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·17. April 2025
Supporters - L'ANS sous le choc après la réunion plénière de l'INS

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·17. April 2025
Celle-ci a bien eu lieu ce jeudi 17 avril. Pour rappel, l'Instance Nationale du Supportérisme (INS) est présidée par la ministre chargé des Sports, Marie Barsacq actuellement, et regroupe une cinquantaine de personnalités, dont des représentants de ligues professionnelles, d'associations sportives, d'associations de supporters et des pouvoirs publics. Elle a notamment pour mission de "contribuer au dialogue entre les supporters et les autres acteurs du sport".
Si le quotidien sportif L'Équipe avançait il y a quelques semaines que cette réunion avait pour but "d'avancer dans le dialogue avec les groupes de supporters afin d'éviter le dernier recours d'une dissolution", l'Association Nationale des Supporters (ANS) nous apprend ce jeudi que "le cabinet du ministère de l'intérieur a encore brillé par son absence". Un sujet grave était sur la table lors de cette réunion : les agressions sexuelles répétées dont sont victimes les supportrices à la fouille à l'entrée des stades. Cela avait notamment eu lieu pour des supportrices stéphanoises à Monaco en début de saison et dernièrement, pour le derby du Nord, des supportrices lensoises ont également été victimes de faits similaires.
L'ANS confie dans un communiqué être sortie "choquée" de cette réunion, la ministre des Sports expliquant notamment "que les fouilles seraient moins agressives si les supportrices ne cachaient pas de fumigènes dans leurs parties intimes". L'ANS ne manque pas de rappeler que cette allégation est une "légende urbaine démentie par tous les spécialistes". Les faits d'agressions sexuelles n'ayant pas été condamnés par la ministre, l'ANS refléchit "à engager la responsabilité pour faute de l'Etat devant le juge administratif". L'association explique n'avoir jamais été confrontée à une attitude aussi grave et irresponsable du gouvernement au sein de l'INS.
Le communiqué de l'ANS :
Nous sortons de la réunion plénière de l'instance nationale du supportérisme dans un état de consternation inédit.Alors que nous souhaitions que le gouvernement se saisisse en urgence des agressions sexuelles répétées dont sont victimes les supportrices à la fouille, le cabinet du ministère de l'intérieur a encore brillé par son absence, le cabinet du ministère de la justice a renvoyé vers celui de l'intérieur (les absents ont toujours tort) et la ministre des Sports a estimé que les fouilles seraient moins agressives si les supportrices ne cachaient pas de fumigènes dans leurs parties intimes (légende urbaine démentie par tous les spécialistes).
Face à l'émotion suscitée, la ministre a cherché à reprendre son propos. Mais sans aucune condamnation ferme de ces agressions ni aucune proposition pour l'avenir. Nous ne sommes pas à la hauteur de la gravité des faits.
Cette situation, qui confine au mieux à l'inaction, au pire à l'approbation, est absolument inacceptable. Rappelons qu'aucune de ces agressions sexuelles répétées n'a conduit à la découverte du moindre engin pyrotechnique sur ces supportrices. Nous réfléchissons à engager la responsabilité pour faute de l'Etat devant le juge administratif.Nous n'avons jamais été confrontés à une attitude aussi grave et irresponsable du gouvernement au sein de l'INS.
Nous sommes choqués. La réaction politique à la libération de la parole des femmes s'arrête manifestement à l'entrée des stades.