Olympique-et-Lyonnais
·18 May 2025
Contre Angers, l'OL est encore passé par toutes les émotions

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·18 May 2025
"Tant qu'il y a de l'espoir, il y a de la vie. Tant qu'il y a de la vie, les miracles sont possibles". Artiste balle au pied, Rayan Cherki a voulu jouer les poètes face caméra samedi soir après la victoire de l'OL contre Angers. Samedi soir, les Lyonnais ont réussi à finir cette saison 2024-2025 avec le sourire et positivement grâce à ces trois points glanés face au SCO. Un succès qui n'est en rien symbolique. Après avoir manqué le coche lors de la 33e journée avec une défaite à Monaco pendant que tous ses concurrents à la Ligue des champions s'inclinaient également, la formation rhodanienne n'a pas réussi à revivre le scénario miracle pour accrocher la quatrième place, dévouée à Nice. Néanmoins, l'OL sera bien européen la saison prochaine et c'est un petit miracle en soi.
Comme lors de l'exercice précédent, la pièce est retombée du bon côté pour les hommes de Paulo Fonseca. Comme la saison passée, Strasbourg a grandement aidé l'OL dans son entreprise européenne. En mai 2024, il y avait eu le penalty manqué par Emegha qui avait laissé les Lyonnais en vie, avant qu'Alexandre Lacazette ne délivre tout un peuple dans le temps additionnel. Douze mois plus tard, le RCSA s'est écroulé contre Le Havre, une fois encore sur un penalty en toute fin de match. Cette défaite 3-2 a été vécue comme une libération au Parc OL. En gagnant 2-0 contre Angers, l'OL avait fait sa part du marché, mais les victoires de Nice et Lille ainsi que le nul strasbourgeois jusqu'à la 95e minute laissaient le club à la 7e place et hors de l'Europe.
Jusqu'à ce dénouement et cette effusion de joie en tribunes, mais surtout sur la pelouse. Les yeux rivés sur différents smartphones, les dirigeants, le staff et les joueurs de l'OL ont laissé exploser leur soulagement, dix minutes après la fin de leur match. Sixième, la formation lyonnaise sera a minima en Ligue Europa Conférence. "Il y a la fierté d'avoir cette sixième place, qui reste une consolation pour notre parcours, mais ce n'était pas une saison très linéaire, faite de hauts et de bas", s'est contenté Jorge Maciel après la rencontre.
C'est finalement le parfait résumé de ce qu'ont pu vivre les plus de 56 000 spectateurs présents à Décines samedi. Ce fut un mélange d'émotions, entre rires, larmes et joie. On savait que cette dernière contre Angers serait spéciale avec l'ultime sortie d'Alexandre Lacazette. Elle fut à la hauteur de l'impact du capitaine au sein du club depuis ses débuts en pros. Les hommages ont commencé dès l'échauffement avec un tifo du Virage Nord et la célébration désormais iconique du "Général". Le nom de Lacazette a été scandé à plus d'un titre et il a fallu être fort dans la tête pour ne pas se laisser submerger.
D'ailleurs, en voyant le cadre se dérober à plusieurs reprises en première mi-temps et les résultats sur les autres pelouses, le capitaine s'est sûrement dit que ce jour de gloire ne serait peut-être pas aussi festif qu'attendu. Finalement, le scénario était trop écrit à l'avance pour ne pas qu'il se réalise. Un penalty pour franchir la barre des 200 buts, puis un 201e sur une offrande de Rayan Cherki. Tout avait été joué à l'avance, il ne suffisait que d'un coup de pouce du destin. "Ça me tenait à cœur de lui donner une dernière passe décisive. Je lui avais promis de lui donner la première, je lui avais promis de lui donner la dernière. Je suis fier d'avoir joué à ses côtés."
Entre les deux compères, il y a eu des sourires dans cette relation presque fraternelle. Il y a aussi eu un brin de tristesse de se dire que c'était la dernière. Car si Lacazette avait acté son départ, son cadet l'a confirmé après la rencontre. Mais, il aurait fallu être aveugle pour ne pas comprendre le sens de ses larmes à sa sortie du terrain à une dizaine de minutes de la fin. Il n'y a pas eu de haie d'honneur comme pour le numéro 10, mais les yeux rouges de Rayan Cherki au moment de s'asseoir sur le banc en disaient beaucoup. "Il y avait 14 ans de passion, 14 ans de travail acharné, 14 ans de détermination. Comme je viens de vous le dire, d'où je viens, il y en a très peu qui se seraient relevés. Je suis juste fier de moi."
Du rire aux larmes, des larmes aux sourires, l'OL et tous ses supporters sont passés par tous les états samedi soir, un peu à l'image de cette saison décousue. Ce dimanche, il reste la nostalgie de certains moments et l'assurance qu'une page s'est tournée au moment où le traditionnel feu d'artifice de fin de saison a pris fin. Reste désormais à voir comment s'écrira le nouveau chapitre du livre.
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