Amiens SC : « Il va falloir se faire violence », Régis Gurtner monte au front avant Bastia | OneFootball

Conscient de la situation, Régis Gurtner sait que l’Amiens SC doit rapidement stopper la spirale infernale sous peine de jouer avec le feu. Et pour cela, le capitaine et gardien de but du club a tenu un discours mobilisateur avant la réception de Bastia, vendredi à l’occasion de la 19e journée de Ligue 2. Entretien.

Dans quel état d’esprit êtes-vous alors que l’Amiens SC traverse une période plus difficile ?

Au niveau des résultats, on travaille une période un peu plus compliquée. On savait que ça pouvait arriver, c’est le cas actuellement. Il faut qu’on reste positif et dans un bon état d’esprit pour travailler ça. Individuellement, on sait qu’on doit chacun en faire plus. On a envie que ça dure le moins longtemps possible. A nous de retrouver le goût de la victoire dès le prochain match à domicile. En début de saison, on en faisait peut-être un peu plus. A nous d’en faire encore plus pour faire basculer les matches de notre côté. On a vu contre Paris que ça tient à peu de choses. On est moins rigoureux sur le but pris. Les faits de jeu basculent du côté de l’adversaire. A nous de faire en sorte que ça bascule du bon côté. Ça va le faire. On va insister là-dessus. Qu’on joue beaucoup ou un peu moins, chacun peut apporter quelque chose au quotidien, sur le terrain et dans le vestiaire.

Quel rôle tenez-vous en tant que leader de ce groupe ?

On est amené à beaucoup parler quand il y a des périodes difficiles. Le plus important reste les actes mis en place sur le terrain. Parler c’est bien, mais faire les choses c’est mieux. Il faut se donner à fond quand on est sur le terrain. Les plus anciens, on a nos responsabilités à prendre. Il faut garder une sérénité. On sait bien qu’autour du club, déjà vous les journalistes, on a des critiques en plus. Il faut rester serein et focus sur notre ligne de conduite depuis le début de la saison. On traverse cette période et on continue à travailler comme on le fait depuis le début de saison, en étant encore plus rigoureux sur certains points. Je suis persuadé qu’on va sortir de cette période compliquée.

Le doute peut-il s’installer ?

On est une équipe avec pas mal de joueurs d’expérience. On s’attendait à traverser des moments compliqués, comme chaque saison. Il faut faire en sorte que ce soit le moins long possible. Je ne pense pas qu’on puisse parler de doute. Les anciens, on a déjà vécu ça et il faut transmettre notre expérience aux plus jeunes. On est conscient de la situation, on discute entre nous. Cela fait 4-5 matchs, avec une seule victoire. On fait en sorte que les petits détails basculent de notre côté. On travaille encore plus à l’entraînement. On fait en sorte que les matchs rebasculent de notre côté. Contre Bastia, on sait que ce sera un match compliqué contre une belle équipe. Comme les 16 matchs qui restent. Ils sont en confiance, malgré leur défaite en Coupe de France. Ils ont gagné 4-0 contre Ajaccio. On attend un gros match à domicile. On a aussi besoin du public pour renouer avec la victoire.

Dave Winter/FEP/Icon Sport

Sur le dernier match, le stade a commencé à se vider à l’heure de jeu. Quel message avez-vous à transmettre au public ?

Tout le monde a besoin de choses encourageantes et positives. On ne fait pas exprès de perdre à domicile. Le soutien du public sera important. Si j’ai un message à faire passer, c’est qu’on a besoin d’ondes positives autour du club et de ce match.

L’effectif n’atteint-il pas ses limites ?

Les mois de décembre, janvier, février sont les plus compliqués. Les conditions ne sont pas évidentes. L’effectif ressent la fatigue, que ce soit mentale ou physique. Il y a beaucoup de joueurs qui ont déjà beaucoup joué. Le staff est là pour gérer ça du mieux possible. Les joueurs qui sont amenés à seconder les cadres sont très jeunes. Ils ont de la qualité mais peu d’expérience. Ce n’est pas évident pour eux non plus. Par rapport à certains clubs qui ont beaucoup plus de profondeur de banc, les remplaçants apportent de l’expérience. On l’a vu contre le PFC. Sans dénigrer nos jeunes joueurs qui ont de la qualité. C’est un peu plus compliqué, mais on fait du mieux possible. Tout le monde va donner ce qu’il a pour se sortir de cette situation. Cela va dépendre de l’état d’esprit qu’on va y mettre. Tout le monde doit tirer dans le même sens. Si on le fait, on va s’en sortir. Dans le football, on sait que c’est plus compliqué financièrement. On a compris aussi les impératifs du club.

Omar Daf estime que le groupe a besoin d’un peu plus d’expérience. Partagez-vous son avis ?

Je le rejoins un peu. On ne dit jamais non à un peu d’expérience en plus dans un vestiaire. Si c’est le cas, ça ne peut que faire du bien. Il reste que trois mois et demi de compétition, il faut aussi que les joueurs soient prêts à vraiment nous aider. C’est le travail de la cellule de recrutement et des dirigeants. Je ne rentre pas trop dans ça. Ils sont compétents et j’espère qu’ils feront bien les choses. Si des joueurs sont amenés à arriver, j’espère qu’ils amèneront ce que le vestiaire a besoin. S’il ne devait pas y avoir d’arrivées, on va tout faire pour s’en sortir. L’objectif reste le maintien. On ne va pas se le cacher. On sait qu’il faut encore 5 ou 6 victoires et à nous d’aller les chercher le plus vite pour vivre une fin de saison plus tranquille. S’il faut se maintenir au dernier match, on le fera aussi.

Ressentez-vous la fatigue s’installer au sein du vestiaire ?

Quand on a un effectif avec 12 ou 13 joueurs qui jouent énormément, ça pioche un peu à un moment donné. Le coach a moins de solutions pour faire souffler des cadres sur certains matches. Il va falloir se faire violence. On travaille physiquement pour ça. La préparation a bien été faite aussi, il y a peu de pépins cette saison. Sur le mois qui vient, il faut sortir de cette période compliquée au niveau des résultats et reprendre notre marche en avant au niveau des résultats et des points qu’on peut prendre.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport