Après la blessure de Jonathan Gradit, l’intensité restera un principe fondamental des entraînements du RC Lens | OneFootball

La semaine dernière, à deux jours du déplacement à Angers (1-2, 14e journée de Ligue 1), les joueurs du RC Lens ont dû affronter le choc de la grave blessure subie par Jonathan Gradit. Une fracture tibia-péroné survenue en plein entraînement.

De quoi modifier les comportements au moins lors des premiers entraînements ? Si Pierre Sage a le sentiment que tout est rentré dans l’ordre depuis, il a senti une certaine retenue de la part de ses joueurs le lendemain, qui s’est diffusée jusque dans la première période du match au stade Raymond-Kopa : « Le lendemain, c’est vrai que la séance était un peu une séance sans contact. J’avais l’impression qu’il y avait beaucoup de retenue dans ce qui était fait. Et j’ai l’impression que notre première mi-temps à Angers était encore dans cette lignée-là. Le fait de remettre les joueurs en situation, de leur permettre de reprendre confiance et surtout de les centrer sur autre chose, ça leur a permis du coup de replonger vers ce qu’ils faisaient avant et donc de faire une bien meilleure deuxième mi-temps à ce niveau-là. Depuis, on peut considérer que c’est derrière nous. »

« Notre jeu nécessite beaucoup d’intensité, donc on s’entraîne avec de l’intensité »

Pour le technicien, adepte du principe de s’entraîner avec la même intensité qu’en match, il est important de préserver cette philosophie malgré ce coup du sort :  «Maintenant, il n’y a pas de disposition particulière et même si là on est sur quelque chose qui est plus grave, j’ai toujours cette position par rapport à l’entraînement : J’aime mieux avoir 20 ou 22 joueurs en forme que 20 ou 22 joueurs préservés de tout et qui ne soient pas capables de jouer un match de football. On sait que notre jeu nécessite beaucoup d’intensité, donc on s’entraîne avec de l’intensité et de temps en temps, il se passe des choses comme ça. » Une façon de s’entraîner appréciée de Matthieu Udol : « On est une équipe qui souhaite s’imposer physiquement, mettre de la pression sur l’adversaire. On fait forcément beaucoup de pressing, mais le travail qu’on fait à l’entraînement est le même. On met beaucoup d’intensité aussi en séance. Je pense que ça nous aide aussi en match. Tout le travail, que ce soit en salle ou avec le staff, les prépas, etc. est pensé pour faire en sorte qu’on soit performant. Il y a très peu de blessures depuis le début de saison malgré ça. C’est l’idée de l’équipe qu’on veut être. Une équipe qui impose son rythme et qui met beaucoup de pression sur l’adversaire. Avec l’effectif qu’on a et ce qu’on fait à l’entraînement, on essaie de reproduire ça en match. Ça nous réussit plutôt bien. »

Propos recueillis par Christophe Schaad et Eloïse De Mester à la Gaillette-Gervais Martel