« Le plus dur recommence » : face à Brest, le FC Metz se saborde et perd une rencontre capitale | OneFootball

Au terme d’un match animé ce dimanche 23 novembre 2025, le FC Metz a coulé dans les derniers instants face à Brest (3-2). La faute à des erreurs manifestes. Les Grenats pourraient bien le regretter…

« C’est inconcevable. » Stéphane Le Mignan ne mâche pas ses mots quand il s’agit de qualifier ce qui a amené la défaite des Grenats en terre bretonne dimanche soir. « Je leur ai dit que j’avais l’impression qu’on ne connaissait pas les règles. […] On ne peut pas faire des erreurs comme ça. On ne peut pas commettre ça à ce moment-là du match« , tonne l’entraîneur messin, remonté en conférence de presse.

Série de faux pas

C’est peu dire que les Lorrains n’auraient pas trouvé meilleure façon de se saborder si ils l’avaient intentionnellement voulu. Une série de faux pas, dans le temps additionnel de la deuxième période, qui commençait avec le gain de temps tenté par Jonathan Fischer qui n’était pas du goût de l’arbitre, Gaël Angoula. Application stricto sensu de la règle : corner pour l’adversaire… puis un premier pénalty, après une longue consultation de la VAR pour décider si Fodé Ballo-Touré avait effectivement touché le ballon du bras dans son duel avec Ludovic Ajorque.

Était-ce l’heure de la douche froide ? Pas encore ! Le portier danois rattrapait son erreur et donnait au FC Metz un sursis, en repoussant d’une main gauche ferme le coup de pied de Romain Del Castillo. Le plus dur semblait être fait pour des Messins qui n’avaient plus qu’à faire le dos rond en attendant le coup de sifflet final.

Mais là encore, l’envie de repousser les limites était trop forte. Dans un geste presque désespéré, Alpha Touré poussait Lucas Tousart dans la surface messine, qui ne se faisait pas prier pour tomber au sol. L’arbitre hésitait, puis montrait à nouveau le petit point blanc après un (très rapide) coup d’œil à l’écran du VAR. Cette fois-ci, pas de surprise : Del Castillo ajustait Fischer et offrait la victoire aux siens à la 100è minute de jeu.

Issue frustrante mais logique

Cette tournure funeste ne saurait occulter la teneur globale de la rencontre, qui a été sans appel à l’avantage du Stade Brestois. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : vingt tirs des Finistériens pour sept des Mosellans, 49 duels gagnés contre 35, un gros avantage dans la possession de balle. « Le contenu global a été délicat », reconnaît l’entraîneur messin. Notamment en première mi-temps, « l’une des plus pauvres depuis longtemps. On était devancés sur tout. On était pris en 1 contre 1. On était en difficulté au niveau technique… [C’est] comme si on n’était pas dans le rythme.« 

C’est effectivement en tout début de rencontre que le FC Metz se faisait surprendre sur un long ballon venu de la défense brestoise en direction de Pathé Mboup. Ce dernier profitait du marquage très laxiste de ses vis-à-vis pour ajuster Jonathan Fischer d’un ballon qui tapait entre ses jambes avant d’aller au fond des filets (2′).

La réaction messine était toutefois immédiate, quasiment un copier-coller : Terry Yegbe adressait le ballon dans la profondeur à Giorigi Tsitaishvili, qui prenait le meilleur sur Kenny Lala et mettait le coup de pied suffisant pour marquer son premier but de la saison (6′). Une juste récompense pour la remuante recrue géorgienne.

La joie des Messins sur l’égalisation de Girogi Tsitaisvili. Photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport

Puis… plus rien. Le but messin était la seule occasion de ces quarante-cinq premières minutes marquées par la domination brestoise. Remplaçant en lieu et place d’Habib Diallo, Joel Asoro peinait à se montrer disponible et recevoir les ballons. Sans rompre, le bloc défensif bénéficiait du manque de réalisme de l’actif Ludovic Ajorque et des parades bien senties de Jonathan Fischer, notamment sur cette magnifique frappe d’Hugo Magnetti qui partait à toute vitesse dans sa lucarne droite (37′).

« La trêve ne nous a pas aidé »

Au retour des vestiaires, peu d’évolutions. La passivité défensive, encore une fois, profitait au trio Coulibaly–Ajorque–Doumbia, qui inscrivait un deuxième but sur coup franc (47′).

Kamory Doumbia savoure son but du 2-1. Photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport

Les Messins attendaient l’heure de jeu pour véritablement se montrer et se créer leur premier temps de fort du match, avec des incursions successives de Girogi Tsitaishvili puis Cheikh Tidiane Sabaly, sans succès mais avec le bénéfice de remettre un peu de doutes dans les têtes adverses (63′). Gagnants en confiance au fil des minutes, les Grenats allaient finalement voir leurs efforts récompensés grâce à un énième centre de Sabaly malencontreusement dévié par Coulibaly dans sa propre cage (79′). La suite, on la connaît…

« Dans l’ensemble, on a eu du mal à développer quelque chose d’intéressant aujourd’hui », reconnaît Le Mignan. La trêve internationale a-t-elle freiné des Grenats qui restaient sur une belle série de trois victoires d’affilée ? « Elle ne nous a pas aidé », confirme-t-il. C’est la fin d’une belle série ». Et désormais, « le plus dur recommence… »

au stade Francis-Le Blé de Brest (Finistère), Mehdi Abirez.

Stade Brestois 3 – 2 FC Metz

Stade Brestois : Coudert – Lala, Chardonnet, Coulibaly, Guindo – Chotard, Magnetti (Tousart, 77′) – Mboup (Baldé, 77′), Del Castillo, Doumbia (Labeau Lascary, 66′) – Ajorque.

FC Metz : Fischer – Kouao (Ballo-Touré, 67′), Gbamin, Yegbe, Colin – Touré, Deminguet (Traoré, 67′) – Sabaly, Hein, Tsitaishvili (Bokele, 67′)- Asoro (I. Sané, 77′).

Buts : Mboup (2′), Tsitaishvili (6′), Doumbia (47′), Coulibaly (c.s.c., 79′), Del Castillo (s.p., 90+9′).

Avertissements : Doumbia (56′), Ballo-Touré (83′), Sabaly (84′), Coulibaly (86′), Touré (90+’).

Expulsion : Danilson da Cruz (adjoint de Stéphane Le Mignan, FM).

Arbitre : Gaël Angoula.

Affluence : 13 938 spectateurs.

Photos : Dave Winter/FEP/Icon Sport