Le Petit Lillois
·17. Januar 2025
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·17. Januar 2025
Malmené pendant l’ensemble du premier acte, le LOSC a réhaussé son niveau en seconde période pour renverser un scénario catastrophe et finir par s’imposer (2-1) pour la première fois en 2025. Les Dogues se hissent ainsi sur le podium.
Capable de briller par des soubresauts, en Coupe de France notamment, le LOSC n’a pas encore prouvé qu’il était prêt à batailler pour le podium en ce début d’année 2025. Loin de leurs standards, ses hommes pataugent et ce n’est pas face à l’OGC Nice, quatrième de Ligue 1, qu’il fallait encore s’enliser. À quelques kilomètres de là, bien plus au sud, l’avant-match s’était déjà avéré riche d’enseignements. En difficulté depuis plusieurs semaines, l’AS Monaco s’était encore vautré en beauté, s’inclinant sur la pelouse de Montpellier (2-1), lanterne rouge du championnat. Ainsi, le troisième membre du podium, derrière le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille, était forcément présent au coup d’envoi de ce duel entre Dogues et Aiglons. Reste à savoir quelle équipe aura suffisamment de panache pour se hisser sur ce podium tant convoité.
Du panache ? Aligné sur le côté droit, une nouvelle fois dans la peau d’un ailier, Mitchel Bakker pensait s’envoler dès le coup d’envoi, mais fonçait tout droit, tête baissée, sur Marcin Bulka (3′). Cette première incursion lilloise n’était cependant qu’un mirage, tant la suite était dominée par les Aiglons. Ces derniers faisaient d’ailleurs frissonner le public dans la foulée, avec une sublime parade de Lucas Chevalier (4′). Il était contraint de s’employer sur une belle tentative enroulée de Gaëtan Laborde, quand la défense nordiste était déjà aux aboies.
Cette action n’était que les prémices de la mainmise des Niçois sur le jeu. Supérieurs dans les duels, méthodiques sur le plan tactique alors que le bloc lillois était coupé en deux parties distinctes, ils se créaient une multitude d’occasions franches. Lucas Chevalier devait encore se détendre après une belle combinaison azuréenne. Celle-ci était conclue par une tentative à ras de terre de Sofiane Diop (13′), repoussée du bout des doigts par l’enfant du coin. La pression s’intensifiait encore sur les cages lilloises, dont les défenseurs finissaient par craquer. Sur un centre de Jonathan Clauss, Lucas Chevalier est trop juste, repousse dans l’axe où Thomas Meunier évite étrangement le cuir au profit de Sofiane Diop qui ouvre la marque (29′), finalement seul à bout portant. L’avantage niçois aurait pu être plus franc si Guessand, qui s’imposait dans son duel avec le Belge, ne manquait pas sa reprise au point de penalty (33′).
Dans le sens opposé, le LOSC finissait enfin par sortir la tête de l’eau. La possession du ballon devient lilloise pendant une dizaine de minutes, sans pour autant qu’elle se concrétise par des actions. Une tentative de Thomas Meunier, repoussée des deux mains en corner par Marcin Bulka, était la seule occasion notable, la seule frappe cadrée pour les Dogues lors du premier acte (44′). Ce dernier ne s’est terminé cependant pas sur cette situation, mais sur une barre transversale de Tanguy Ndombélé. Gaëtan Laborde est trouvé au premier poteau sur corner, et sa tête profite à l’international français qui, lâché par son marquage, botte le cuir sur la barre (45+2′). Le LOSC a souffert, a joué « comme de la merde », évoquait même Hakon Haraldsson, mais ses hommes étaient miraculés de n’être menés que d’un pion à la pause (0-1).
Galvanisé par le discours de Bruno Genesio, et par un changement bienvenu (Sahraoui à la place de Cabella), le LOSC arrachait l’égalisation dès son retour sur le pré. Le Marocain, qui venait de faire son entrée en jeu, trouvait Jonathan David dans l’espace. Le Canadien, doué dans la peau du passeur, n’avait plus qu’à décaler sur Hakon Haraldssion, dont la frappe heurtait le montant avant de finir sa course au fond des filets (48′). C’était inattendu, quasiment inespéré, mais les Dogues étaient de retour dans la course au podium.
Sous l’impulsion de l’égalisation, la formation lilloise conservait son étreinte sur le jeu, plus incisive dans les duels et capable de prendre plus de risques lorsque ses hommes se jetaient à l’avant. Si des ballons sont perdus, les Aiglons l’étaient tout autant, déstabilisés par des circuits moins lisibles. C’est finalement sur un coup de pied arrêté que le LOSC fait la différence. L’inusable Bafodé Diakité se trouvait au bon endroit au bon moment, à la réception d’un ballon renvoyé par Jonathan Clauss vers son propre but, pour faire mouche et donner l’avantage aux siens (63′). C’est déjà le septième but d’un défenseur lillois cette saison.
Véritablement assommé, l’OGC Nice peine à menacer la défense lilloise, voire même à créer du jeu .Seul Melvin Bard, trouvé à l’issue d’une chevauchée de Guessand, manquait l’immanquable à bout portant. Au contraire de son dernier déplacement au Vélodrome, les Dogues résistent et conservent leur avantage jusqu’au coup de sifflet final (2-1). Ils sont enfin sur le podium !
18e journée de Ligue 1 – Vendredi 17 janvier – 21h05 – 38 325 spectateurs
But(s) : Haraldsson (48′), Diakité (63′) pour le LOSC, Diop (29′), pour l’OGC Nice Avertissement(s) : André (34′) pour le LOSC, Clauss (42′), Boudaoui (84′), Ndombele (86′) pour l’OGC Nice
LOSC : Chevalier – Meunier, Diakité, Alexsandro, Ismaily – André Gomes (Mukau 74′), André – Bakker (Bouaddi 80′), Haraldsson (Mandi 90′), Cabella (Sahraoui 46′) – David Entraîneur : Bruno Genesio
OGC Nice : Bulka – Clauss, Ndayishimiye, Dante (cap.), Abdi (Bard 77′) – Rosario (Ndombélé 14′), Boudaoui – Cho (Nguene 78′), Diop (Bouanani 77′), Guessand – Laborde (Moukoko 77′) Entraîneur : Franck Haise