Japon – J.League 2025 : Kyoto s’installe | OneFootball

Urawa se rapproche de la tête, Hiroshima s’en éloigne et Kyoto la prend, voici le bilan de la onzième journée de J1 League 2025.

Urawa aux portes du podium

Vainqueur face à Machida puis Kyoto, deux candidats au podium, Urawa voulait poursuivre sa belle dynamique face aux Marinos, dix-neuvièmes de J1. Maciej Skorza avait trouvé son onze presque indiscutable, notamment dans le quatuor défensif, avec une charnière composée de Danilo Boza et Marius Hoibraaten, Hirokazu Ishihara et son profil défensif à droite, et Yoichi Naganuma à gauche, ailier de formation avec donc de meilleures capacités offensives. Un équilibre qu’on retrouve à Kawasaki ou parfois à Kyoto. Comme face à Sanga, Ryoma Watanabe évoluait un cran au-dessus de d’habitude, en dix, derrière Yusuke Matsuo. Du côté des Marinos, Steve Holland jouait sa place sur ce match et tentait une défense à cinq avec Kosei Suwama, Thomas Deng et le latéral Ken Matsubara en défense centrale ; snobant une nouvelle fois l’Indonésien Sandy Walsh. Ryo Miyaichi et Katsuya Nagato étaient utilisés en pistons, tandis que Daiya Tono et Asahi Uenaka jouaient en soutien d’Anderson Lopes. Le jeune Hiroto Asada signait son retour sur le banc.

La première mi-temps est marquée par un manque de prise de risque des deux côtés. Ryo Miyaichi sort sur blessure après sept minutes. Mais au bout des arrêts de jeu, Matheus Savio ouvre le score sur coup-franc, profitant du placement catastrophique du mur et de Park Il-gyu. Déjà une erreur défensive pour les Marinos. Et ce n’est pas la dernière. Au retour des vestiaires, après moins de quarante-cinq secondes de jeu, Ken Matsubara envoie une touche en direction de Kosei Suwama. Ce dernier veut remettre la balle sur Park Il-gyu, mais rate totalement sa passe. Le ballon termine dans les pieds de Ryoma Watanabe, qui pousse le ballon au fond des filets. Les Marinos tentent de réagir et acculent totalement des Reds qui évoluent en contre, profitant des errances de Thomas Deng. Néanmoins, à force de reculer, Urawa s’expose de plus en plus. Après un bon travail de Yan Matheus, Asahi Uenaka, alerté dans la surface, glisse le ballon à Riku Yamane. Le ballon passe sous la main de Shusaku Nishikawa, et YFM peut y croire. Cependant, le manque de qualité et d’idées devant se fait ressentir. Anderson Lopes n’a aucun ballon exploitable, quand Asahi Uenaka, lui, rate sa frappe face au but vide. Et en fin de partie, Urawa punit son adversaire grâce à Danilo Boza, resté à l’avant-garde après un corner mal dégagé. Urawa glane une troisième victoire en quatre matchs et se hisse à la quatrième place. Une très belle remontée de Reds qui produisent très peu de football mais qui arrivent à punir leurs adversaires à chaque fois. Les choix tactiques osés de Maciej Skorza commencent à porter leurs fruits. Avec un mercato d’appoint intelligent cet été, Urawa pourra jouer haut cette année. YFM est de son côté lanterne rouge. Steve Holland, violemment critiqué par Anderson Lopes notamment, a été remercié. Patrick Kisnorbo, ancien coach de Troyes est placé à l’intérim, en attendant que le City Group installe un nouvel homme sur le banc d’un club qui semble ne plus vraiment intéresser le propriétaire Nissan.

Nagoya piège Hiroshima

Relégable, le Nagoya de Kenta Hasegawa était en position défavorable avant ce match face au vice-champion en titre. Le technicien lui-même était proche d’un licenciement qui aurait ravi les fans. Pourtant, Nagoya a créé la surprise. Le coach japonais procédait à plusieurs changements importants, notamment devant, où Kensuke Nagai, absent au dernier match, était de retour. Le vétéran était associé à Tsukasa Morishima et Mateus Castro. De retour d’une blessure qui avait cassé son bon début de saison, le latéral Shuhei Tokumoto évoluait en piston gauche. Derrière, Kenedy Egbus Mikuni retrouvait une place dans le onze aux côtés de Yuki Nogami et Akinari Kawazura. Face à Nagoya, Michael Skibbe devait lui aussi réagir. L’entraîneur du Sanfrecce avait vu ses joueurs perdre face à Okayama le week-end précédent. La prestation offensive de son trio avait été catastrophique, et Valère Germain et Naoki Maeda débutaient sur le banc face à Grampus. Mutsuki Kato et le jeune Sota Nakamura étaient préférés, et évoluaient un cran derrière Ryo Germain, muet depuis la deuxième journée. Lui qui avait terminé la saison 2024 avec dix-neuf buts en J1. Shunki Higashi retrouvait aussi une place de titulaire sur son flanc. Le milieu gauche est plus percutant offensivement que Daiki Suga, mais laisse beaucoup d’espaces dans son dos. Dominateur, Hiroshima ne peut percer la défense en bloc de Nagoya, qui est incapable de se rapprocher du but de Keisuke Osako. Néanmoins, Grampus tente plusieurs fois de loin. Kensuke Nagai rate d’abord le cadre. Mais après la demi-heure de jeu, Mateus place une frappe surpuissante sous la barre. Le club d’Aichi rentre au vestiaire en menant au score. Puis fait le break après trois minutes de seconde mi-temps. Keiya Shiihashi rate son contrôle mais élimine Mutsuki Kato, puis tente de trouver Tsukasa Morishima en profondeur. Sa passe est déviée par Hayao Kawabe et arrive dans les pieds de son coéquipier Sho Sasaki. Le défenseur tente de dégager mais bute sur Mateus, qui récupère puis place une frappe croisée qui bat une nouvelle fois Keisuke Osako. Nous sommes à la quarante-huitième minute, et Grampus a fait sa dernière frappe du match. À dix minutes du terme, l’entrant Daiki Suga sauve l’honneur d’une frappe croisée après avoir été lancé en profondeur par Sota Nakamura, mais c’est trop tard. Grampus quitte la zone rouge, profitant du match nul du FC Tokyo. Hiroshima, malgré la défaite, ne compte que quatre points de retard sur le leader. Mais le contenu des matchs est problématique, et l’équipe ne progresse toujours pas.

Shimizu fait tomber le leader

La première place de l’Avispa Fukuoka n’a pas duré plus d’une semaine. Le club de Kyushu devait battre Shimizu pour la conserver, mais a échoué. Kim Myong-hwi alignait un onze identique à celui qui avait battu les Marinos. Un duo Tomoya Miki et Daiki Matsuoka composait un milieu technique et travailleur, au service d’un quatuor où l’on trouvait notamment Kazuya Konno, buteur en coupe quelques jours plus tôt et en grande forme. En face, Shimizu avait des résultats en dent de scie, mais sortait d’une victoire en milieu de semaine face aux Marinos également. L’équipe était donc moins fraîche malgré le turnover. Peu de surprises dans un onze où Takashi Inui, Kai Matsuzaki et Koya Kitagawa retrouvaient leur place après avoir été un peu préservés quelques jours plus tôt. Absent pour cause de blessure depuis plusieurs matchs, Reon Yamahara signait enfin son retour sur le banc, de quoi apporter un peu de concurrence à gauche, bien que le vétéran Yutaka Yoshida aie donné pleine satisfaction. Shimizu surprend rapidement son adversaire. Après une belle percée de Capixaba, Kai Matsuzaki tente une frappe rasante de l’extérieur de la surface. Parfaitement placée, elle est imparable pour Masaaki Murakami. Dans la foulée, Kazuki Fujimoto fait danser la défense de S-Pulse. L’ancien d’Oita est accroché par Takashi Inui dans la surface. Tomoya Miki transforme le penalty et égalise. Fukuoka domine ce match, mais trouve peu de solutions face à une défense disciplinée et un Yuya Oki décisif au bon moment. Shimizu use alors d’une de ses forces : les coups de pieds arrêtés. Sur un corner au début des arrêts de jeu, Kai Matsuzaki trouve la tête de Matheus Bueno au premier poteau. Puis, profitant de son temps fort, le club de Shizuoka fait le break. Après avoir fixé la défense, Inui centre de l’autre côté de la surface pour Kengo Kitazume. Le latéral remet le ballon en une touche à Kai Matsuzaki qui s’offre un doublé. S-Pulse fait le break en trois minutes, puis fait le dos rond en seconde mi-temps pour glaner un beau succès qui relance les hommes de Tadahiro Akiba dans la course au podium. Ce beau duel de tacticiens talentueux se conclue donc par une victoire d’Akiba. Malgré un contenu très correct, Fukuoka voit sa série d’invincibilité s’arrêter à sept matchs.

Kyoto est le nouveau leader

Pas toujours très reluisant, Kyoto possède l’un des effectifs les plus intéressants du championnat. Des individualités capables de faire basculer des matchs face à des forces collectives. Ce match contre Niigata était un bel exemple. Malgré son gros début de saison, Hidehiro Sugai était laissé sur le banc par Jo Gwi-jae afin de se reposer. Il était remplacé par Shinnosuke Fukuda. Idem pour Patrick William, de retour de blessure quelques jours plus tôt, et qui débutait sur le banc, supplée à son poste par Yuta Miyamoto. Un effectif plutôt riche donc qui voyait enfin le retour de blessure de Gu Sung-yun. Le portier sud-coréen retrouvait sa place dans le onze, laissant le vétéran Gakuji Ota sur la touche. Devant, Temma Matsuda assurait un rôle d’ailier, préféré à Masaya Okugawa, et associé au duo indéboulonnable : Taichi Hara et Rafael Elias. Le jeune Sora Hiraga faisait lui son retour sur le banc. De son côté, Niigata devait gagner pour enfin quitter la zone rouge, où le club du Chubu est bloqué depuis des semaines. Les principes de jeu du coach Daisuke Kimori sont très intéressants, mais l’Albirex se heurte à de grosses largesses défensives et à un effectif un peu limité qualitativement. Pour cette rencontre, les deux meilleurs buteurs Ken Yamura et Motoki Hasegawa se partageaient l’attaque, soutenus par deux jeunes ailiers : Jin Okamura et Yota Komi. En défense centrale, le latéral australien Jason Geria était une nouvelle fois associé au jeune Hayato Inamura. Un tandem en difficulté mais reconduit faute de mieux. Niigata met rapidement Sanga en difficulté. L’équipe de Jo Gwi-jae laisse de grands espaces sur les côtés qui profitent à un Jin Okamura en feu. Au quart d’heure de jeu, il est accroché dans la surface par Shimpei Fukuoka. Ken Yamura transforme le penalty. Kyoto prend l’eau de tous bords. Jin Okamura écrase trop sa frappe, puis Ken Yamura envoie une volée au-dessus de la barre. À la mi-temps, Jo Gwi-jae sort Shinnosuke Fukuda, qui a enchaîné les erreurs de placement. Takuji Yonemoto et Temma Matsuda sortent également, le Sud-coréen va aligner son onze-type avec Hidehiro Sugai, Sota Kawasaki et Masaya Okugawa. Kyoto est alors beaucoup plus cohérent et commence à chercher la profondeur et les problèmes d’alignement de Jason Geria et Hayato Inamura. Taichi Hara trouve Rafael Elias entre les deux centraux de l’Albirex. Il écarte Inamura d’un coup d’épaule, puis ajuste Kazuki Fujita. Le jeune défenseur commet une autre erreur. Rafael Elias tente une passe en profondeur pour Masaya Okugawa. Hayato Inamura communique mal avec Kazuki Fujita, qui tarde à sortir, puis est pris de vitesse par l’ancien de l’Arminia Bielefeld, qui réussit à dévier la balle entre les jambes du portier de Niigata. Deux buts à un, l’Albirex perd une nouvelle fois un match qu’il a pourtant dominé. Kyoto est donc le nouveau leader de J1. Contrairement à Fukuoka, on a parfois du mal à comprendre réellement Sanga. La manière de jouer évolue chaque week-end, les matchs sont assez brouillons, mais les individualités sont excellentes et le trio offensif composé de Taichi Hara, Rafael Elias et Masaya Okuagawa est parfaitement complémentaire. Un cran en dessous, des hommes comme Taiki Hirato et Shimpei Fukuoka font le sale boulot. Le jeu du club du Kansai est donc discutable, mais pas la qualité de l’effectif et le travail de direction sportive, qui depuis quatre ans a créé une équipe cohérente, sans lacunes majeures, et parfaitement adaptée à la J1. Un modèle de gestion qui devrait inspirer les voisins d’Osaka.

Ailleurs

Pas de but entre le Tokyo Verdy et Kawasaki. Un match de piètre qualité offensive pour Frontale, qui enchaîne un cinquième match sans victoire, dont quatre matchs nuls. Verdy est exactement sur la même dynamique et se rapproche de la zone rouge. Victoire sur le plus petit des scores pour Kashiwa, grâce à Yuki Kakita et son troisième but de la saison. Kashiwa retrouve le podium, tandis que Shonan s’éloigne de ce dernier. Score nul entre le Cerezo et le FC Tokyo. Osaka a ouvert le score par Rafael Ratão, qui monte en puissance depuis quelques matchs, avant l’égalisation sur penalty de Kein Sato. Huit matchs sans victoire pour le FC Tokyo qui intègre la zone rouge pour la première fois de la saison. Autre match nul pour deux concurrents au maintien. Le Gamba Osaka n’obtient que le point du match nul face à Yokohama FC. Ryoya Yamashita a égalisé pour le club de Suita après l’ouverture du score de Boniface Nduka. Privée de Thuler, la défense de Kobe est restée hermétique face à Machida. Le Vissel, solide derrière, a profité d’un contre-son-camp de Daihachi Okamura pour prendre trois bons points face à un concurrent au podium. Enfin, Kashima se relance face à Okayama après trois défaites. Le Fagiano avait ouvert le score grâce au jeune Ryunosuke Sato. Mais les Antlers ont réagi, et Aleksandar Cavrić et Talles Brener ont offert une belle victoire.