Coupe de France : 9 buts, triplé de Mitroglou et descente en N1 ... quand l'OM balayait Bourg-Péronnas | OneFootball

Alors que cette saison l’OM retrouve Bourg-en-Bresse en 32e de finale de Coupe de France, il y a sept ans, lors de leur dernière opposition, les Phocéens s’étaient imposés 9-0 dans l’Ain. Retour sur cette rencontre qui a marqué l’histoire de la Coupe de France.

Il y a des matchs qui vous marquent. Que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Le dernier match entre le Football Bourg-en-Bresse Péronnas 01 et l'Olympique de Marseille a, pour sûr, marqué les deux équipes. Pour les Burgiens, ce match reste un traumatisme car les Phocéens s'étaient imposés 9-0 dans l'Ain. Pour les Marseillais, cette rencontre est symbolique d'une saison 2018 réussie avec une finale en Ligue Europa. Retour sur une rencontre pas comme les autres.

"J'avais peur du match piège mais on a assuré"

Normalement quand une équipe gagne un match de Coupe de France 9-0, ça intervient lorsqu'il y a plusieurs divisions d'écart, mais cette FBBP-OM de février 2018 oppose une Ligue 2 à une Ligue 1 dans un 8e de finale de Coupe de France. Personne n’imaginait un tel écart à la fin du match comme l’avoue Adil Rami après la rencontre au micro d’Eurosport, diffuseur de la compétition à l’époque : "J'avais peur du match piège mais on a assuré." Lui et ses coéquipiers ont même plus qu’assuré. Les joueurs de Rudi Garcia n'ont eu besoin que de neuf minutes pour ouvrir le score par leur milieu brésilien Luiz Gustavo.

L'ex-joueur du Bayern envoie une frappe de loin qui trompe Sébastien Callamand, le portier bressan. Trois minutes plus tard, Dimitri Payet double la mise sur coup-franc (12e). Lucas Ocampos, servi par Kostas Mitroglou, met l'OM à l'abri à la 17e minute. Mitroglou participe au festival offensif en reprenant de la tête un centre de Bouna Sarr (20e). Juste avant la pause, le Grec marque de nouveau (40e). À la pause, Marseille a déjà cinq buts d'avance et Ocampos aggrave le score en marquant à deux reprises (48e, 71e). Le calvaire des hommes d'Hervé Della Maggiore n'est pas fini puisque l'ancien joueur de Benfica marque un triplé (78e) et Clinton Njie, sur penalty, conclut le festival marseillais (89e). À noter que les supporters marseillais présents au Stade Marcel-Verchère chantaient alors le nom de l'international grec (64 sélections, 17 buts) pour son premier et unique triplé sous le maillot phocéen.

"On a vu l’écart entre une équipe comme l’OM et nous"

Forcément, du côté du président aindinois Gilles Garnier, l'après-match est plus que salé : "On a vu l’écart entre une équipe comme l’OM et nous. Ce soir, ça fait mal à la tête. Le travail avait été fait au tour précédent. On s’était promis une belle fête ce soir, c’est vrai qu’elle est un peu gâchée. On a un gros chantier avec les 14 matchs de Ligue 2", déclare-t-il au micro de France 3 Auvergne Rhône-Alpes.

Même son de cloche pour l'entraîneur bressan à Ouest-France : "Nous avons vécu un véritable cauchemar. Il y avait un univers d'écart entre les deux équipes. Nous les avons regardés jouer. Nous ne sommes jamais entrés dans les duels. Il y a eu un sentiment d'impuissance." Malheureusement pour lui et son club, malgré ce beau parcours en Coupe arrêté par ce cinglant revers, cela n’a pas permis à son équipe de rester en Ligue 2. À la fin de la saison, le FBBP finit 18e et participe au barrage face à Grenoble alors, troisième de National. Les Grenoblois s'imposent sur l'ensemble des deux manches (2-1, 0-0). L'exercice 2017-2018 de Bourg-en-Bresse marque la dernière saison en Ligue 2 du club.

"On ne s'est pas relâché"

Pour l'OM, la satisfaction règne après la rencontre, notamment pour le technicien olympien Rudi Garcia : "Je suis satisfait du sérieux et du professionnalisme affiché. On ne s'est pas relâché. Nous avons marqué sur notre première occasion et au bout de dix minutes nous menions 3-0. Il ne fallait pas laisser d'espoir à l'adversaire." Ce match, qui est le plus grand écart en Coupe depuis 1948, n'a pas permis aux Olympiens de passer au tour suivant. Les coéquipiers de Mitroglou s'inclinent 3-0 face au rival parisien. En Ligue 1, l'OM finit 5e. C'est en Ligue Europa que les joueurs de Garcia vont performer en atteignant la finale perdue à Lyon face à l'Atlético de Madrid (0-3) d'Antoine Griezmann, après un parcours européen de 17 matchs.

Sept ans plus tard, le risque d’un tel score est-il à craindre pour les pensionnaires de National ? Oui et non, car l’OM possède peut-être un effectif plus fort qu’en 2018, mais un tel écart n’arrive pas tous les jours. De plus, les Phocéens sont engagés dans plusieurs compétitions et risquent de faire tourner pour cette dernière rencontre de l’année 2025. De son côté, Bourg-en-Bresse est en mauvaise posture en championnat avec une 16e place et une seule victoire cette saison. Sur le papier, les visiteurs sont largement favoris face à un groupe pas au meilleur de sa forme et qui voudra sans doute se concentrer sur le maintien. Mais de là à revivre un 9-0, cela semble tout de même peu probable.

Coupe de France : le programme des 32e de finale

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