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·3 October 2025

Dall'Oglio : "Quand on m'écarte, j'accepte, je regarde et je constate"

Article image:Dall'Oglio : "Quand on m'écarte, j'accepte, je regarde et je constate"

Artisan majeur de la dernière remontée du club en Ligue 1, Olivier Dall'Oglio a connu quelques mois difficiles dans l'élite du football français sur le banc des Verts. Écarté au profit d'Eirik Horneland en décembre, l'entraîneur français est revenu sur les raisons de cet échec dans une interview accordée à Top Mercato.

S'il reconnait avoir probablement commis des erreurs, il pointe aussi du doigt celles des dirigeants qui n'ont pas suffisamment écouté ses doléances afin de répondre aux exigences de la Ligue 1 : "Certainement que j’ai fait des erreurs à Saint-Étienne et que des choix n’ont pas été judicieux, mais mon staff pourrait vous le dire, on avait anticipé ces grandes difficultés dès l’intersaison. Il n’y avait pas de surprise. Après Saint-Étienne, vu comme cela s’était passé avec les nouveaux dirigeants, j’ai regardé de suite après mon départ. Je voulais voir l’évolution. Parce que je leur avais dit un certain nombre de choses, y compris dès la montée. On avait longuement parlé sur le recrutement et je voyais bien tout au long de l’été, qu’il allait nous manquer des choses. J’ai insisté et évoqué les problèmes qu’on rencontrerait. Donc quand on m’écarte en décembre, j’accepte parce que je n’ai pas le choix, et je regarde comment ça se passe. Et puis je constate. C’est malheureux parce que l’ASSE ne doit jamais descendre. Il y a eu des erreurs, notamment dans le recrutement."


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Sur le recrutement effectué pour la Ligue 1, Dall'Oglio regrette qu'il n'ait pas été en adéquation avec les objectifs du club, notamment au niveau du jeu et que l'urgence des résultats n'ait pas été un facteur suffisamment pris en compte par Kilmer : "Il y avait des limites, c’est évident. En tant que nouvel entraîneur, il arrive avec ses idées et sa fraîcheur, tout en devant adhérer aux demandes des dirigeants. Ils voulaient du jeu vers l’avant, mais ça, on le veut tous. Les trois-quarts des entraîneurs veulent ça, veulent jouer au foot, marquer beaucoup de buts. Mais, c’est trop facile de voir le foot comme ça. Moi je voyais aussi les conséquences potentielles pour le club, pour son avenir, pour ce qu’une descente amène chez les salariés. Donc s’il faut modifier ses propres idées pour sauver le club, il ne faut pas hésiter. C’est ce que j’ai fait.

C’est pourtant ce qui a été fait. Ce qui peut être surprenant quand on est un dirigeant d’un certain niveau, c’est de penser que tout va se passer très vite, qu’un garçon qui arrive de Nouvelle-Zélande (Ben Old, ndlr) ou d’Autriche (Augustine Boakye, ndlr), en étant très jeune, va être immédiatement performant. On sait qu’on va être en difficulté d’entrée car beaucoup d’éléments doivent se mettre en place. Et pendant ce temps-là, on ne gagne pas. On sait qu’on devrait être meilleur plus tard, mais en attendant on n’avance pas.Il n’y avait pas de souci avec le projet Kilmer, les jeunes, la data, mais il faut prendre en compte l’aspect humain dans l’arrivée des recrues. C’est ce que j’avais demandé : un ou deux joueurs d’expérience et on ira certainement plus vite pour les intégrer et on prendra des points. C’est là que ça a coincé. Et c’est vraiment dommage. Car il y a la descente, et l’ASSE ne devrait pas être en L2. Ce club ne doit pas être en danger pour descendre. Là, il fallait être patient avec une urgence de résultat, c’était incompatible."

Sur le recrutement réalisé cet été et notamment sur les sommes engagées, supérieures à celles du mercato pour la Ligue 1, l'ancien entraîneur des Verts ironise : "Ils ne pouvaient pas se louper une deuxième fois. Après, j’ai entendu des choses un peu bizarres comme “maintenant c’est le vrai projet Kilmer qui se met en place”. Ah bon, j’avais compris que c’était avant, moi (sourire). On comprend aussi que quand il y a de nouveaux investisseurs, ils veulent tout maîtriser. Petit à petit, ils écartent du monde. Cela peut aussi se comprendre. Ce qui est regrettable, c’est qu’il y a une descente au bout et que là il faut remonter. Ce qui est intéressant maintenant, c’est de réussir à construire pour la L1 dès maintenant tout en étant en L2 et en accrochant l’objectif de la montée. Il faut déjà trouver l’ossature pour ça."

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