Le Journal du Real
·4. November 2025
Liverpool – Real Madrid : les trois choses à savoir sur les Reds

In partnership with
Yahoo sportsLe Journal du Real
·4. November 2025

C’est pour ce genre de soirée que la Ligue des champions est adorée des fans de football, et c’est pour disputer ce genre de match que tant de jeunes joueurs rêvent de devenir professionnels. Ce mardi, le mythique antre d’Anfield accueillera la quatrième journée de phase de ligue avec, au programme, un classique de la compétition étoilée : Liverpool - Real Madrid.
Le club anglais, vainqueur de six coupes aux grandes oreilles, tentera de donner un nouveau souffle à sa saison face à la Casa Blanca et ses 15 sacres dans l’élite du ballon rond européen. Un nouveau souffle, oui. Car en dépit d’une vingtième Premier League remportée l’an passé et d’un mercato XXL, la formation d’Arne Slot connaît un début d’exercice 2025-2026 ô combien périlleux.
Le génie allemand, Florian Wirtz, en provenance du Bayer Leverkusen, à l’instar de son compère et explosif latéral droit, Jeremie Frimpong. Le goléador suédois, Alexander Isak, transféré sur les bords de la Mersey après un long bras de fer avec Newcastle. Hugo Ekitike, déjà brillant et en constante progression, chipé à Francfort. Le remuant Milos Kerkez, venu de Bournemouth pour apporter une sérieuse concurrence à Andy Robertson sur le flanc gauche de l’arrière-garde anglaise, mais aussi le talentueux ancien parmesan Giovanni Leoni, perçu comme un éventuel successeur à Ibrahima Konaté. Le tout pour un chèque conséquent d’environ 500 millions d’euros, une somme record dans l’histoire de ce sport.
La liste est longue, les chiffres mirobolants, et pourtant. Pourtant, Liverpool et ses renforts ne mettent pas un pied devant l’autre depuis le 27 septembre dernier, date à laquelle les Reds ont connu leur premier revers de la saison à Selhurst Park. Avec ses récentes contreperformances du côté de Brentford et face à Crystal Palace, le club de la Mersey a d’ailleurs porté son nombre de défaites en 2025-2026 à 6. Mercredi au soir, cela représentait tout simplement le total le plus élevé parmi les équipes du top 5 européen.
Dans ce marasme, les recrues évoquées, si talentueuses soient-elles, peinent à exister. Florian Wirtz, par exemple, n’a pas été en mesure de mettre pleinement sa patte sur sa nouvelle équipe. Des bribes de son génie sont parfois visibles et rassurent quant à sa capacité à devenir le maître à jouer du Liverpool post-Salah, mais il paraît encore trop timide pour s’imposer comme le chef d’un orchestre qui, pour le moment, joue faux.
Payant certainement son manque de préparation, Alexander Isak ne s’est pas installé comme l’avant-centre incontournable qu’il était chez les Magpies, et seul un petit but, inscrit face à Southampton en Carabao Cup, est à mettre à son actif. Jeremie Frimpong enchaîne les blessures, Milos Kerkez souffle le chaud et, surtout, le froid, et le malheureux Giovanni Leoni a été victime d’une rupture des ligaments croisés en septembre dernier.
Hugo Ekitike est certainement la seule exception qui confirme la triste règle. L’attaquant français, buteur dès la finale du Community Shield, s’est adapté à vitesse grand V et compte aujourd’hui 6 réalisations et 1 passe décisive en 14 matchs toutes compétitions confondues sous les couleurs de Liverpool.
Le champion en titre avait réussi à faire illusion à l’occasion de ses premières sorties, démarrant sa saison par six victoires consécutives TCC. Mais les trous d’air constatés face à Bournemouth, Newcastle ou l’Atletico de Madrid laissaient déjà présager d’un Liverpool particulièrement perméable.
Avec un Ibrahima Konaté sur courant alternatif, un Virgil van Dijk parfois trop détendu, et des latéraux qui ne trouvent pas le bon équilibre entre apport offensif et effort défensif, la ligne de quatre d’Arne Slot n’a jamais semblé aussi fragile. Ses troupes ont encaissé un inquiétant total de 22 buts en 15 rencontres et n’ont, à l’inverse, enregistré que 3 petits clean sheets depuis le coup d’envoi de l’exercice en cours. Celui obtenu face à Aston Villa (2-0) ce samedi constitue certainement l’une des sorties les plus rassurantes du LFC cru 2025-2026, sans apporter de réelles garanties pour autant.
Les blessures de Frimpong et Leoni ne laissent que peu de possibilités de rotation au coach néerlandais, et dans les cages de Liverpool, l’absence d’Alisson se fait terriblement ressentir. Propulsé en tant que titulaire suite à la blessure du portier brésilien contre Galatasaray, Mamardashvili n’est pas décevant, mais il ne dégage pas encore la même assurance que l’ex-gardien de la Roma.
Les joueurs défensifs cités ne sont évidemment pas les seuls responsables de la fragilité constatée. Le pressing des attaquants est largement défaillant, l’entrejeu est trop souvent surpassé - à l’image d’un Mac Allister qui manque cruellement de rythme - et les courses de repli sont beaucoup trop timides pour répondre aux standards du football moderne.
Un temps favori du dernier Ballon d’Or après une phase aller 2024-2025 exceptionnelle, Mohamed Salah est peut-être le symbole le plus parlant de la méforme de Liverpool. Performances fantomatiques, dribbles ratés, transmissions imprécises… La légende des Reds n’y arrive plus et est au cœur des critiques formulées par les fans qui l’ont si longtemps adulé. Le virevoltant Égyptien, qui a prolongé son contrat jusqu’en 2027 au printemps, n’est pas inexistant sur le plan statistique (5 buts et 3 passes décisives en 14 matchs). Mais outre sa prestation de classe face aux Villans, il demeure loin de son protagonisme et de ses temps de passage habituels.
Au-delà de l’aspect purement footballistique, quelque chose ne va pas. Et comment ne pas penser au tragique décès de Diogo Jota ? Mohamed Salah était, selon beaucoup, très proche de son ancien coéquipier. Il est apparu touché après son but - célébré à la manière du numéro 20 portugais - contre Bournemouth et a fait preuve d’une émotivité palpable à l’issue de plusieurs parties des siens cette saison.
Là où sa détermination et son mental l’aidaient, par le passé, à surmonter tous les écueils, cet épisode d’une rare tristesse est certainement bien plus lourd à porter. Des mots qui valent d’ailleurs pour l’ensemble d’un club de Liverpool endeuillé, obligé de composer avec la perte d’un être cher. Il ne s’agit pas là de trouver des excuses, mais de rappeler qu’avant d’être des stars interplanétaires, les athlètes sont humains et restent, comme nous tous, à la merci des événements dramatiques que la vie peut parfois mettre sur leurs chemins.
Live









































