RC Lens : « Un manque à gagner entre 15 et 25M€ », le point de Joseph Oughourlian sur l’impact de la crise | OneFootball

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·9. September 2025

RC Lens : « Un manque à gagner entre 15 et 25M€ », le point de Joseph Oughourlian sur l’impact de la crise

Artikelbild:RC Lens : « Un manque à gagner entre 15 et 25M€ », le point de Joseph Oughourlian sur l’impact de la crise

De passage sur RMC dans “l’After Foot” ce lundi soir, Joseph Oughourlian est revenu sur tous les enjeux entourant le RC Lens. Le président-propriétaire explique notamment sa stratégie pour conserver un modèle viable économiquement malgré le contexte de crise autour du football français.

Le RC Lens n’échappe pas à la crise du foot français

S’il fait beaucoup parler de lui pour son action visant à réorganiser le fonctionnement de la LFP, Joseph Oughourlian est avant tout le président-propriétaire du RC Lens. Et s’il est autant impliqué dans le dossier, c’est aussi car son club est largement impacté. Notamment par la crise des droits TV. « Quand j’ai repris Lens en L2, on avait 6M€ de droits télé. Cette année, nos droits domestiques devraient marginalement être au-dessus de 3M€, compare-t-il. Si on m’avait dit il y a 10 ans qu’après 6 saisons en L1, on toucherait la moitié de ce qu’on touchait en L2, je ne sais pas si je me serais motivé pour faire tout le travail qu’on a fait. »


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La seule chose que je peux faire, c’est de vendre des joueurs.Joseph Oughourlian à propos de la stratégie économico-sportive du RC Lens

S’il a été sauvé par « les revenus commerciaux », ses ventes et ses performances sportives qui lui ont valu une petite part de droits internationaux, il n’en demeure pas moins que cela a « rend(u) l’économique super compliqué ». « J’ai un manque à gagner, sur les droits domestiques, entre 15 et 25M€, regrette l’homme d’affaires de 53 ans. Pour un club comme Lens qui fait, avant ventes de joueurs, 60M€. C’est considérable, c’est presque un tiers de mes revenus avant ventes de joueurs. Je tire la sonnette d’alarme depuis un certain temps et je continuerai à le faire. »

La vente de joueurs contrainte et forcée

Reste alors à agir pour compenser ce déficit, quitte à impacter directement le sportif : « Mon manque à gagner, je dois bien le compenser d’une manière ou d’une autre. Je ne peux pas augmenter le prix de mes tickets, je ne peux pas demander à mes sponsors d’augmenter leur sponsoring de 50%. La seule chose que je peux faire, c’est de vendre des joueurs. Soit on est très bons et on arrive, à chaque fois qu’on vend nos meilleurs joueurs, à les remplacer relativement rapidement – c’est bien, mais on n’a pas le droit à l’erreur. Soit le phénomène de paupérisation va se propager dans le football français ».

De là à encourager une vente du club à terme ? « Non », rejette catégoriquement Oughourlian. Avant d’ouvrir la porte à plus long terme, seulement si les conditions sont réunies : « J’ai toujours dit que s’il y avait un autre actionnaire avec plus d’argent et plus d’idées que moi, je serais là pour aider le club. Si quelqu’un fait mieux le job avec plus d’argent que moi, je lui passerai les rênes. Ce que je veux éviter – et c’est pour ça que j’ai pris des mesures drastiques l’an dernier (éviction d’Arnaud Pouille, dégraissage profond, etc), c’est de me retrouver dans une situation où je suis un vendeur forcé. »

Le stade, un outil de valorisation supplémentaire ?

Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Malgré la situation économique du football français et des dépenses qui avaient explosé ces dernières années, le RC Lens a réalisé un « un léger profit, à l’arrache » la saison passée. Ce qui devrait encore être le cas cette saison « avec les ventes de joueurs, sans faire des mille et des cents. » « C’est important d’avoir un bilan avec des fonds propres solides et un compte de résultats sans pertes pour ne pas être obligé de remettre à tire-larigot, souligne le Franco-Arménien. Tant que le football français est dans cette situation, personne ne se pressera au portillon pour racheter des clubs, sauf à des prix au rabais. »

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Le RC Lens et son propriétaire peuvent compter sur le rachat du stade Bollaert-Delelis, néanmoins toujours pas acquis après un recours déposé par un élu Rassemblement National. De quoi retarder la transaction et affirmer le fait que « le stade Bollaert, dans une période d’élections municipales, est malheureusement devenu un enjeu politique ». Avant de conclure : « Ma priorité aujourd’hui, c’est de donner une viabilité et de faire en sorte que le club soit sain financièrement, dans un contexte très compliqué depuis un an. »

Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

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