La lutte contre le piratage est « légitime », « culpabiliser le client » ne l’est pas : La Ligue 1 toujours hors sujet sur les droits TV ? | OneFootball

La lutte contre le piratage est « légitime », « culpabiliser le client » ne l’est pas : La Ligue 1 toujours hors sujet sur les droits TV ? | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Le Petit Lillois

Le Petit Lillois

·22. März 2025

La lutte contre le piratage est « légitime », « culpabiliser le client » ne l’est pas : La Ligue 1 toujours hors sujet sur les droits TV ?

Artikelbild:La lutte contre le piratage est « légitime », « culpabiliser le client » ne l’est pas : La Ligue 1 toujours hors sujet sur les droits TV ?

Le week-end dernier, à l’occasion de la 26e journée de Ligue 1 McDonald’s, les dix-huit clubs qui composent le championnat, dont le LOSC, ont relayé un message commun sur leurs réseaux sociaux. Celui-ci avait pour but de sensibiliser les supporters à la lutte contre le piratage.

« L’abonnement aux diffuseurs officiels est essentiel pour la pérennité de nos Clubs et du LOSC. Alors pour nos espoirs, nos éducateurs, pour tous nos joueurs, pour l’amour du maillot. Pour chanter, vibrer, célébrer ensemble. Pour supporter votre équipe, choisissez une offre légale. Ensemble, disons stop au piratage. S’abonner à une offre légale, c’est supporter le football et les Dogues », voilà le message diffusé, à quelques termes spécifiques près, par chaque club de Ligue 1 le week-end dernier.


OneFootball Videos


Il s’agissait d’une initiative portée par la Ligue de Football Professionnel (LFP) ayant pour but de répondre aux exigences de DAZN, diffuseur principal du championnat français. La plateforme britannique reprochait notamment aux instances tricolores leur inactivité dans la lutte contre le piratage. Les clubs sont ainsi passés de la parole aux actes en publiant une vidéo (voir ci-dessous) sur leurs réseaux sociaux. Cette dernière devait inciter leurs supporters à privilégier les diffuseurs officiels plutôt que des biais illégaux pour suivre les rencontres du championnat de France tout en sensibilisant sur la thématique du piratage.

Cette opération de communication n’a pas fait l’unanimité, et cela se voit. Les commentaires négatifs se sont multipliés sous les publications de chaque formation pensionnaire de l’élite : « Stop au 3926 abonnements pour voir le foot », répond un supporter. « Dans ce cas, battez vous pour UNE SEULE OFFRE, qui offre tous les matchs à un prix raisonnable. Que nos dirigeants arrêtent de s’en mettre plein les poches », rédige un second. Les réactions se comptent par centaines.

« Une pub à l’image de la Ligue, faire passer les supporters pour les responsables de la situation au mieux de comprendre le réel problème », celle-ci résonne avec une intensité certaine. Sa tonalité est similaire aux mots employés par Cyril Linette. L’ancien candidat à la président de la Ligue de Football Professionnel n’a pas hésité à briser le silence autour de cette communication. Il a rapidement pris la parole, publiant une sorte de communiqué sur son compte LinkedIn.

Le piratage, qu’une conséquence ?

« Ce week-end, les clubs et institutions du football français font campagne contre le piratage. Cette lutte est légitime mais je ne suis pas sûr que culpabiliser une fois de plus les “clients” potentiels soit particulièrement efficace. Le foot français a usé 5 diffuseurs différents en 5 ans, avec des modes de distribution illisibles. Que dirait-on d’un restaurant qui changerait 5 fois d’adresse en 5 ans ? Tout en augmentant ses prix, sur la base non pas du produit proposé mais de coûts mal maîtrisés ? On dirait qu’il a le succès qu’il mérite…

Le piratage est la conséquence – et non la cause – des tourments du football français depuis des années. D’autres secteurs l’ont compris depuis longtemps. À quand une vraie prise de conscience ? », peut-on lire.  La confrontation d’idées est claire. Reste que les clubs pensionnaires de Ligue 1 collaborent désormais plus assidûment avec l’entité DAZN, au point que l’OL et le Toulouse FC ont récemment noué un partenariat privilégié avec la plateforme britannique.

Impressum des Publishers ansehen