Le LOSC est « en crise de résultats », les « choix de Genesio » remis en cause ? | OneFootball

Décevant avant de partir en trêve internationale, le LOSC suscite quelques inquiétudes. Y compris auprès de Génération After, émission de RMC, qui s’interroge sur les causes de ces maux et sur le traitement médiatique entourant Bruno Genesio.

Un effectif insuffisant pour le LOSC

Trois défaites sur les quatre derniers matches, deux revers de suite qui font tache en Ligue Europa (PAOK, Étoile Rouge) et une dynamique, aussi bien dans les résultats que dans le contenu, moins aboutie qu’à une certaine époque : le tableau des trois dernières semaines du LOSC n’est que peu reluisant. Notamment offensivement, alors que les Dogues n’ont inscrit qu’un seul petit but sur les quatre derniers matches, une première sous Bruno Genesio.

S’il souligne le bon matériel offensif, Kevin Diaz « ne comprend(s) vraiment pas pourquoi Olivier Giroud a un temps de jeu aussi conséquent par rapport à Igamane, lance le consultant de Génération After (RMC). Ils ont eu une très bonne période en début de saison. Là, c’est vrai que le LOSC tire un peu la langue avec l’enchaînement des matches. »

Et si David Gluzman rappelle la profondeur d’effectif pour le moins intéressante, « à partir du moment où Benjamin André enchaîne les matches à son âge, Alexsandro est blessé, Tiago Santos n’est toujours pas revenu à son niveau, Lucas Chevalier est parti et n’est pas facile à remplacer non plus, liste Kevin Diaz. Toutes ces choses-là font que le LOSC a du mal à trouver de la continuité, sans être à la rue non plus. »

Bruno Genesio aussi responsable ?

Si l’ancien joueur d’Eredivisie pointe les lacunes individuelles, « la responsabilité est partagée » pour Walid Acherchour, qui pointe notamment l’homme sur le banc : « Il y a des choix de Genesio que je ne comprends pas. Cette équipe-là doit être beaucoup plus mobile sur le front de l’attaque et beaucoup moins lisible. Je pense que ça passe par un Giroud qui joue moins au profit d’Igamane, à qui il faut laisser du temps pour travailler des circuits ».

Mais entre des départs plombants, notamment dans le secteur défensif, où des offensifs moins inspirés, à l’image d’un Hakon Haraldsson « très irrégulier et inefficace » ou d’un Matias Fernandez-Pardo « avec encore une grosse marge de progression dans les choix et la finition », l’éditorialiste en revient lui aussi aux individualités.

Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

« Ça va être à Genesio de rectifier cela. On a une équipe très irrégulière avec des performances où on a l’impression qu’ils ne viennent pas au stade. Le match référence est peut-être contre Monaco, mais c’était fin août… Attention, même en Ligue Europa où le calendrier n’est pas simple, poursuit Walid Acherchour. Il y a déjà six défaites cette saison. Quand ça va très bien pour Lille, on en parle beaucoup. Là, ça m’intéresse de voir qui va parler de la crise de résultats. Ils sont deux points devant Rennes qu’on a beaucoup critiqué, à égalité de Monaco qui a viré son coach. »

Sans gros coup, le LOSC rentre dans le rang

« Si on n’en parle pas du tout, c’est que Genesio nous avait habitué à des gros coups (Real Madrid, Atlético, Juventus…). Là, il n’y a pas eu d’énormes coups hormis face à une nouvelle Roma », retrace David Gluzman, qui va plus loin : « Y a-t-il une saison où il y a une énorme performance d’une de ses équipes ? ». Walid Acherchour renforce le questionnement : « En dehors de ces coups, son passage au LOSC en Ligue 1 est-il si bon que ça ? »

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Toutes compétitions confondues, Bruno Genesio affiche la cinquième meilleure moyenne de points par match (1,73) pour un entraîneur du LOSC au XXIe siècle, seulement devancé par son prédécesseur Paulo Fonseca (1,79), Rudi Garcia (1,77), Vahid Halilodzic (1,75) et Christophe Galtier (1,74).

Pour Kevin Diaz, dirigeant en National 2, le technicien français remplit le contrat : « Il se qualifie en Ligue 1 et fait des coups en Europe. Pour un dirigeant, c’est important ». Et si le LOSC, tout de même cinquième de Ligue 1, peut parfois décevoir, « il y a une forme de logique après avoir perdu autant de joueurs, selon ce dernier. C’est peut-être pour ça que le traitement est plus clément. » Mais qui pourrait bien se durcir si la barre n’était pas redressée au retour de trêve internationale, avec la réception du Paris FC pour entamer ce dernier bloc de l’année 2025.

Source : Génération After

Crédits photo : Nikola Kristic/Icon Sport