Arsenal – Bayern Munich : un classique européen | OneFootball

En Ligue des Champions, trois clubs se tiennent avec quatre victoires en autant de matchs : l’Inter, le Bayern et Arsenal. Dimanche soir, les Gunners ont saisi l’opportunité et accentué leur avance en tête de la Premier League. Ils ont répondu avec brio à leurs adversaires de mercredi, eux aussi auteurs d’une belle performance en Bundesliga.

Le Bayern en mode rouleau compresseur

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le club Bavarois est en très grande forme. Invaincu depuis le 14 avril 2025 (défaite face à l’Inter), le Bayern a terrassé Fribourg samedi (6-2) notamment grâce à une master class de Michael Olise. Champion d’Allemagne en titre, il se dirige vers un second sacre d’affilée à une allure vertigineuse : onze matchs joués, dix victoires et un nul (41BP-8BC), six points d’avance sur RB Leipzig.

La saison dernière, leur campagne européenne s’était arrêtée en quart de finale. Nul doute qu’avec les résultats récents, les attentes pour cet exercice seront bien plus élevées. Tout roule pour le club allemand en C1 avec quatre victoires en quatre matchs. Dernièrement, les coéquipiers d’Harry Kane se sont illustrés au Parc des Princes en venant à bout des champions en titre (2-1), bien que réduits à dix suite à l’expulsion méritée de Luis Díaz.

Depuis son arrivée en provenance de Burnley en 2024 (pour la somme de £10M), Vincent Kompany est sur un nuage. Sa nomination était osée (il était le quatrième choix derrière Xabi Alonso, Julian Nagelsmann et Oliver Glasner) mais elle a payé immédiatement. Disciple de Guardiola, le technicien belge prône un jeu moderne : possession, pression, verticalité, et fluidité tactique, en ajoutant une forte dimension d’intensité physique et de courage avec le ballon.

Kompany dispose d’un effectif solide, porté par l’efficacité de Kane et Olise. L’Anglais totalise déjà 23 buts et 3 passes décisives toutes compétitions confondues, tandis que le Français atteint 9 buts et 10 passes décisives. Au milieu, Kimmich brille par sa régularité et ses statistiques de passes exceptionnelles (régulièrement dans le 98ème percentile). « Last but not least », Manuel Neuer, du haut de ses 39 ans, reste toujours un rempart difficile à franchir (97ème percentile pour but contre).

“lls sont dans une excellente phase. Le niveau de constance dont ils font preuve en termes de ressources, de performances et dans tous les domaines, est vraiment très impressionnant. Nous en sommes conscients, mais c’est aussi une formidable occasion pour nous de montrer ce dont nous sommes capables“, a déclaré Mikel en conférence de presse cet après-midi.

Le choix Cornélien d’Arteta

Cette rencontre, située entre deux derbys londoniens, représente un vrai casse-tête pour notre coach. Il ne peut pas la sacrifier, même si la priorité reste clairement la Premier League, où l’urgence est plus forte. En Europe, Arsenal est deuxième de la phase de ligue, avec le maximum de points possibles. Une défaite n’hypothèquerait pas vraiment nos chances de qualification directe pour les huitièmes. Il nous reste encore à jouer Club Brugge, l’Inter et le FC Kaïrat Almaty.

Les Gunners réalisent un début d’exercice idéal. Au-delà des points marqués, ils impressionnent sur le terrain : onze buts marqués, aucun encaissé et un large succès 4-0 contre l’Atlético. Ces performances (re)donnent confiance à certains joueurs. Martinelli, pourtant annoncé partant cet été, est notre meilleur buteur en C1 avec trois réalisations et une implication directe toutes les 45 minutes. Gyökeres profite aussi de cette dynamique grâce à son doublé face aux Madrilènes. Merino et Saka suivent avec deux buts au compteur chacun.

Le coach sera tenté de faire tourner son effectif, mais la tâche s’annonce délicate pour une équipe déjà diminuée. Bonne nouvelle tout de même, puisque Arteta a indiqué que Madueke, Martinelli et peut-être même Ødegaard pourront participer à la rencontre : “Ils semblent être en bonne posture, nous devons gérer cela, car nous avons une semaine très exigeante et des adversaires difficiles.“

Il va devoir trouver l’équilibre entre offrir du repos à ses cadres et ne pas solliciter trop tôt ceux qui reviennent de l’infirmerie. Si Arsenal a été fortement touché depuis le début de la saison, le club n’est pas le seul : City, Tottenham et Chelsea ont eux aussi subit de nombreuses blessures. Dans ce contexte, il sera essentiel d’éviter tout nouveau pépin lors d’un match dont l’enjeu reste limité.

L’historique des confrontations n’est clairement pas en notre faveur. Depuis la création de la Ligue des Champions, les deux équipes se sont affrontées quatorze fois : trois victoires, trois matchs nuls… et huit défaites. La dernière victoire d’Arsenal remonte à la saison 2015-2016, un succès 2-0 à l’Emirates. Par la suite, le Bayern nous avait infligé une série de lourds revers, dont trois humiliants 5-1 consécutifs. Plus récemment encore, le club allemand nous a éliminés en quart de finale au printemps 2024.

La victoire face aux Spurs met nos joueurs dans les meilleures dispositions pour la réception du Bayern. Ce match n’est clairement pas un « must win » et avec la pression du week-end évacuée, Arteta pourra doucement réintroduire certains joueurs avec le déplacement à Stamford Bridge (2ème de PL à six points) en ligne de mire. Come on Gunners !

#AFC

Jonathan