Le Petit Lillois
·18. April 2025
« Rémy Cabella n’est pas éliminé » : La gestion de Bruno Genesio face aux contraintes de l’effectif « déséquilibré » du LOSC

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·18. April 2025
Absent des hommes convoqués à Toulouse, Rémy Cabella a été l’une des premières victimes de la gestion du groupe mené par Bruno Genesio à Lille. Ce dernier s’est longuement expliqué à ce sujet en conférence de presse ce vendredi, à deux jours de la réception de l’AJ Auxerre.
En déplacement à Toulouse samedi dernier, le LOSC accumulait trois précieux points dans la course au podium grâce à des réalisations inscrites par Matias Fernandez-Pardo (21′) et Mitchel Bakker (45+4′). Les Dogues sortaient ainsi victorieux (1-2) d’un périple réalisé sans Rémy Cabella, absent du groupe convoqué par Bruno Genesio pour ce rendez-vous. Ce dernier parlait d’un « choix » au coup de sifflet final, sans entrer dans les détails. La conférence de presse organisée ce vendredi, à deux jours de la réception de l’AJ Auxerre (dimanche, 15h), a été l’occasion de revenir plus longuement sur ce sujet, bifurquant également sur le cas de Chuba Akpom, rarement utilisé ces dernières semaines.
Cela avait été une surprise pour de nombreux observateurs, mais Rémy Cabella (35 ans) était l’une des onze individualités choisies par Bruno Genesio afin de défendre les couleurs du LOSC lors du huitième de finale retour de Ligue des Champions qui l’opposait au Borussia Dortmund. Un mois plus tard, seulement, le voilà en dehors du groupe à Toulouse. Il est ainsi passé d’une position de titulaire à celui de 22e homme dans la hiérarchie de l’effectif lillois, étonnant.
« Il était absent, mais il n’est pas éliminé, a d’abord tenu à rappeler Bruno Genesio, interrogé à son sujet ce vendredi. Il reste encore cinq matchs et tout le monde a une ouverture. Il y avait 23 joueurs à l’entraînement aujourd’hui, 23 joueurs de champ, et je ne peux pas en mettre autant sur la feuille de match. Je fais des choix en fonction de ce que je vois, en fonction aussi des matchs, de l’adversaire, de la dynamique du moment, de ce que j’ai envie de faire par rapport à un match ou à un autre. Mais Rémy (Cabella) n’est pas éliminé. Il fait partie des joueurs avec qui je discute régulièrement. En plus, c’est un garçon expérimenté qui a été international. On est sans cesse en discussion sur tout ça. Il n’y a aucun problème », poursuivait le technicien lillois.
« On a un effectif qui est un peu déséquilibré »
De Rémy Cabella à Chuba Akpom, il n’y a qu’un pas. Les situations ne sont évidemment pas similaires, mais après avoir enchaîné cinq apparitions consécutives, dont trois titularisations à la fin du mois de février, son temps de jeu a été considérablement réduit. Le Britannique se contente d’une vingtaine de minutes lors de chacune de ses sorties depuis le 08 mars.
« Chuba (Akpom) garde un bon état d’esprit, à l’image de tous les joueurs qui jouent moins ou pas du tout. On a un groupe de quasiment 25 joueurs, et forcément il n’y en aura toujours que 11 qui débuteront les matchs, et 4, 5 qui seront en dehors du groupe, rappelle-t-il une nouvelle fois. Ce sont des choix difficiles pour nous, le staff, et pour moi, aussi pour eux, mais ça fait partie de la vie d’un footballeur, d’un entraîneur. Il ne faut pas accepter, mais être en capacité d’assumer ça, et continuer de travailler pour être prêt le jour J », tenait à insister Bruno Genesio, qui expliquait ainsi ses choix au travers de deux cas spécifiques.
Bruno Genesio en avait trop dit, sans en dire véritablement assez. Il détaillait ainsi son fonctionnement devant des journalistes particulièrement attentifs : « J’allais vous dire que c’était plus simple lorsqu’on jouait tous les trois jours, débutait d’abord le technicien lillois avec un petit sourire. Mais surtout, on a, je pense, un effectif qui est un petit peu déséquilibré à certains postes. Le secteur défensif n’est pas forcément celui qui est le plus pourvu, contrairement au milieu de terrain. On a beaucoup de bons joueurs dans ce secteur et ce n’est pas facile pour nous », reconnaissait-il, contraint de manœuvrer avec cette contrainte semaine après semaine.
« Quel que soit le statut, la fin de saison d’un collectif impact l’avenir d’un joueur »
Comment faire pour maintenir l’intégralité des joueurs concernés ? « J’ai envie de dire qu’il faut garder le plus possible le lien avec eux, lançait ainsi instinctivement Bruno Genesio. Mais vous savez, lorsque vous ne jouez pas, c’est la pire chose qui peut arriver quand vous êtes joueur. Parfois, les discours, les paroles ne sont pas forcément les bienvenus, parce que vous n’avez qu’une chose en tête, c’est que vous ne jouez pas le week-end. Mais j’essaie, en tout cas, d’entretenir ce lien et d’être le plus juste possible.
Je connais toutes les émotions qui peuvent passer dans la tête d’un joueur qui n’est pas retenu (Bruno Genesio a également été joueur, ndlr), qui ne joue pas, qui ne rentre pas ou peu. Mais ça fait partie de notre job. Le plus important, c’est de garder l’objectif commun. Quel que soit le statut du joueur, titulaire, moins titulaire, pas dans le groupe, les résultats de fin de saison vont impacter sur l’avenir personnel de tout le monde. Si vous réussissez une très bonne saison, même si vous avez moins joué, c’est toujours mieux que d’être dans un club qui descend ou dans un club qui joue le maintien. Tout le monde sera récompensé à la fin de saison. C’est facile à dire, et plus difficile parfois à entendre », concluait Bruno Genesio, qui a sans aucun doute déjà dû faire face à certains récalcitrants.
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