Ancelotti : "Mes problèmes avec les joueurs ? J’en ai connu un, dont je ne donnerai pas le nom…" | OneFootball

Carlo Ancelotti a participé au podcast de l’Italien Giacomo Poretti. L'entraîneur du Real Madrid a partagé de nombreuses réflexions intéressantes.

Le Real Madrid

C'est un club unique. Les propriétaires sont les socios, il n'y a pas de président qui injecte de l'argent. Florentino Pérez ne s'occupe que des pertes éventuelles. Le madridisme est une adhésion qui se transmet de génération en génération dans les familles et qui garantit le maintien de l'histoire, de la tradition et de la culture. C'est un point sur lequel le président Bernabéu et maintenant Florentino ont toujours été très clairs. Les valeurs du club sont indiscutables, il n'y aura jamais un joueur qui sera plus grand que le club.

Ses fameux chewing-gums

C'est juste une façon de me soulager un peu. Si certains me critiquent pour cela, pour moi c'est un moyen de me détendre. Quand le match commence, mon rythme cardiaque est de 120, alors qu'aujourd'hui, par exemple, il est de 63. Peut-être que le chewing-gum m’aide.

Le rôle de l'entraîneur

Parfois, on est un peu sous-estimés. J'aimerais être une petite souris pour écouter ce que dit un joueur quand il ne joue pas et rentre chez lui. Beaucoup de joueurs se sont disputés avec moi. Un en particulier ? Il doit y avoir prescription maintenant…

Les meilleurs joueurs qu'il a vus

J'ai joué contre Maradona, qui était un phénomène. Il était imbattable et je n'ai jamais entendu personne se plaindre des coups qu'il recevait. J'ai aussi joué contre Platini, qui était un grand joueur, et Zidane, que j'ai entraîné plus tard. Au cours de ma carrière, j'ai également coaché Everton, qui n'avait pas tous ces monstres. Dans le football, il faut des joueurs de qualité, mais aussi des efforts et des sacrifices, ce n'est pas un sport compliqué. Les gestes techniques nécessaires ne sont qu'au nombre de sept.

L'évolution du métier d'entraîneur

Aujourd'hui, c'est beaucoup plus compliqué qu'avant. Avant, je n'avais qu'une feuille de papier sur laquelle je mettais : la barrière défensive, qui tirait les corners, qui tirait les penaltys, qui allait marquer de la tête, les marquages sur les coups de pied arrêtés défensifs... et c'était tout. Aujourd'hui, il existe des clips vidéos montrant la position des joueurs sur les coups de pied arrêtés, tant en défense qu'en attaque.

Son avenir à Madrid

Je ne déciderai jamais de partir d'ici (du Real Madrid), c'est le président qui le fera. Davide (son fils) deviendra un bon entraîneur.

Carlo Ancelotti et son fils Davide

L’évolution du football

Aujourd'hui, il y a beaucoup plus de respect entre les joueurs, peut-être aussi à cause de la télévision. De nos jours, il faut être beaucoup plus prudent, alors qu'avant, il arrivait un peu de tout. Je me souviens qu'au cours du dernier match du championnat, lors de ma première année comme joueur à la Roma, Avellino devait se sauver, alors que nous étions à un point de la Juve et que nous luttions pour le Scudetto. Sur le premier ballon dans la surface, j'ai reçu un coup de poing au visage, mon nez s'est complètement déplacé sur le côté. J'ai senti une tape sur mon épaule et j'ai cru que c'était le médecin, mais c'était un joueur de l'équipe adverse qui m'a dit : "Ecoute, aujourd'hui, à mon avis, ce n'est pas une bonne idée que tu ailles dans la surface." J'avais 20 ans et j'ai répondu : "C'est bon, ne t'inquiète pas." C'est ce qui s'est passé.

Sa relation avec les joueurs

Beaucoup de joueurs ont eu des problèmes avec moi, mais finalement tout s'est toujours arrangé. Il y avait un joueur, je ne dirai pas son nom, qui quand je parlais dans le vestiaire, mettait sa serviette sur son visage pour ne pas avoir à m'écouter. C'était au début de sa carrière. Un jour, je lui ai dit : "On ne peut pas continuer comme ça".

L'arrivée de Mbappé à Madrid

Il a atteint ce niveau non pas parce qu'il s'est entraîné depuis le premier jour de sa vie, mais parce que Dame Nature lui a donné un talent spécial qu'il a ensuite bonifié avec engagement et sacrifice. Les jeunes devraient utiliser le sport pour apprendre, c'est une école de la vie.

La nouvelle génération au Real

Cette génération s'est construite petit à petit avec Sergio Ramos, Cristiano Ronaldo, Benzema, Kroos, Modric et Marcelo. Le dernier qui reste est Modric, qui s'entraîne chaque fois comme si c'était son dernier jour ici. Aujourd'hui, il y a de nouveaux joueurs comme Vinicius.

Le racisme dans le football espagnol

Malheureusement, c'est toujours un sujet d'actualité ici. Vinicius est sous les projecteurs, mais il n'est pas le seul. C’est aussi arrivé à Nico Williams. Plus souvent insulté parce qu'il est fort ? C’est une excuse, cela ne devrait pas arriver.