CAN 2025 : « Je laisserai les joueurs décider », le discours classe de Zoumana Camara qui pique la FIFA | OneFootball

La récente décision de la FIFA permettant aux clubs de libérer les joueurs au dernier moment pour la CAN 2025 fait polémique. Heureusement, Zoumana Camara fait partie de ceux qui ont du bon sens.

Alors que la FIFA a récemment suscité la polémique en décidant de repousser la date de mise à disposition des joueurs pour la Coupe d’Afrique des nations 2025 au 15 décembre, soit seulement six jours avant le coup d’envoi de la compétition (21 décembre-18 janvier), Zoumana Camara, entraîneur de Montpellier, adopte une posture d’une élégance rare. Plutôt que de se plier aux intérêts des clubs, Camara choisit de placer le respect de ses joueurs et de la CAN au cœur de sa réflexion.

En conférence de presse hier, le technicien montpelliérain a confirmé que la question de la participation de ses deux internationaux, Simon Ngapandouetnbu et Nathanaël Mbuku, à la rencontre de Ligue 2 contre Grenoble le 13 décembre ne serait pas tranchée par lui seul. « Je dois discuter avec eux et je laisserai décider les joueurs s’ils se sentent en capacité mentale, physique, de pouvoir jouer à Grenoble avant de rejoindre leur sélection. Sinon, je les libère avant », a-t-il expliqué dans des propos relayés par le Midi Libre.

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« Si c’était un Euro, ou une Copa America, on aurait réagi de la même manière ? »

Pour Camara, l’égalité de traitement entre la CAN et d’autres compétitions internationales est également au cœur du débat. « Si c’était un championnat d’Europe, si c’était une Copa America… est-ce qu’on aurait réagi de la même manière ? », interroge-t-il subtilement, pointant du doigt l’écart de considération souvent constaté envers la CAN. Une manière de piquer aussi bien la FIFA que les clubs réticents.

Conscient que ses deux joueurs seront absents pour des matches cruciaux (la dernière journée de Ligue 2 et le 32e de finale de Coupe de France), Camara assume pleinement leur statut d’internationaux. « Quand on les a pris, on savait qu’ils étaient internationaux, on savait qu’ils allaient être absents. Maintenant que cela arrive, il faut l’assumer et faire en sorte que pendant leur absence, d’autres joueurs fassent preuve d’opportunisme. »

À travers cette posture, Camara se démarque donc clairement d’une FIFA qui a favorisé les intérêts des clubs au détriment de la préparation des sélections africaines, sans pour autant tomber dans la polémique. « Je ne fais pas ça pour créer une certaine polémique, j’essaie d’être juste », assure-t-il. Un discours trop rare.

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