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·5 June 2025

ASSE : un maintien en Ligue 1 possible ?

Article image:ASSE : un maintien en Ligue 1 possible ?

Reléguée sportivement, l’AS Saint-Étienne pourrait-elle malgré tout rester en Ligue 1 ? La DNCG, gendarme financier du football français, s’apprête à jouer les arbitres d’un été qui s’annonce mouvementé. Plusieurs clubs sont en grand danger. De quoi rester à l’affût du côté de l'ASSE ?

Le football français est entré dans une ère d’incertitude économique. Entre l’effondrement des droits TV et les exigences renforcées de la DNCG, les clubs doivent présenter un budget viable pour la saison 2025-2026 sans pouvoir intégrer des recettes hypothétiques via les droits TV. Fini les promesses de transferts ou les projections fantaisistes autour d’une chaîne 100 % LFP : la DNCG exige des garanties bancaires fermes.


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Dans ce contexte, l’ASSE fait presque figure de bon élève. Derrière elle, Kilmer Sports Ventures et Larry Tanenbaum disposent des fonds nécessaires pour couvrir le déficit. Sportivement relégués, les Verts pourraient bénéficier d’un maintien administratif si deux clubs de Ligue 1 venaient à être sanctionnés. Ce n’est pas glorieux, mais ce n’est plus une simple fiction. Un scénario qui reste toutefois peu probable en l'état.

Reims : la façade se fissure

Le cas du Stade de Reims concentre des inquiétudes. Officiellement serein, le club présente pourtant des fragilités structurelles majeures. Selon le journaliste Romain Molina, la gestion s’est transformée en une caricature de trading, dictée par des intérêts étrangers au projet sportif.

En chiffres : un déficit réel de plus de 52 millions d’euros la saison passée (en excluant les versements exceptionnels du fonds CVC) et une masse salariale largement surdimensionnée. Pour survivre, Reims devra encore vendre... mais le marché s’annonce peu favorable. Les têtes d’affiche (Nakamura, Ito, Diouf) ne garantissent pas les rentrées espérées. Et si la DNCG exige des fonds bloqués en garantie, le modèle s’écroule.

Jean-Pierre Caillot, président du club, se veut rassurant dans L’Équipe, arguant que les ventes déjà réalisées permettront de passer le cap. Mais l’avenir proche, notamment en Ligue 2 avec des droits TV en chute libre, risque de mettre ce fragile équilibre à rude épreuve.

L’OL sur un fil

L’Olympique Lyonnais est aussi dans le viseur de la DNCG. En novembre 2024, le club avait déjà été sanctionné d’un encadrement de sa masse salariale et d’une interdiction de recruter à titre onéreux, assortie d’une menace de relégation à titre conservatoire. Depuis, les engagements pris par John Textor (vente de Crystal Palace, entrée en bourse d’Eagle Football) n’ont pas été tenus.

Textor, optimiste en façade, continue étonnament de s’activer sur le marché des transferts. Le patron américain vise notamment Danilo, milieu de Nottingham Forest, pour un transfert estimé à 24 millions d’euros ! Une opération confirmée par Fabrizio Romano, alors que les finances de l’OL nécessitent toujours des ajustements massifs. Surprenant.

Le problème : sans les recettes européennes majeures (non qualifié pour la Ligue des Champions), la garantie à fournir à la DNCG dépasserait les 100 millions d’euros. Textor espère que ses mouvements estivaux suffiront à rassurer l’instance, mais rien n’est encore acté. Cherki se rapproche de Manchester City. Suffisant ? En l'état, la rétrogradation n’est pas à exclure pour l'OL. L'OL a rendez-vous avec la DNCG le 24 juin. Verdict dans la foulée.

L’ASSE à l’affût, mais sans illusions

Du côté des Verts, on se garde bien d’afficher le moindre triomphalisme. Le maintien éventuel dépend d’au moins deux défaillances en Ligue 1. Reims, barragiste perdant, aurait la priorité en cas de sanction unique. Seul un double accident administratif pourrait rouvrir la porte à l’ASSE. Mais dans une Ligue 1 fragilisée, ce scénario n’est plus si invraisemblable. Reims en équilibre instable, Lyon en tension maximale, Le Havre en attente d’un repreneur... le mois de juin pourrait redistribuer les cartes. Du côté de l'ASSE, on se prépare naturellement à disputer la prochaine saison de Ligue 2, mais on se veut évidemment attentif sur la situation.

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