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·22. Dezember 2024
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S’il est monté en puissance au fil des minutes, porté par un Abdukodir Khusanov encore impressionnant, le RC Lens est tombé sans démériter face au PSG (1-1, 3-4 tab), ce dimanche soir. De 4 à 7, découvrez nos notes après ce 32e de finale de Coupe de France.
On le pensait difficilement capable de faire mieux que son début de saison détonnant, mais c’était oublier qu’Abdukodir Khusanov (7) n’avait pas encore marqué sous le maillot du RC Lens. Si le but a été accordé à un M’Bala Nzola (voir ci-dessus) qui n’a fait que détourner son tir puissant et qu’il devra encore attendre un peu, il restera dans les mémoires comme celui qui a donné l’avantage aux Sang et Or et fait rêver Bollaert (1-1, 66′). Pour le reste, le défenseur axial droit avait dégagé la même sérénité et la même autorité, au point de s’ouvrir l’arcade dans un duel impressionnant avec Gonçalo Ramos. L’Ouzbek a notamment excellé dans la couverture (6′, 37′) et a été irréprochable. Contrairement à ses compères Kevin Danso (5), souvent impérial mais fautif sur le but parisien, et Facundo Medina (4), trop souvent pris à défaut par Lee ou Dembélé.
Aligné encore un cran plus haut qu’à l’accoutumée, en étant cette fois quasiment constamment à la hauteur de M’Bala Nzola (voir ci-dessous), Angelo Fulgini (6) a été l’offensif lensois le plus dangereux. S’il a parfois péché dans ses choix aux abords de la surface (38′, 48′), il a été dans la majorité des bons coups du RC Lens, seulement freiné par une histoire de centimètres, Un poil court pour reprendre le centre de Nzola (19′), ses deux frappes magnifiquement enroulées frôlent le montant d’un Matvey Safonov à chaque fois battu (54′, 56′). Parfois esseulé au pressing et liant de RC Lens en attaque placée, le milieu offensif a encore marqué des points.
Difficile de faire première plus contrastée. Parfois, Hervé Koffi (5) a livré d’improbables erreurs, comme ce ballon mal capté sur une sortie presque anodine (17′) ou cette relance atterrie… dans la tête de Kevin Danso et toute proche de franchir sa propre ligne de but (86′). D’autres fois, il s’est montré déterminant sur sa ligne (5 arrêts) ou dans ses sorties (63′, 86′), malgré un jeu au pied perfectible (35′, 87′). Il souffre aussi un peu de la comparaison avec Matvey Safonov, décisif lors de la séance de tirs au but quand le Burkinabè n’a repoussé aucune des – très bonnes – tentatives parisiennes.
Baptiste Fernandez/Icon Sport
S’il n’est pas l’auteur du plus mauvais tir au but de la soirée (voir ci-dessous), M’Bala Nzola (5) n’en a pas moins manqué sa tentative. De quoi conclure amèrement une prestation à son image, imparfaite mais volontaire et pleine d’influence. Buteur bien malgré lui (1-0, 66′) en détournant involontairement le missile à bout portant de Khusanov, l’Angolais est surtout parvenu à se montrer tout en ayant été assez esseulé. Son duel physique avec Willian Pacho aura été un véritable match dans le match et s’il a encore manqué de justesse technique (1′, 10′, 48′), son volume de jeu et sa pertinence dos au but (12′, 21′, 49′, 90+3′) auront parfois débouché sur des situations intéressantes.
Très discret sur son côté gauche, Deiver Machado (4) n’aura que trop peu profité du retour de la défense à trois et, par la même occasion, du sien dans le onze de départ pour se montrer. À l’exception d’un bon pressing (26′), d’un centre-tir intéressant (49′) et d’un joli geste défensif (53′), le Colombien n’aura quasiment pas pesé sur la rencontre. Son dégagement de la tête dans l’axe aurait pu avoir des conséquences plus lourdes (22′), tout comme ses limites défensives face à un Ousmane Dembélé qui l’a fait souffrir (45′, 88′) qui ont exposé un Facundo Medina pas toujours rassurant non plus.
Sans doute rêvait-il d’un peu mieux pour passer de meilleures fêtes de fin d’année. Au lieu de cela, Andy Diouf (4) terminera 2024 avec le poids d’une certaine responsabilité dans l’élimination du RC Lens. En donnant trop d’indications à Matvey Safonov et en plaçant mal sa frappe, le milieu lensois a manqué son tir au but et condamné les derniers espoirs artésiens. Auparavant, il avait alterné le bon et le moins bon, avec des projections intéressantes mais un certain déchet technique et un abattage défensif limité. Surtout, sa prestation restera indubitablement entachée de cette dernière impression regrettable laissée au bout de la nuit artésienne.
Enzo PAILOT
Koffi (5) – Khusanov (7), Danso (5), Medina (4), Frankowski (5), Thomasson (5), El Aynaoui (5), Diouf (4), Machado (4), Nzola (5), Fulgini (6)
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport