Michaël Delafosse : “Le musée Louis Nicollin à Cambacérès, horizon 2030” | OneFootball

Ce mardi soir, le maire montpelliérain et président de la Métropole a reçu une partie de l’équipe du site pour un peu plus d’une heure d’échange autour du sport à Montpellier, avec le MHSC et le plan de rénovation du stade au cœur de cette rencontre.

Pensé comme une véritable « locomotive touristique et économique », le projet du tant attendu musée dédié à la collection d’articles sportifs de Louis Nicollin a notamment été précisé par Michaël Delafosse.

On savait déjà depuis quelques jours que le musée ne serait pas situé dans le quartier de la Mosson où restera le stade : le maire a donné un peu plus de détails et n’a pas masqué son enthousiasme sur ce chantier majeur, dont on ne connaît pas le nom définitif.

« C’est une collection unique au monde qu’on doit à Louis Nicollin, dont Laurent, Olivier et Colette prennent soin. Ce projet de musée, il faut le faire. Là, on vise Cambacérès, proche d’Odysseum. Pourquoi ? Parce que pour qu’il fonctionne et qu’on ait le meilleur musée possible, il faut beaucoup de visiteurs. Des millions de touristes passent sur l’A9 : il faut qu’ils aient l’envie de s’arrêter à Montpellier pour voir « le musée du sport ». Et au passage, qu’ils se garent, prennent le tramway et aillent découvrir le reste de la ville.

La localisation a cet enjeu : beaucoup de touristes du nord de l’Europe empruntent cette infrastructure routière pour aller dans le sud ou en Espagne, des amis espagnols ou portugais remontent également. Nous devons les inviter à venir vivre une expérience à Montpellier à travers ce musée, mais aussi les faire venir dans le centre-ville, dans nos restaurants. »

Le montant de l’enveloppe allouée n’a pas encore été défini, mais Michaël Delafosse l’affirme :

« Je viendrai prochainement préciser le modèle de financement retenu parmi plusieurs options, mais je peux vous assurer que nous sommes à fond sur ce projet qui verra le jour avant la fin de la décennie. Je me bats pour créer de l’emploi : ce musée compte.

Là aussi, je veux remercier la présidente de la Région, Carole Delga, qui s’est également engagé à accompagner le projet, comme pour la rénovation du stade. »

L’implantation du musée loin du stade a fait grincer les dents, et beaucoup déplorent logiquement le manque de cohérence entre deux sites en apparence indissociables se retrouvant de part et d’autre de Montpellier. Symboliquement, ce choix affaiblit aussi le prestige d’une réhabilitation ambitieuse de l’existant. Privé du seul vrai motif d’enthousiasme pour les supporters, le projet de rénovation apparaît alors plutôt comme une solution de dépit.

Michaël Delafosse défend son projet sous un angle économique, privilégiant le musée en nouvel atout phare de sa stratégie touristique, qu’il considère évidemment comme un investissement à rentabiliser.

« La question s’est posée [concernant l’implantation du musée à la Mosson, NDLR], mais il faut prendre en compte les flux. Pour que le musée se finance, il faut des visiteurs, sinon c’est au frais du contribuable. L’aquarium représente 400 000 visiteurs : c’est l’objectif. Ce qui est important, c’est de valoriser Montpellier, de n’en négliger aucun quartier. C’est l’une des villes avec l’offre sportive et culturelle la plus importante de notre pays, et elle va maintenant avoir un musée exceptionnel. »