Marius Trésor : « On peut dire ce qu’on veut du président Bez mais j’ai rarement vu un président tenir autant sa parole » | OneFootball

« Je rejoins Bordeaux en 80 et j’y suis toujours en 2025. C’est une région, alors je ne suis pas tellement neige, mais si on veut partir à la neige les Pyrénées ne sont pas loin, la mer est à côté. Quand j’ai dit à mes amis marseillais que j’allais signer à Bordeaux, ils m’ont dit ‘T’es fou, il ne fait que pleuvoir, le temps est toujours maussade’. Finalement, je pense que je devais aimer les temps maussades parce que je n’ai plus bougé d’ici (rires). J’ai croisé le président Bez en 81, en 82, en 83… Il ne m’avait pas parlé et il me dit ‘On remet ça l’année prochaine ?’ Ça se passait comme ça. Même si je me blessais après, c’était sa parole. On peut dire ce qu’on veut du président Bez mais j’ai rarement vu un président tenir autant sa parole. Il y a des fois où il pêtait un peu les plombs, c’est quand on mettait sa parole en doute. Personnellement, à la fin de ma carrière, je suis parti en 84, de Juillet à Septembre, travailler comme animateur commercial à la société Ricard. Je les avais rencontré quand j’étais à Marseille et quand ils ont su que je mettais un terme à ma carrière, ils voulaient faire comme avec un ancien du rugby, aller parler de la marque. A cette époque-là il y avait des soirées avec des chanteurs et des chanteuses qui venaient animer sur la plage d’Arcachon etc. Donc je suis parti du 1er Juillet au 30 Septembre. Je rencontre le président le 25 Septembre et il me demande comment ça se passe. Je lui dis que c’est une maison extraordinaire mais je ne pense pas être fait pour ça. Il me dit ‘Tu n’as qu’à revenir au club’. Il ne voulait pas que des joueurs participent à des réceptions. Il me dit ‘Tout le monde te connaît donc tu seras le représentant des Girondins’. […] Le président Bez était vraiment un gars extraordinaire. Je ne sais pas s’il y a un mot plus fort pour le décrire, mais j’ai toujours apprécié ce monsieur. »

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