Didier Deschamps : « Le Portugal est aussi fort qu’en 2016 » | OneFootball

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·4 July 2024

Didier Deschamps : « Le Portugal est aussi fort qu’en 2016 »

Article image:Didier Deschamps : « Le Portugal est aussi fort qu’en 2016 »

Didier Deschamps était en conférence de presse, ce jeudi soir, à la veille du match entre le Portugal et l’équipe de France.

Comment comptez-vous remplacer Adrien Rabiot ?

« J’ai plusieurs possibilités. Je ne vais pas entrer dans les détails. Ce n’est ni le moment, ni l’heure. Si vous avez des informations précises sur l’équipe du Portugal, je suis preneur (rires). »


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Avec vos joueurs, vous aviez porté, ce matin, le maillot de votre club formateur. Pour vous, c’était l’Aviron Bayonnais. Qu’est-ce que cela vous a fait ?

« C’est une photo symbolique, qu’on a déjà eue à faire. C’est important de ne pas oublier d’où l’on vient. En ce qui me concerne, c’était ma première licence dans un club amateur. On jouait aussi au football au Pays Basque, il n’y a pas que le rugby (rires). Avec le staff technique, les joueurs et le président (Philippe Diallo), ça nous a fait plaisir de cette photo clin d’œil. »

Vous n’avez pas pu faire tourner lors du troisième match de groupes (contre la Pologne). Comment sentez-vous le groupe physiquement ?

« Bien, à travers ce qu’on fait au dernier match et de faire en sorte d’optimiser la récupération, avec ces quatre jours. Cela représente pas mal de boulot pour le staff médical. Aujourd’hui, on ne va pas faire grand chose, parce qu’on est veille de match, et qu’on est limité par le temps et par la surface disponible aussi. Sur le plan physique, même s’il y a des disparités entre les joueurs, on a su répondre présent à chaque match, peut-être un peu moins le troisième, où il y a beaucoup d’intensité. »

L’équipe de France s’est signalée par une grande maitrise défensive. Cela part des joueurs offensifs, qui font les efforts. Est-ce une réussite de votre management de les persuader de faire ces efforts, qui ne sont peut-être pas naturels ?

« Je n’ai pas à les persuader. Ils le font, parce que ça passe par là. Au-delà du fait que nous ayons un une grande solidifié défensive, on a aussi une maitrise qui est supérieure, par rapport à celle qu’on avait, et celle de notre adversaire. Ce qui est intéressant, aussi, c’est le nombre d’occasions qu’on peut se créer. Ce qui est le plus négatif, c’est notre difficulté à être plus efficaces. Aujourd’hui, ça a suffit, mais, de par le niveau qui augmente, il faut ajouter une meilleure efficacité ». Didier Deschamps, au sujet des efforts demandés à ses attaquants.

Didier Deschamps : « Le Portugal peut jouer dans différents systèmes »

Vous parliez de maitrise dans les matchs précédents. Le Portugal est une équipe, qui a la possession. A quel type de match vous attendez-vous, en termes de rapport de force ?

« C’est un rapport de force, justement. Le Portugal a cette capacité-là, et préfère attaquer que défendre. On a rencontré une équipe des Pays-Bas, qui avait largement la maitrise. Quand elle a joué contre nous, elle était plus prudente, comme la Belgique. Est-ce que le Portugal aura cette attitude-là demain ? Si vous avez des infos … Il y a plusieurs possibilités, c’est une nouvelle équation. Le Portugal peut jouer dans différents systèmes. Je connais Roberto Martinez, et je l’apprécie. Je sais ce qu’il aime faire, mettre une défense à trois, à quatre… il a différentes options. On cherchera d’avoir le plus de maitrise possible à imposer à l’adversaire. »

Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, votre capitaine et votre vice-capitaine, ne sont pas en pleines possessions de leurs moyens. Comment allez-trouver la parade collectivement pour les accompagner ?

« Ce sont des analyses que vous pouvez faire aujourd’hui, même si ce ne sont pas deux cas similaires. Kylian (Mbappé) a eu un avant Euro, dans la préparation, avec un soucis, et il ne faut pas oublier le traumatisme qu’il a eu aussi, ce n’est pas anodin. Il se sent bien. Il monte en puissance et c’est important qu’on ait un Kylian Mbappé au meilleur de sa forme. Antoine, dans le volume, est toujours des chiffres et des données plus ou moins égales. Sur la partie plus technique ou efficacité, elle est inférieure à ce qu’il a pu être. Ce ne sont pas les autres qui vont compenser. On aura besoin de tous nos joueurs au maximum demain, de par la qualité de cette équipe portugaise ».

L’équipe du Portugal de 2024 est-elle plus forte que celle de 2016 ?

« Je ne me pose même pas la question. Elle était forte et a fait ce qu’il fallait. C’était il y a huit ans, bravo à elle, même si ça a été difficile et douloureux pour nous. Il y a une place en demi-finales. Elle est toujours aussi forte. Au début de la compétition, elle fait partie des favorites. Chacun aura sa propre analyse des groupes, mais en quarts de finale, les meilleurs sont là. Il n’y a qu’une place, on va faire en sorte que ce soit pour nous (sourires). » Didier Deschamps redoute le Portugal.

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Didier Deschamps, lors de l’Euro 2016.

Trouvez-vous les journalistes trop sévères avec Marcus Thuram ? Que pensez-vous de son tournoi ?

Je ne suis pas là pour juger ce que vous pouvez dire ou écrire. Vous faites votre travail. Le plus important, c’est ce que je leur dis (aux joueurs). Que vous soyez trop durs ou pas assez… Si on revient en arrière, vous étiez quasi unanimes sur le fait que notre soucis était de prendre de buts et d’avoir une solidité. Ça, c’est réglé, maintenant, on passe à autre chose. Vous n’allez pas parler de quelque chose qui n’est plus d’actualité. Que ce soit Antoine ou Marcus, il y a des choses positives et d’autres, où les joueurs sont censés avoir une amélioration. Cela se fait aussi avec la complémentarité, par rapport aux positionnements, mes demandes, leurs coéquipiers… »

Didier Deschamps : « Cristiano Ronaldo est toujours une menace »

Quels arguments motivent le fait de faire très peu de changements pendant les matchs ?

« Je n’ai pas, pour habitude, de faire des changements pour faire des changements. J’en ai fait peu jusqu’à maintenant, vu l’intensité qu’il y a. Ce n’est vraiment pas évident d’entrer en jeu. Même si (Randal) Kolo Muani est très bien rentré au dernier match (buteur contre la Belgique, 1-0), quand, à mes yeux, les joueurs qui sont sur le terrain n’ont pas de signe de fatigue, changer pour changer … Quand je pense qu’il faut en faire, je le fais. Sur les matchs qu’on a eus, c’est vrai que je n’ai pas été amené à faire les cinq changements ».

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Didier Deschamps n’a procédé qu’à un seul changement, lors du huitième de finale contre la Belgique : Marcus Thuram out, Randal Kolo Muani in.

Considérez-vous le Cristiano Ronaldo de 2024 comme une menace offensive pour les Bleus ?

« Ah bah … oui. Comme il l’a toujours été. Il a cette capacité, au-delà de la motivation qui est en lui, de gagner, d’être décisif, de marquer des buts. Il a ça et gardera toujours ça. Même s’il a pris de l’âge, ça reste un très, très grand compétiteur »..

Est-ce que ça vous embête, pour vous, que l’équipe de France soit aussi clivante, qui parfois ennui chez les supporters ou les anciens supporters ?

(Rires). Je vous le confirme (rires). (…) Je ne sais pas ce que cela signifie ‘clivante’. On a un engouement populaire, qui est là. Des gens peuvent être moins contents, mais j’ai vu des gens heureux lors du dernier match. Même s’il y avait de la tension et qu’il était très ouvert et tactique, c’est plus emballant de gagner 5-4, mais ce n’est pas toujours le football. Vivre et partager des émotions avec les supporters, qui sont de plus en plus nombreux au stade, la ferveur populaire est là, et pourtant on avait un match à 18 heures, où les gens travaillent. Les critiques, vous êtes là pour faire votre travail.

Mon président, Philippe Diallo, me dit : ‘on pose beaucoup des questions sur vous’. Je lui ai répondu : ‘je suis désolé président’ (rires). Les critiques ont toujours fait partie de mon quotidien, de par quand j’ai été joueur ou entraîneur. Quelques années en arrière, je vivais les situations de la même façon. Aujourd’hui, ça n’empêche pas de très bien vivre, sereinement et tranquillement. »

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Didier Deschamps (à droite) à côté de son président, Philippe Diallo.

Les dernières rencontres en compétition officielle ont débouché sur des matches très serrés. Escomptez-vous la même physionomie ?

« Ce sont des matchs de très haut niveau. Cela peut se jouer sur peu de choses. Des deux côtés, il y a la capacité d’avoir des joueurs qui peuvent faire la différence; Il y a beaucoup de qualités dans l’équipe du Portugal, comme il y en a chez nous. On fait partie des meilleures équipes européennes, donc, forcément, je suis convaincu que ce sera un gros matchs demain. Historiquement, c’est vrai que ça a toujours été des matchs serrés. Quand on arrive à ce stade de la compétition, c’est rare qu’il y ait de gros écarts. C’est une grosse affiche de quarts de finale, comme celle avant nous entre l’Espagne et l’Allemagne. »

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