Le Petit Lillois
·1 July 2025
Édito LOSC : L’aube d’un souffle nouveau que l’on a hâte de voir grandir

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·1 July 2025
Le 1er juillet symbolise l’aube d’un souffle nouveau, celui d’un énième exercice entamé avec ambition pour le LOSC. Celui qui aura lieu en 2025-2026 laisse d’ailleurs place à des éditos, voici le premier d’une longue série.
L’été lillois s’ouvre sur un constat évident, qui peut presque paraître brutal : une page s’est tournée. Un cycle est arrivé à son terme et le LOSC s’apprête à en débuter un nouveau, celui de l’après-David (Jonathan), de l’après-Gomes (Angel), de l’après-Cabella (Rémy). Trois joueurs ayant marqué, chacun à leur manière, le dernier élan du club nordiste. Trois départs qui, s’ils étaient attendus, n’en restent pas moins lourds de sens. Car avec eux, c’est une période durant laquelle la technicité était louée qui, dans un sens, s’efface.
Jonathan David, tout particulièrement, mérite d’être salué comme il se doit. L’attaquant canadien, arrivé en 2020, a marqué l’histoire du club comme peu y sont parvenus. Meilleur buteur du LOSC au XXIe siècle, troisième meilleur buteur de l’histoire du LOSC, artisan d’un doublé avec le titre de champion de France en 2021 et le Trophée des Champions qui suivait, symbole d’une équipe dénicheuse de talents, mais aussi de maison de l’évolution : un petit cocon au sein duquel les jeunes footballeurs confirment, au sein duquel les garçons deviennent des hommes.
Son départ libre, comme celui d’Angel Gomes et de Rémy Cabella, traduit aussi les réalités du football moderne : volonté de franchir un cap, opportunités de marché, nécessité de régénérer un groupe. Ce n’est pas une désertion, c’est une évolution logique qu’il faudra suivre avec plaisir, d’autant plus pour le surnommé Iceman. Jonathan David part en légende, comme d’autres ont pu le faire auparavant et ça, le peuple lillois ne l’oublie pas.
Mais dans toute transition, il est essentiel de ne pas rompre le fil. Ce groupe, ce club, ont besoin de relais, de figures stables capables de transmettre l’exigence, l’esprit de vestiaire, la culture du maillot. C’est pourquoi le fait de conserver la présence de cadres comme le sont Benjamin André et Ismaily, dont le départ n’a toujours pas été officialisé, prend aujourd’hui une dimension capitale.
Leur expérience, leur autorité naturelle, leur leadership, leur connaissance du club sont des atouts précieux pour encadrer la mue qui s’annonce. Ils sont les derniers garants d’un cycle victorieux, et les premiers témoins de celui qui débute. La passation de pouvoir ne doit pas être subie : elle doit être accompagnée.
Car les héritiers sont déjà là. Hakon Haraldsson, Ayyoub Bouaddi, Bafodé Diakité : trois noms connus de tous, mais dont le rôle est appelé à évoluer de façon plus ou moins profonde, chacun à leur échelle. Ils ne doivent plus seulement être performants, ils doivent désormais être influents. Dans le jeu, dans le vestiaire, dans l’attitude. On attend d’eux non pas des éclats ponctuels, mais une prise de responsabilités durable. Le talent ne fait plus débat, mais le LOSC aura besoin de leaders, de repères, de voix. Ce sont eux qui doivent les incarner.
À leurs côtés, une nouvelle génération frappe à la porte. Vincent Burlet, Ugo Raghouber ou encore Ousmane Touré, des joueurs formés au club, pointent de nouveau leur nez. De retour de prêt, ils ne sont pas là pour compléter un effectif, mais pour en devenir des éléments à part entière. Ils ont tout à prouver, mais surtout tout à construire. Le club leur ouvre la voie, à eux de la tracer. Ce nouveau cycle ne sera pas une période de transition molle, mais un virage affirmé, assumé, ambitieux.
Et puis, il y a le symbole fort, presque romanesque : le passage de témoin entre deux légendes distinctes. Jonathan David s’en va, Olivier Giroud arrive. L’un est une icône du LOSC, l’autre une icône des Bleus d’autant plus inspirante. Le Canadien laisse un vide, mais l’ex-international français apporte avec lui une aura, une exigence, une expérience inestimable. Son arrivée dépasse le simple cadre sportif : elle incarne cette volonté de rester compétitif, tout en écrivant une nouvelle histoire sans renier celle d’hier.
Alors oui, il y a une part d’incertitude. Tout recommencement comporte sa dose d’inconnu. Mais il y a surtout une impatience, presque fébrile, de voir ce nouveau LOSC prendre forme. L’impatience de découvrir les nouveaux visages d’un collectif en mutation. L’impatience de vibrer pour d’autres héros. L’impatience, surtout, de voir se lever une génération prête à reprendre le flambeau. L’histoire continue.
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