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·25. September 2024

RC Lens – Jonathan Gradit : « Finir à Lens, c’est une possibilité »

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Invité de l’excellent podcast Culture Sang & Or, Jonathan Gradit a détaillé son parcours pas comme les autres qui l’a renforcé avant de se révéler pleinement au RC Lens. Un club où il envisage le point final de sa carrière atypique, à condition de rester à la hauteur des attentes.

Un parcours pas banal

“Quand on connaît un parcours atypique comme celui-là, c’est vrai qu’on a plus la valeur des choses. Je le dis souvent, mais quand j’étais enfermé au centre de formation à Bordeaux, où tout allait bien pour moi, on était chouchouté, on s’occupait de rien, on ne remplissait pas de papier, on était payé. Il n’y avait aucun souci. Mais quand on rentre dans la vie active, on se rend compte de pas mal de choses, notamment des difficultés. J’étais au chômage quand j’étais à l’Aviron Bayonnais.


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Je n’étais pas destiné à être professionnel après et je me suis battu comme je l’ai toujours fait pour toujours pouvoir y croire. J’ai persévéré pour être récompensé. Quand on y arrive, on savoure beaucoup plus les choses. On profite des moments, comme ceux que je suis en train de vivre ici à Lens depuis cinq saisons. Même quand j’étais à Tours, mon premier match, je voyais ça comme un truc de dingue. Je jouais devant 15 000 personnes, j’étais comme un fou face à Angers. J’ai vraiment savouré et je suis très fier du travail accompli, de ce que j’ai pu avoir et ce n’est pas encore fini.”

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Sa progression constante sur le tard

“On a toujours envie de progresser, à n’importe quel âge. Quand on voit des joueurs comme Dante, par exemple, qui chaque année est performant avec Nice, on se dit toujours qu’on en a encore sous le pied. Après, j’ai évolué depuis 6 saisons. J’avais le surnom de “la perceuse” mais aujourd’hui on me reproche de moins percer. C’est quelque chose de voulu, en jouant un peu plus intelligemment. J’étais un peu foufou, je prenais la balle, je ne savais pas où aller. Je poussais parfois trop loin le ballon et je prenais un jaune. Donc, il fallait équilibrer un peu les choses.

Ce sont des discussions que j’ai eues avec le coach Haise qui voulait que j’évolue sur ce point-là. Je pense que j’ai évolué dans mon jeu intelligemment. Je ne suis plus le même joueur foufou que j’étais lors de mon premier derby à Pierre-Mauroy, on prend 4-0 et je prends un rouge. Avec du recul, je me dis que je ne referais plus les mêmes erreurs. On prend de l’expérience et on essaie d’évoluer dans le bon sens. Encore une fois je ne suis pas parfait, il y a des choses sur lesquelles je dois encore progresser.”

Nous, joueurs, essayons d’inculquer cet état d’esprit et Jean-Louis (Leca) le fait à merveille avec la cellule performance.

Sa fin de carrière

“Je n’y ai pas encore réfléchi. Finir à Lens, c’est une possibilité, vous savez tout l’amour que je porte à ce club. Après, pour finir ici, vous le savez, que moi j’ai envie c’est bien mais il faut que je reste performant. A un moment donné, quelqu’un arrivera et sera plus fort que moi et prendra ma place, il faudra être lucide et lâcher le flambeau. Tant que je reste performant, que le coach et mes coéquipiers me font confiance et que ça se passe bien pour moi, ça reste une possibilité qui reste dans un coin de ma tête. Pour ce qui est de l’après-carrière, j’ai plein de choses en tête. Pour prendre l’exemple de Jean-Louis Leca, je trouve normal qu’il finisse dans le staff car il est rassembleur, il accueille.

Il avait un rôle hyper important au sein du club quand je suis arrivé, et il faisait plein de choses qui ne se voient pas pour aider le club. Il a fait partie du renouveau du club. Je pense qu’il avait ça en lui, il savait directement ce qu’il voulait et ce qu’il fait aujourd’hui, c’est très important. Il essaie d’inculquer des choses aux nouveaux. On essaie de le faire dans le vestiaire aussi parce qu’il est important qu’ils comprennent dans quel club ils sont arrivés, avec l’état d’esprit qu’il faut avoir, en mouillant le maillot, peu importe si on fait un bon ou un mauvais match. Quand on est ici, ce n’est pas possible de ne pas avoir cet état d’esprit. Il faut que ce soit ancré pour un joueur. Nous, joueurs, essayons d’inculquer ces choses et Jean-Louis le fait à merveille avec la cellule performance. Il essaie de ramener des joueurs qui ont cet état d’esprit en eux. »

Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport

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