de grâce, avec une place assurée dans la rotation de Bruno Genesio. Si les quatre premiers sont parvenus à grappiller des minutes lors des premiers matchs amicaux du LOSC ; l’avenir de ces hommes restent incertains. Leur retour est l’occasion parfaite, ou plutôt un prétexte, pour LePetitLillois de vous proposer une rétrospective de l’utilisation du « prêt », sur les dix dernières saisons chez les Dogues.

Catégorie 1 : Prêter pour aguerrir

Quand il prête sans option d’achat, souvent dans un club, ou un championnat moins huppé, le LOSC espère voir son poulain sous contrat obtenir un temps de jeu conséquent. L’objectif est de voir l’intéressé revenir aguerri l’été suivant, en ayant franchi un palier lui permettant d’intégrer le groupe professionnel.

Dans cette catégorie, les cas d’Angel Gomes (en prêt à Boavista 2020/21) ou Lucas Chevalier (Valenciennes 2021/22) sont les dernières réussites en date. Les deux joueurs étant désormais titulaires indiscutables à Lille, alors qu’ils n’avaient pas disputé la moindre minute dans la peau d’un Dogue avant leurs prêts respectifs.

Il est également possible de citer Gabriel Magalhães (prêté à Troyes et Zagreb en 2017/18), Youssouf Koné (à Reims en 2017/18), Xeka (à Dijon en 2017/18) ou Lebo Mothiba (à Valenciennes en 2017), parmi les joueurs ayant joué un rôle plus important au club, après leur retour de prêt. Le prêt de Martin Terrier à Strasbourg en 2017/18 aurait pu faire partie de cette catégorie, mais les besoins de liquidité de l’époque avaient accéléré la rupture du prêt pour une vente en urgence à l’Olympique Lyonnais. Ce départ express aurait d’ailleurs pu être « rectifié » cet été si les étoiles s’étaient alignées. Le natif de Bailleul a finalement rejoint le Bayer Leverkusen.

Catégorie 2 : Prêter pour vendre

Que ce soit pour alléger une masse salariale parfois handicapante ou un nombre de joueurs extracommunautaire trop important, le LOSC a parfois dû prêter pour dégraisser temporairement un effectif trop large. Ces prêts comportent souvent des options d’achat.

Ce levier est normalement utilisé dans l’optique de céder le joueur au club qui l’accueille, dans une sorte de période d’essai. Ce fut le cas pour Ronny Rodelin (à Caen en 2015), Soualiho Meité (à Waregem en 2017), Naim Sliti (à Dijon en 2018), Eder (à Moscou en 2018), Anwar El Ghazi (à Aston Villa en 2019), Rominigue Kouamé (à Troyes en 2020), Adama Soumaoro (à Bologne en 2021) ou Tiago Maia (à Flamengo en 2021).

Même si l’option n’est pas levée, l’exposition nouvelle du joueur permet parfois de voir d’autres clubs se présenter. Ce fut le cas pour Abdouaye Diaby (prêté à Mouscron, puis cédé à Bruges en 2015), Serhou Guirassy (prêté à Auxerre en 2016, puis cédé à Cologne), Michael Frey (prêté à Lucerne en 2015/16, puis cédé au Young Boys), Baptiste Guillaume (prêté à Strasbourg en 2016/17, puis cédé à Angers), Stoppila Sunzu (prêté en Russie en 2017, puis cédé à Metz) Junior Alonso (prêté à Boca Junior ou Vigo en 2018/19, puis cédé à l’Atletico Mineiro), Yassine Benzia (prêté à Fenerbahce ou l’Olympiakos, puis cédé à Dijon en 2019),  Scotty Sadzoute (prêté à Pau 2020/21, puis cédé à Louvain) ou encore Cheikh Niasse (prêté au Panathinaikos en 2021, puis cédé au Young Boys),

En revanche, le cas de Jean Onana, prêté à Mouscron puis cédé à Bordeaux en 2021 est davantage lié à la présence de Gérard Lopez aux affaires qu’à un quelconque facteur de performance.

Enfin, il arrive que des joueurs prêtés ne trouvent pas preneur, et ne parviennent toujours pas à s’imposer à Lille à leur retour. Dans ce cas de figure, les deux parties ont souvent recours à la résiliation à l’amiable, facilitant ensuite un transfert libre. Comme : Gianni Bruno (2014), Kévin Koubemba, Julian Jeanvier, John Ruiz ou Ryan Mendes (en 2016), Alexis Araujo, Lenny Nangis ou Marvin Martin (en 2017),  Junior Tallo (en 2018), Edgar Ié (en 2019) ou Yves Dabila (en 2022).

Catégorie 3 : Prêter un gardien remplaçant

La situation du gardien remplaçant, ou du troisième gardien, est complexe. Si le titulaire ne se blesse jamais, et ne « lâche » pas les matchs de coupe nationale, ses doublures ne sont pas prêtes d’obtenir du temps de jeu.

En dehors de Lucas Chevalier, déjà cité dans la première catégorie de l’article, le LOSC a prêté plusieurs portier ces dernières saisons :

Catégorie bonus : L’exception

Yusuf Yazici est une exception. Après deux prêts assez mitigés, au CSKA Moscou en 2022 et à Trabzonspor en 2022/23, rien ne laissait présager sa bonne saison dernière sous la houlette de Paulo Fonseca. Ses statistiques sont d’ailleurs assez inédites au LOSC, puisqu’il a inscrit une quinzaine de buts avant son premier prêt en Russie, puis une autre quinzaine à son retour en France…