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·9 May 2025

Coup de pied arrêté, relance, transition… Les clés tactiques du Clásico

Article image:Coup de pied arrêté, relance, transition… Les clés tactiques du Clásico

Trois défaites en trois matchs cette saison, 12-4 en faveur du FC Barcelone… À l’incipit de cette 35ᵉ journée, le monde du ballon rond connait l’écart abyssal qui sépare les deux mastodontes espagnols. Pendant que le Real Madrid ne parvient à se trouver, les Blaugranas semblent maximiser leur potentiel. Une dynamique que bon nombre de suiveurs voient se reproduire dès 16h15 au stade olympique Lluís Companys.

Un Clásico sur le terrain, mais aussi sur le banc, avec cette opposition entre deux grands entraineurs aux styles divergents. Face au 4-4-2 défensif et 3-2-5 offensif, l’homme aux cinq Champions League devra retrouver ses réponses tactiques d’antan.


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De nouvelles failles à exploiter pour le Real lors du Clásico

Ces dernières semaines, la donne a changé. Ce style barcelonais que l’Europe voyait infaillible a atteint ses limites. L’Inter l’a mise en exergue… Mais le Real Madrid aussi ! Au retour des vestiaires de cette finale de Copa del Rey, les vagues blanches sont parvenues à déstabiliser le navire rouge et bleu. Un état d’esprit conquérant que les hommes d’Ancelotti devront retranscrire sur la pelouse catalane lors de ce Clásico.

Et même leur talon d’Achille, à savoir la défense, peut embêter le meilleur secteur offensif actuel au monde. En phase placée, le bloc bas madrilène apparait si défaillant qu’il ne détient aucun réel élément sur lequel s’appuyer. Mais Milan l’a une nouvelle fois exposé cette semaine : un bloc média-haut agressif peut contrecarrer les plans blaugranas. Le surnom « cœur du jeu » attribué au milieu de terrain n’est anodin. Face à la supériorité technique des Catalans, les Merengues peuvent largement imposer leur densité physique lors des phases de récupération. Oui, les locaux parviendront par séquence à se dérober de cette pression, mais la plupart du temps, ils se noieront.

À l’inverse, ce pressing des hommes de Flick possède certaines lacunes. Balle au pied dans leur moitié de terrain, les visiteurs ne doivent hésiter à sauter la première ligne de pression. Que cela passe par une passe tranchante dans l’intervalle, ou bien un petit piqué, une poche d’espace entre milieux et défense se dessine régulièrement dans l’arrière-garde catalane. Coupés en deux, ces décrochages Blancos peuvent dès lors dévorer l’espace de ce bloc. Et si cela ne fonctionne, la faiblesse des latéraux antagonistes offre des possibilités de combinaison sur l’aile.

D’ailleurs, en parlant de l’absence du duo Koundé – Baldé, l’exploitation des côtés représente de loin la principale faiblesse du jeu sans ballon de cette équipe. C’est la clé du Real Madrid sur attaque placée. Car, bien sûr, face à ce bloc haut, les transitions rapides restent avant tout l’arme fondamentale de la Casa Blanca. Tout comme les corners où un Real en forme en ce moment dans l’exercice se confronte à un Barcelone en méforme à l’occasion de ce nouveau Clásico.

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Un secteur offensif catalan dévastateur

Mais toute la capitale ibérique en a pleinement conscience : le grand favori reste avant tout le FC Barcelone. Car même défensivement parlant, leur combinaison pressing – contre pression subsiste dévastatrice. Bien que décrié un peu plus haut, l’on ne peut parler d’Hansi Flick sans évoquer sa philosophie sans ballon. Marquage individuel sur les milieux, agressivité sur les centraux, décrochages des attaquants constamment suivis…

Bref, cette phase de relance apparaît à double tranchant pour les Madrilènes. Piles, ces derniers usent à merveille des flèches de devant pour inquiéter les locaux. Face, les blaugranas étouffent totalement les maigres espoirs des visiteurs au vu de l’absence d’une véritable plaque tournante.

De Jong, Pedri, Olmo… Vous l’aurez compris, une fois installé dans le camp adverse, il est très difficile de pousser à la faute ce milieu. Alors, ajoutez à cela une présence axiale minime lors des attaques placées et le Real Madrid se retrouvera en grande difficulté face à la variété du jeu offensif catalan. À eux de non pas colmater les brèches au dernier moment sur un tacle d’Asencio à bout portant comme à l’accoutumée.

Mais de régler le problème à la source en se montrant le plus agressivement possible sur les rampes de lancement adverses, quitte à provoquer des fautes. Car, une fois la machine rouge et bleue enclenchée, il sera complexe pour la dernière ligne blanche de contenir les avalanches de dépassement de fonction, de frappes lointaines, voire d’appels dans la profondeur.

Mais en réalité, difficile à croire que ce FC Barcelone qui a marqué lors de chacun de ses matchs en 2025 ne parviendra à poursuivre cette folle série. Trop haut, la gestion cataclysmique de la profondeur du Real Madrid se verra dépasser par la fougue catalane. Trop bas, ce no man’s land sur les ailes ainsi que dans le demi-espace, deviendra terrain de débordement, de combinaison ou encore de centres fuyants second poteau. Un remake du thriller « Yamal vs Di Marco », mais cette fois-ci avec Fran Garcia est hélas largement possible. En réalité, la solution pour vaincre l’ogre barcelonais n’est pas tactique, mais bel et bien dans l’attitude des Merengues pour ce Clásico.

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