Andriy Lunin : une image écornée mais un gardien toujours précieux | OneFootball

Andriy Lunin a été une véritable révélation la saison passée. Après la terrible blessure de Thibaut Courtois à l’été, le portier ukrainien a été mis en concurrence avec Kepa Arrizabalaga, arrivé en prêt. Enchaînant les bonnes prestations lors de petites absences de l’Espagnol, il a fini par s’imposer devant lui de manière somme toute logique au vu de ses performances.

Un début de saison compliqué dans les résultats

Avec le retour de son homologue belge cette saison, Andriy Lunin a retrouvé le banc. Cependant, des problèmes aux adducteurs ont fait revenir l’Ukrainien dans les cages madrilènes. Il a pour le moment joué quatre matchs depuis le début du mois d’octobre.

D’un point de vue comptable, ses prestations dans les cages peuvent laisser à désirer. Sur ces quatre rencontres, le Real Madrid n’a enregistré qu’une victoire pour trois défaites. Encore pire, Andriy Lunin a encaissé huit buts, soit deux par match. Cette statistique est assez dure pour le gardien de 25 ans et ne reflète pas réellement son impact sur les rencontres.

Andriy Lunin, victime des erreurs de sa défense

Individuellement, il a sorti de grandes parades à chacun de ses matchs. Même dans les défaites contre le LOSC, le FC Barcelone et l’AC Milan, il a été très précieux. Pourtant, il a dû s’avouer vaincu à huit reprises. Contre le LOSC, il s’est incliné sur un pénalty après une main de Camavinga sur coup-franc.

Dans le Clásico, il a été abandonné par sa défense. Une première fois avec un face-à-face offert à Lewandowski sur un mauvais alignement de Ferland Mendy. Une autre sur une erreur de marquage d’Éder Milião sur le Polonais qui lui a permis d’ajuster une tête imparable. Sur le 3e but, il ne peut rien faire sur une frappe puissante de Lamine Yamal à l’entrée de ses 6 mètres. Enfin, il finit lobé sur sa sortie en un-contre-un par Raphinha lors d’un nouveau naufrage de sa défense centrale.

Ce mardi contre l’AC Milan, il n’a pas non plus été aidé. Sur le premier but milanais, Malick Thiaw est tout seul au premier poteau d’un corner, alors que Tchouaméni voit la balle passer à quelques centimètres de son visage sans intervenir. Pour le 2e but, Rafael Leão est trouvé au point de pénalty et envoie une frappe dangereuse à ras-de-terre que Lunin arrête, mais Morata est le seul à suivre et il marque facilement. Et pour finir, il se fait fusiller dans ses 6 mètres par Reijnders parce que Rüdiger se jette au premier poteau.

Lunin et Courtois : les derniers remparts ne peuvent pas tout

Sur ces huit buts, Andriy Lunin n’est jamais réellement en tort. Chaque arrêt aurait été un exploit, et pourtant il en a réalisé à côté de ces buts encaissés. Le gardien madrilène, que ce soit Thibaut Courtois ou Andriy Lunin, est exposé en permanence à cause d’une défense plus que perméable.

La charnière Antonio Rüdiger – Éder Militão vascille, Ferland Mendy est en deçà et Lucas Vázquez ne montre pour le moment pas un niveau suffisant pour remplacer Carvajal. Derrière eux, ce sont les gardiens qui payent les pots cassés, mais cette même défense subit aussi les errements qui ont lieu plus haut sur le terrain. L’attaque ne presse pas suffisamment, et notamment Kylian Mbappé qui laisse les défenseurs relancer, voire les six construire le jeu. Il est parfois compensé par Jude Bellingham ou Federico Valverde, mais cela crée des espaces ailleurs. Aurélien Tchouaméni est aussi très loin d’être à un niveau suffisant et son match contre l’AC Milan le montre très bien. Il ne montre pas assez d’envie et d’activité.

Plus globalement, c’est toute l’équipe qui est tremblante en phase défensive. Ce manque de sérénité contraint les gardiens à l’exploit, ce qu’ils ne peuvent pas faire constamment. Leurs statistiques individuelles en pâtissent donc mais ils sont parmi les joueurs qui réussissent le mieux leur exercice 2024-25 pour le moment.

François Simonin