« Je ne voulais pas rentrer en France, mais… » Florian Thauvin explique les raisons de sa venue au RC Lens | OneFootball

En amont de la rentrée du RC Lens contre l’OL, ce samedi, Florian Thauvin a accordé un entretien à beIN Sports, le diffuseur de la rencontre. L’occasion pour le nouveau numéro 10 des Sang et Or de justifier son choix et d’en dire plus sur le rôle qu’il compte jouer sous les ordres de Pierre Sage.

Son retour en Ligue 1

« Pour être très honnête, ce n’était pas du tout prévu à la base. Mon avenir, il s’inscrivait plutôt dans un grand club italien. Les discussions avec Jean-Louis (Leca), à plusieurs reprises, ont fait qu’on s’est sérieusement posé la question. J’ai eu un long moment de réflexion. Il m’a envoyé un message l’été dernier, très tard dans la nuit, où il m’a dit qu’il aurait souhaité qu’on s’appelle parce qu’il a vu tous les montages vidéo de ma saison. Ces trois dernières semaines, avant la signature, j’ai plus échangé avec Jean-Louis qu’avec ma femme ou mes enfants. J’ai été très heureux de le retrouver, très heureux d’arriver. »

Je ne voulais pas rentrer en France, mais je m’étais toujours dit que si un jour je le faisais, il fallait que toutes les conditions soient alignées, et aujourd’hui, c’est le cas. Ces dernières années, j’ai travaillé dur, et je pensais que les gens ne l’avaient pas vu, mais ce n’est pas passé inaperçu. J’ai été vraiment bluffé par l’accueil des gens, et je compte vraiment leur donner en retour tout l’amour qu’ils m’ont témoigné. »

Son utilisation au RC Lens

« Avec le coach, on a beaucoup discuté de sportif pour comprendre ce qu’il attendait de moi. Toute ma carrière en France, on était habitué à me voir sur le couloir droit. Je vais continuer à l’être aussi un peu, mais vraiment plus axial maintenant, avec un poste de numéro 10 à l’intérieur du jeu. J’avoue qu’aujourd’hui, c’est une position que j’affectionne particulièrement, qui me plaît beaucoup, parce que sur le couloir droit, on est un peu amené à faire souvent les mêmes choses, alors que quand on est au centre du terrain, on peut beaucoup varier son jeu.

C’est dans cet aspect-là que le club m’attend et le coach cette année. Mon implication, elle n’est pas seulement sur le terrain, elle est aussi en tant que leader dans le vestiaire. J’ai été capitaine pendant un an en Italie. Être capitaine en Italie, c’est quelque chose de très fort, surtout quand on est étranger. J’estime que c’est mon devoir, avec mon passif et mes années dans le football, d’apporter ce truc en plus, ce professionnalisme. »

Son état de forme

« J’ai eu ce problème à la voûte planterre en fin de saison, avec l’épine calcanéenne. C’est pas une blessure grave, mais c’est une blessure pour laquelle vous êtes obligés de patienter. Aujourd’hui, ça va mieux. J’ai été très heureux de faire ma première entrée en jeu avec le club. Ça s’est caractérisé par une belle action décisive, mais après, c’est vrai que physiquement, à ce moment-là, j’avais un entraînement dans les jambes avec l’équipe. Physiquement, on n’y est pas du tout. J’ai encore beaucoup de travail. »

Anthony Dibon/Icon Sport

Les Champions du monde en Ligue 1

« J’ai échangé avec Olivier (Giroud), j’ai eu Paul (Pogba) de temps en temps. J’ai pas eu Paul depuis que j’ai signé à Lens, mais c’est vrai que je trouve que c’est un signal fort. je suis honnête, ça a joué dans ma réflexion. Je pense que ça fait plaisir à tous les supporters de football français de revoir les champions du monde revenir en France. Je pense que ça améliorera aussi la qualité de notre championnat en termes de niveau. Je suis très attaché à mon championnat, ça m’a énormément manqué. »

L’équipe de France dans un coin de la tête

« Quand on évolue au plus haut niveau, on aspire toujours à aller chercher l’équipe de France, c’est un objectif pour moi. J’ai pris part à toutes les présélections l’an passé. Je vais faire le maximum et si j’arrive à réaliser ce que j’ai réalisé en série à la saison passée, on se donnera peut-être le droit de rêver. »

Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport