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·21. März 2025

Pressing inefficace, latéraux aux abois, axe fluctuant… Les raisons de la porosité défensive du Real Madrid

Artikelbild:Pressing inefficace, latéraux aux abois, axe fluctuant… Les raisons de la porosité défensive du Real Madrid

De Atienza à Sergio Ramos en passant par Hierro, la culture défensive apparait omniprésente au Real Madrid génération après génération. Cependant, cette coutume semble récemment avoir disparu. Et pourtant, si la Casa Blanca semblait monter en puissance concernant ce secteur, depuis quelques semaines les hommes d’Ancelotti semblent retomber dans leurs failles de début de saison.

Deux cleansheets sur leurs treize derniers matchs, dont zéro lors de leurs cinq précédentes rencontres. Que dire de plus ? Ces chiffres, ces terribles statistiques parlent d’eux-mêmes : ce 4-4-2 sans ballon se révèle totalement défaillant. Et au-delà de ce simple système, il s’agit de toute une organisation qui ne se manifeste à la hauteur des ambitions Blancos. De fait, il apparaît indispensable de se pencher sur ces carences afin de les corriger au plus vite !


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Un pressing fébrile de la part du Real Madrid

Il faudrait remonter un bon bout de mois en arrière pour apercevoir un Real Madrid si fragile défensivement parlant. Ces uniques buts inscrits par Villarreal, ou encore par l’Atletico, ne reflètent pas les lacunes récemment mises en exergue, les coéquipiers de Rüdiger donnant l’impression de retomber dans leurs démons d’antan. Les phases de pressing qui ne cessaient dès lors de s’améliorer, comme symbole de cette observation, tant cette initiative se révèle de plus en plus inefficace.

La principale raison d’un tel échec ? Les Los Blancos ne défendent en 4-4-2, mais en 4-4-0 ! Certes, des échantillons de retour défensif de la part de la doublette Mbappé – Vinicius tentent de camoufler cette attitude. Cependant, le constat s’avérait saisissant : cette première ligne, véritable point d’ancrage d’un pressing, mélange désorganisation à nonchalance.

De plus, d’autres éléments tout autant importants manquent particulièrement à l’appel. D’un côté, les Madrilènes se doivent d’être davantage dans l’anticipation que dans la réaction. Un principe primordial qui s’avère encore trop rare, ces derniers ayant régulièrement ce petit temps de retard, en apparence anodin, mais en réalité décisif. Et de l’autre, les Espagnols manquent cruellement de lecture de jeux, d’automatisme entre eux.

« Courir comme un poulet sans tête » ; un adage, souvent associé à Bellingham, en guise d’illustration de cette observation. Résultat, ce bloc blanc totalement scindé en deux se voit fréquemment percer de fond en comble par les attaques adverses. En effet, du fait que les défenseurs ne suivent totalement cette pression, les relances antagonistes ne s’avèrent que rarement gênées. Une aubaine, une opportunité plus ou moins saisie par les attaques adverses, qui se matérialisent par de promptes offensives marquées d’un jeu direct que le Real Madrid n’apprécie pas défendre.

D’ailleurs, cette contre-pression Los Blancos amène un paradoxe à tout cela. Effectivement, les Madrilènes savent défendre en avançant, savent se déplacer intelligemment… Le problème ne réside en la capacité physique des joueurs, non, mais bel et bien en leur attitude ainsi qu’à l’organisation de ce pressing.

Au lieu de maintenir un bloc ni trop haut ni trop bas, le Real Madrid doit sûrement prendre une véritable décision afin que chaque merengue sache son rôle et ne navigue pas seul selon ses envies. Quitte à s’exposer aux conséquences que ce choix induit, n’importe. Aujourd’hui, Ancelotti prend la voie du non-choix concernant cette phase, menant ainsi son équipe tout droit vers le mur.

Un axe totalement absent défensivement

Toutefois, les failles de cette défense espagnole ne se résument au simple pressing, bien au contraire. L’axe, qui comprend charnière et milieu, se manifeste dans ce même bateau nommé défaillance. Et si les centraux se montrent périodiquement rassurants, à l’instar des vingt-quatre centres repoussés sur trente face à la Real Sociedad en demi-finale aller de la Copa del Rey, un élément primordial leur fait défaut.

Car oui, il s’avère nécessaire de noter que les avant-centres adverses se retrouvent régulièrement dépourvus de marquage, preuve d’un manque de communication entre les deux centraux. En effet, au-delà de vouloir constamment chercher à couper les lignes de passes, le marquage individuel ne doit se révéler obsolète. Sauver le Real Madrid d’un sauvetage à bout portant, c’est bien, mais stopper les occasions à leur source, c’est encore mieux.

Cependant, c’est bel et bien un cran plus haut que l’axe blanc se montre particulièrement chancelant. Car oui, cette fâcheuse tendance des milieux merengues à reculer face aux vagues adverses en laissant leurs homologues libres de tout marquage ne peut durer. Et lorsque ces derniers décident de s’engager, cela ne se révèle vraiment payant. Les coéquipiers de Bellingham ayant tendance à se jeter, offrant, au mieux, une possibilité de décalage pour les attaquants adverses et, au pire, une faute grossière plus ou moins proche de leur cage.

Enfin, comme pour s’exposer une bonne fois pour toutes durant les phases de jeu placées, la ligne du milieu décide fréquemment de fusionner avec son homologue de la défense pour ne faire plus qu’un. Cela permet, de fait, au milieu adverse de construire ses offensives sans véritablement se voir gêné, le tout en agrémentant moultes décalages ou encore de frappes lointaines.

Et bien sûr, comment ne pas évoquer la terrible gestion des transitions rapides, et de manière générale de la profondeur. Certes, une progression s’avère à prendre en compte au vu des premiers mois de compétition. Cependant, la couverture des attaques rapides reste tout de même critique chez la Casa Blanca. Opposés la plupart du temps à des équipes usant à la perfection de leur rapidité, tant dans la course que dans les transmissions, la Maison Blanche se manifeste souvent mise en difficulté. Don Carlo n’ayant encore trouvé de quelconques solutions dans ce domaine.

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La défense des ailes comme véritable talon d’Achille

Certains évoquent les blessures, d’autres le manque de profondeur au sein de l’effectif des Blancos… Des multiples arguments, divergeant néanmoins vers cette même conclusion : le véritable talon d’Achille de ce Real Madrid s’avère la défense des ailes. Hélas, l’on ne connait désormais que trop bien les qualités, mais surtout les défauts de Vazquez ou encore de Ferland Mendy. D’ailleurs, l’intégration de Valverde à ce poste, dont les prestations s’avèrent en demi-teinte, illustre bien que la tactique a aussi sa part de responsabilité dans ce naufrage.

En réalité, il ne s’agit spécialement du talent qui pêche, non, mais surtout de l’attitude. Un repli défensif aux abois combiné à un retard constant au marquage incarne des scènes se répétant match après match, qui découlent d’une inattention de ces latéraux, pensant davantage à devant qu’à derrière. Et lorsque ces derniers répondent présents, il n’est pas rare d’apercevoir leurs homologues du milieu les abandonner totalement. Alors déjà que ces défenseurs n’excellent défensivement, autant vous dire que les adversaires n’hésitent pas à s’engouffrer en nombre dans cette brèche.

En résumé, cette couverture inexistante des ailes couplée à celle du demi-espace, le tout saupoudré d’une absence cruelle d’automatisme entre centraux et latéraux, s’avère tout bonnement rédhibitoire. Il ne reste plus qu’aux ailiers antagonistes de déborder, avant d’ajuster tranquillement un centre premier poteau au cœur de ce no man’s land de la dernière ligne blanche.

Ajoutez à cela un bloc particulièrement dense qui ne sait s’adapter face à un jeu offensif horizontal, et les côtés s’apparentent à de véritables boulevards. De fait, peut-être serait-il judicieux de s’interroger au sujet d’un retour à une dernière ligne de cinq comme en 2022, qui apporterait des réponses à ces multiples interrogations. Les défis défensifs sont nombreux, les échéances à venir importantes. Désormais, à Ancelotti d’impressionner tactiquement de nouveau les férus de ballon rond.

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