Equipe de France : une dépression après le Mondial 2018, l'aveu déchirant d'Umtiti | OneFootball

Samuel Umtiti a fait des aveux déchirants après la victoire de l'équipe de France en finale de la Coupe du monde 2018 contre la Croatie.

Le 15 juillet 2018, Samuel Umtiti devenait champion du monde après la victoire de l'équipe de France en finale du Mondial contre la Croatie (4-2). Une compétition qui aura marqué un vrai tournant dans sa carrière puisqu'il n'aura jamais réussi à retrouver son niveau d'antan après ce sacre. Pire, dans un entretien accordé à L'Equipe, il a confié qu'il avait fait une dépression.

Ce qu'il évoque dans le documentaire "Têtes plongeantes, faire équipe pour la santé mentale". "Je pense qu'il est essentiel de pouvoir parler de ce thème-là, qui est à mes yeux très important. Je l'ai vécu, ça m'a fait du mal, je pense qu'on peut aider avec notre notoriété, et c'est pour ça qu'on a fait ce documentaire (...) La santé mentale est un sujet très important, qui est assez tabou dans le milieu du foot. Mais je pense qu'on a essayé de faire comprendre au monde, aux gens, qu'il fallait faire attention et en prendre soin dès le plus jeune âge" a-t-il révélé.

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Umtiti a fait une dépression

Il a ensuite poursuivi : "Je n'en ai pas parlé avant puisque déjà, je pense que j'avais du mal à mettre un mot sur ce que je vivais. Et ensuite, quand on est joueur, je pense que c'est un sujet qui est très tabou. Et je me suis dit : "Non, Sam, tu es un homme fort, tu as vécu des situations compliquées, mais tu vas te relever, comme tu as toujours essayé de le faire". Donc, pour moi, c'était logique de ne pas en parler. Mais, au final, je me suis fait du mal en restant silencieux. Et c'est vrai que j'aurais pu en parler pour pouvoir me sortir de là un peu plus rapidement et pour pouvoir aussi aider des jeunes qui étaient dans le besoin."

"Big Sam" n'a pas compris tout de suite qu'il s'agissait d'une dépression : "Je l'ai compris bien après. Ce n'est que maintenant que je peux en parler. Mais, sur le moment, pour moi, c'était tout sauf ça. C'était juste un moment comme ça, passager, qui allait durer une semaine, après un mois, après deux mois, après trois mois, après un an. Et, sur le moment, on a un peu du mal. Et surtout, quand on reste seul et qu'on n'en parle à personne, je pense qu'on a du mal, vraiment, à mettre les mots dessus. Et c'est pour ça que j'incite les gens vraiment à en parler, à prendre ce temps-là."

"Un bien fou" d'en avoir parlé

Aujourd'hui, l'ancien Lyonnais se sent bien mieux : "Après toutes ces années où j'ai mis du temps à comprendre ce que j'avais et à batailler comme je pouvais avec les armes que j'avais, tout seul, je pense que j'ai réussi à m'en débarrasser. Et c'est pour ça que j'en parle maintenant librement. Mais c'est vrai que ça prend du temps. Et peut-être que j'ai encore des séquelles. Mais c'est normal. Mais, en tout cas, je fais tout pour avancer. Et maintenant, j'ai un peu la recette pour ça. Mais c'est vrai que je me sens beaucoup mieux."

Enfin, il a conclu : "Ça m'a fait un bien fou (d'en parler). Parce que les sujets abordés, ce sont des sujets dont je n'ai jamais osé parler. Ça m'a fait énormément de bien de pouvoir échanger avec des gens dans la même situation que moi. Ça m'a permis, moi, à certains moments, de me dire : "Tu sais, Sam, il y a pire". J'ai vécu des situations compliquées, mais il y a pire."

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