Equipe de France : la superbe sortie de Konaté contre le racisme | OneFootball

Le défenseur central de Liverpool s’est mué en chroniqueur d’un média français jusqu’au mois de décembre. Dans sa dernière chronique, il évoque ses parents et l’éducation qu’ils lui ont transmis.

D’ici la fin de l’année, Ibrahima Konaté ne sera pas seulement un défenseur de classe mondiale à Liverpool et un pilier de l’Equipe de France mais aussi un chroniqueur pour le média Ouest-France.  Le joueur a l’occasion de livrer, à travers une série de textes personnels, un regard sincère sur son parcours et les valeurs qui le guident. Après avoir évoqué l’importance de sa fratrie dans un premier édito, il consacre cette fois son récit à ses parents.

Les parents, le modèle le plus important qui soit

Konaté parle d’eux avec un respect profond et une émotion palpable. «Mes parents ont débarqué du Mali avec leur culture, ne savaient ni lire ni écrire le français, et le parlaient à peine. Je me suis toujours demandé : “Mais comment ont-ils fait pour s’en sortir ?” C’est un mystère que je ne m’expliquerai jamais. Je les admire pour ça.» À travers ces mots, il rend hommage à innombrables histoires d’exil qui ont tissé la diversité culturelle de la France.

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Se battre chaque jour contre le racisme et l’extrémisme

Derrière le joueur de football, il y a un homme conscient des fractures de son époque. Konaté, sans jamais tomber dans le discours moralisateur, s’interroge : «Lorsque je regarde la France d’aujourd’hui, je me demande s’ils auraient pu s’en sortir. Je ne sais pas. Les tensions sociales sont montées à une échelle qui n’est vraiment pas bonne.» Un constat lucide de Konate qui refuse en revanche d’être fataliste : «Je n’en veux à personne. Notre pays a ses qualités, ses défauts, mais je ne cracherai jamais sur la France.» Konaté revendique une France imparfaite mais belle dans sa diversité, une patrie qu’il veut continuer à faire grandir à sa manière : «À ma petite échelle, je vais toujours essayer de faire changer d’avis les gens qui ont des préjugés racistes. En leur montrant mes valeurs, issues de mon éducation.» Ce credo, le Parisien de naissance le résume en une conviction forte : «Je crois sincèrement à ces petites rencontres, ces petits gestes qui, mis bout à bout, peuvent changer une vision, une éducation, puis des générations et toute la société.»

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