Pierre Sage et l’absence du RC Lens au palmarès de la Coupe de France : « C’est une anomalie » | OneFootball

Leader du championnat en Ligue 1, le RC Lens tient à se montrer à la hauteur de son rang pour son entrée en lice en Coupe de France ce vendredi, à Bollaert contre Feignies-Aulnoye, pensionnaire de National 2 (32e de finale, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur beIN Sports). D’autant que Pierre Sage sait que l’attente est forte dans cette compétition, qui manque toujours au palmarès des Sang et Or.

Lensois.com : Pierre Sage, comment abordez-vous cette Coupe de France ?On est forcément ambitieux dans cette compétition. Aujourd’hui, le championnat nous montre qu’on a un statut à assumer également dans la Coupe de France. Il est donc évident, lorsque l’on joue face à une équipe d’un niveau inférieur, qu’on a le devoir de gagner. On a l’ambition d’aller le plus loin possible et, bien évidemment, d’essayer de gagner cette coupe. On va tout faire pour gagner ce premier match.

Quel regard portez-vous sur Feignies-Aulnoye ?J’ai juste besoin de regarder un peu dans le rétroviseur puisque je les ai joués en 32e de finale l’an dernier avec mon ancien club (victoire 2-1). C’est vrai que l’équipe a quand même évolué un petit peu. Pour autant, c’est une équipe qui est assez bien organisée dans sa manière de défendre. Elle encaisse très peu de buts. Il y a malgré tout des possibilités pour contourner cet aspect très fort de son jeu. Sur le plan offensif, aujourd’hui, elle a des joueurs de qualité, dont pas mal ont été formés ici et qui seront, je pense, revanchards ou en tout cas très heureux de jouer à Bollaert. Ça fera un bon match et on va devoir, de notre côté, le jouer en étant très sérieux, avec beaucoup de continuité par rapport à ce qu’on a fait jusqu’ici, même s’il y a des rotations sur certains postes.

« Je n’ai pas envie de faire la une de L’Équipe le lendemain d’un tour de Coupe de France face à un adversaire de niveau inférieur »

Vous n’avez pas une expérience très heureuse contre ce type d’équipe. Outre une qualification difficile contre ce club l’an dernier avec Lyon, vous aviez été éliminés ensuite par Bourgoin-Jallieu (2-2, 4 tab 2). En avez-vous tiré des leçons utiles pour cette saison ?J’ai toujours beaucoup de respect pour les équipes amateurs parce que j’ai été dans leur peau. Nous avions fait tomber aussi des équipes de Ligue 1. Donc je sais très bien que ça peut arriver. Je suis désolé pour le journal concerné, mais je n’ai pas envie de faire la une de L’Équipe le lendemain d’un tour de Coupe de France face à un adversaire de niveau inférieur. Voilà l’enjeu majeur ! Et effectivement, je me suis appuyé sur cette désillusion-là pour me construire et notamment appréhender la semaine qui précède. Parce que je sais que c’est toujours une gestion un peu particulière avec les joueurs. Mais j’ai aussi disputé une finale (perdue 2-1 face au PSG en 2024). Donc je sais aussi qu’on peut être ambitieux dans cette compétition !

Quelle analyse faites-vous de ce type de déconvenue, qui arrive fréquemment en Coupe de France pour les clubs de Ligue 1 ?Lorsqu’on perd face à une équipe comme Bourgoin, on se rend compte que la porte des RH se rapproche. C’est donc évident que ce sont des moments qui sont très difficiles pour nous. Et pour la petite anecdote, c’est même moi qui ai remis un prix à cette équipe. Elle était l’équipe amateur qui avait été la plus brillante en Auvergne-Rhône-Alpes à l’issue de la saison. Et étant donné qu’il y avait un de mes anciens joueurs, je l’avais chambré en lui disant que grâce à eux, je pouvais être présent ce soir-là et leur offrir leur prix. Pour autant, dans ce genre de match, ça me semble toujours très important de faire en sorte que les conditions de préparation soient à la hauteur d’un match de Ligue 1. Et ensuite, que le côté psychologique soit géré d’une bonne manière, parce qu’il ne faut pas que la décompression et la négligence s’installent. Il faut lutter contre toutes ces formes d’éloignement de la performance. Et aujourd’hui, on est dans une situation où on a des joueurs qui ont besoin de jouer, qui ont besoin de montrer des choses, et on va s’appuyer là-dessus.

Êtes-vous surpris que la Coupe de France soit toujours absente de l’armoire à trophées du RC Lens ?On peut considérer que c’est une anomalie au vu du nombre de participations, et donc on a la pression pour faire en sorte que cette chose évolue !

Propos recueillis par Christophe Schaad à la Gaillette – Gervais-Martel