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Lucarne Opposée

·14 June 2025

Gold Cup 2025 : guide de la compétition

Article image:Gold Cup 2025 : guide de la compétition

La dix-huitième édition de la Gold Cup débute ce week-end. Alors que les trois pays hôtes de la prochaine Coupe du Monde la préparent avec des dynamiques différentes, quelques outsiders espèrent en profiter.

S’il est un pays qui va attirer les regards en ce mois de juin, c’est bien les États-Unis. Pendant que certains perdront leur temps à suivre une compétition sans intérêt ne servant qu’aux puissants qu’à maintenir le reste du monde sous domination, les amoureux de football se tourneront vers le tournoi majeur de la CONCACAF : la Gold Cup. Organisée sur les mêmes dates mais déplacées en majorité sur la partie Ouest du pays, de St. Louis à Vancouver, la dix-huitième édition s’annonce des plus indécises. Car si au palmarès, le Mexique et les USA dominent largement – seize succès sur dix-sept éditions à eux deux, seul le Canada s’étant intégré au palmarès – le dernier rendez-vous continental des nations d’Amérique du nord, centrale et des caraïbes avant la Coupe du Monde, s’annonce plus ouvert tant les générateurs d’accidents et les ambitieux sont nombreux. Guide de la compétition.


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Deux géants aux dynamiques différentes

À un an d’accueillir la Coupe du Monde, respectivement pour la deuxième et troisième fois, USA et Mexique abordent l’épreuve vêtus du traditionnel costume de favori, ne serait-ce qu’eu égard à leur palmarès. Mais avec des dynamiques bien différentes.

Tenant du titre, le Mexique avait laissé entrevoir quelques signes d’amélioration, semblait enfin avoir digéré l’élimination au premier tour de la Coupe du Monde, une première depuis 1978, notamment en décrochant la Gold Cup 2023, même s’il n’avait guère convaincu. Mais ce Tri reste sur courant alternatif : la Copa América 2024 fut un échec, le Mexique sortant dès la phase de groupes, n’ayant que petitement battu la Jamaïque pour éviter la dernière place de son groupe, la Nations League disputée cette année fut positive, avec un premier succès en quatre éditions, puis un amical face à la Suisse a fait de nouveau trembler. Si l’on doit donc résumer le Mexique du troisième mandat de Javier Aguirre, on pourrait écrire : équilibre précaire. L’équilibre est donné par la qualité d’un effectif, certes privé de quelques éléments – merci Gianni – mais qui dispose d’un groupe dense et de grande qualité. Luis Malagón reste ce qu’il se fait de mieux en matière de gardien au pays, les choix en défense sont nombreux, d’Israel Reyes à Jesús Gallardo en passant par César Montes, Johan Vásquez et les jeunes comme Jesús Orozco et Mateo Chávez, le capitaine Edson Álvarez est bien entouré, avec des joueurs rodés aux joutes internationales comme Orbelín Pineda, Carlos Rodríguez ou encore Luis Chávez et Roberto Alvarado, la ligne offensive et riche est vairée, Alexis Vega, Julián Quiñones, Ángel Sepúlveda, César Huerta venant encadrer « l’ancien » Raúl Jiménez et la star Santi Giménez. Mais là encore, quelques points de fragilité, comme la gestion à venir de Memo Ochoa, rappelé à la surprise générale ou dans le contrôle des rencontres qui échappe parfois à ce Tri. Certes, le Groupe A dans lequel le Mexique est placé n’est pas le plus redoutable, mais il faudra se méfier, en particulier d’un adversaire qui s’annonce dangereux : le Costa Rica.

Profitons de l’occasion pour faire une parenthèse, les Ticos sont cependant également entre deux eaux. Certes, la bande au Piojo Herrera cartonne tout ce qu’elle croise, avait réalisé une Copa América (alors emmené par Gustavo Alfaro) plutôt intéressante. Mais elle semble avoir trouvé un plafond de verre dans sa zone dès lorsqu’elle croise les gros. Sorti par Panamá en Nations League, sèchement battu par les USA en amical, sorti de la dernière Gold Cup par le Mexique comme en 2019, le Canada en 2023. Dans une zone qui semble désormais passé sous contrôle du duo USA – Mexique et dans laquelle le Canada jouit d’une belle influence, le Costa Rica est donc largement rentré dans le rang, que ce soit ses clubs ou sa sélection. Nul doute que Miguel Herrera serait ravi de jouer un mauvais coup à son Mexique, mais ce match, placé en clôture du groupe, pourrait ne pas permettre de tirer les enseignements et/ou les espoirs que l’on peut placer en ce Costa Rica ou l’on continuera de croiser quelques anciens, Keylor Navas et Francisco Calvo par exemple, mais dans lequel une belle jeunesse s’approche, à l’image des Josimar Alcócer, Brandon Aguilera, Alejandro Bran, Kenneth Varges, Warren Madrigal et autre Manfred Ugalde. Seul motif d’espoir sur l’enjeu de la rencontre : éviter les USA en quarts.

Des États-Unis qui sont extrêmement attendus à un an de leur Coupe du Monde. Il faut dire que le temps passe et les interrogations demeurent. Depuis une Coupe du Monde 2022 traversée sans briller mais sans grand échec, Team USA semble avancer sans direction. Quatre sélectionneurs se sont succédés sur cet intervalle, Mauricio Pocchetino étant le dernier en date. Difficile dans ces conditions de construire et préparer la grande échéance de la meilleure des manières, tant la fédération et donc la sélection semblent ne faire que perdre leur temps. Chaque tournoi, chaque liste semble n’être qu’une succession de vaste revue d’effectif, la Gold Cup 2025 n’échappant pas à la règle. Pire, les Stars and Stripe ne peuvent même pas se reposer sur des résultats : la Copa América fut un échec complet, les amicaux qui s’en sont suivis ne sont guère plus brillant et la dernière Nations League a été perdue dès les demi-finales, alors que les USA avaient remporté les trois premières éditions. Pire, cette défaite en demi-finales face à Panamá a initié une série de quatre défaites de rang, une première depuis 2007. Bref, rien de bien enthousiasmant pour un pays qui joue gros l’an prochain et qui frustre tant les talents ne manquent pas. Mais là encore donc, pas de continuité et Pochettino se retrouve une fois encore à aller chercher des joueurs que l’on ne verra probablement pas l’an prochain et ne peut injecter de la concurrence à certains postes clés à l’image de Matt Turner, gardien titulaire qui ne joue pas en club et qui ne sera donc pas menacé, ses deux grands rivaux, Patrick Schulte et Zack Stephen étant blessés. À cela s’ajoute la Coupe à Gianni qui écarte Weston McKennie, Tim Weah et Gio Reyna, les blessures et parfois les choix personnels qui sortent Yunus Musah, Folarin Balogun, Antonee Robinson, Sergiño Dest ou encore Christian Pulisic, ce dernier préférant se reposer. Certes, la qualité est là, de John Tolkin à Paxten Aaronson en passant par Malik Tillman, Patrick Agyemang, Diego Luna, Sebastian Berhalter, Quinn Sulliva, Max Arfsten, Nathan Harriel, Chris Brady. Mais si les USA sont forcément à ranger dans la case des favoris dans la course au titre, on se demande bien quels enseignements pourront être tiré d’une équipe qui dispute ainsi sa dernière compétition internationale avant la Coupe du Monde sans son meilleur effectif possible…

Et si le favori était ailleurs ?

Dans un tel contexte, on se demande si finalement, les favoris ne seraient pas à aller chercher dans les deux équipes placées entre Mexique (1) et États-Unis (4) dans le classement des nations de la zone : Canada et Panamá.

Car s’il est un pays hôte de la prochaine Coupe du Monde qui ne se pose pas autant de question que les deux autres, c’est bien le Canada. Si la fédération est toujours dans la tourmente financière, impactant de fait la préparation de ses sélections, notamment lorsqu’il s’agit d’organiser des stages longue durée ou des matchs amicaux, la succession de John Herdman a été rapidement assurée par Jesse Marsch. Nommé à quelques semaines de la Copa América, l’ancien coach de l’écurie Red Bull a immédiatement injecté son style, fait d’agressivité et de haute intensité au pressing couplé à une verticalité et vitesse en transition. Et ça a fonctionné. Le Canada a été la belle surprise la Copa, terminant au pied du podium, a pris la troisième place de la dernière Nations League en s’imposant face aux States qui l’avait éliminé de la dernière Gold Cup. Et a fini par prendre la deuxième place dans la zone au classement des nations. De quoi y croire ? Sans aucun doute. Car si les Rouges sont privés de leur capitaine Alphonso Davies, blessé de longue durée, ou de Moïse Bombito en défense, blessé aussi, à la différence de l’encombrant voisin du sud, il continue de construire autour de son groupe, ses meilleurs éléments répondant présent. On retrouvera donc un sacré duo de gardiens, Dayne St.Clair, l’un des meilleurs de MLS, - Maxime Crépeau, une défense qui devrait tourner autour du duo Derek Cornelius – Joel Waterman, un milieu qui mélange talent, créativité et vitesse, du capitaine Stephen Eustáquio à Jonathan Osorio en passant par les flèches Jacob Shaffelburg – Tajon Buchanan et un gros potentiel offensif où l’on attend avec impatience de voir les deux David, Jonathan et Promise. Ajoutez à cela un groupe B largement abordable – bien que piégeux – constitué du Honduras, du Salvador et de Curaçao, et on attend déjà avec impatience la demi-finale promise face aux States.

L’autre membre du duo infernal est donc Panamá. Là encore, on parle de travail à long terme et de construction étape par étape. Un processus bien plus ancien que pour le Canada et donc, des performances déjà solides. Thomas Christiansen est arrivé à la tête des Canaleros en 2020 et a donc patiemment construit pour commencer à récolter les fruits d’un travail dense réalisé jusqu’aux équipes de jeune. Finaliste 2023, finaliste de la dernière Nations League, quart de finaliste de la dernière Copa América, le carton reçu face à la Colombie ne devant pas entacher la performance en phase de groupes, deuxième derrière l’Uruguay, Panamá ne cesse d’avancer mais surtout à un rythme effréné. Et cette Gold Cup 2025 est forcément celle des grandes ambitions. Sur le papier, l’absence de Coco Carrasquilla, José Fajardo et de la légende Cecilio Waterman, tous blessés, vont évidemment peser, mais le groupe reste toujours aussi riche, voyant même quelques jeunes grandes promesses s’intégrer (citons Omar Valencia de New York Red Bulls, Edward Cedeño ou encore Kahiser Lenis, croisé au Tournoi Maurice Revello que les U23 avaient remporté en 2023, et Gustavo Herrera qui disputait celui de cette année). L’occasion pour les habitués de retrouver le maître du milieu Anibal Godoy, les montées folles d’Éric Davis et Michael Murillo, le talent de Christian Martínez et César Yanis, la capacité à frapper à tout moment des Ismael Díaz. Reste un autre écueil de taille : les Canaleros ont probablement hérité du groupe le plus relevé et vont forcément perdre de l’énergie dans l’optique du tour final.

Qui sera la surprise ?

Derrière ce quatuor, voire ce quintet si l’on inclut le Costa Rica, quelle place pour les autres équipes ?  Celle de venir jouer les épouvantails. Deux équipes pourraient jouer ce rôle, Jamaïque et Guadeloupe. Seul souci, elles sont dans le même groupe.

Du côté des Reggae Boyz, le premier objectif de 2025 a été tranquillement atteint avec une qualification pour le troisième tour des éliminatoires de la CONCACAF pour la prochaine Coupe du Monde, renforcés par un tirage assez clément pour cette phase. Demi-finaliste en 2023, la Jamaïque a clairement les moyens de tenir son rôle de trouble-fête. Steve McClaren dispose d’un effectif riche et dense, d’André Blake dans les buts à Leon Bailey, sa star (et pour lequel les soucis extra-sportifs impliquant son entourage semblent réglés), en passant par le retour de Michail Antonio que l’aime à revoir sur un terrain six mois seulement après le terrible accident qui a failli lui coûter la vie, ou par les expatriés au Moyen-Orient que son Damion Lowe et Demarai Gray. Comme de coutume, l’effectif est en majorité composé de joueurs évoluant en Angleterre, mais on suivra avec intérêt quelques « jeunes » comme Dwayne Atkinson et Warner Brown, récents arrivés en sélection, faisant de ces Reggae Boyz un intéressant mélange d’anciens rodés aux joutes internationales et de talents émergeant au pays. Seul souci donc, un Groupe C d’une folle densité avec un ogre nommé Panamá et un autre générateur d’accidents, la Guadeloupe.

Chez les Gwada Boys, personne n’a évidemment oublié le cruel scénario de la dernière journée de la phase de groupes 2023. Deux fois la Guadeloupe a mené au score. Deux fois Rubio Rubín, cauchemar encore vivace des supporters guadeloupéens, a ramené le Guatemala avant que Carlos Meija ne retourne le match à l’entrée du dernier quart d’heure. La cicatrice est restée ouverte, la Guadeloupe voyant alors s’envoler ses rêves de quart de finale. Et si les hommes de Jocelyn Angloma vont retrouver leur bourreau dès la phase de groupe, ironie du destin, de nouveau lors de la dernière journée, ils peuvent encore espérer un beau parcours, même dans un groupe aussi relevé. On va évidemment retrouver un groupe composé de joueurs évoluant en Ligue 1 (Christopher Julien, Yvann Maçon), en Ligue 2 et National, à l’image de l’ancien duo de QRM, Jordan Leborgne et l’excellent Noah Cadiou (ce dernier évoluant désormais à Rodez), et quelques expatriés apportant une véritable valeur ajoutée comme Thierry Ambrose, Matthias Phaëton et Jérôme Roussillon. Reste désormais à s’appuyer sur cette expérience pour aller tenter de reproduire l’exceptionnelle performance de 2007 et cette folle demi-finale perdue d’un rien face au Mexique.

Quelle place reste-t-il aux autres qualifiés ?

Demi-finaliste en 2019, perdue d’un but face à un Mexique qui avait cependant largement dominé les débats, Haïti arrive avec quelques questions. Il y avait eu la victoire convaincante en amical face à l’Azerbaïdjan, il y a aussi eu l’énorme déroute concédée à la maison face à Curaçao en clôture du deuxième tour de qualification à la Coupe du Monde avec le même onze aligné par Sébastien Migné à l’exception du gardien, Johnny Placide reprenant sa place dans les buts. Car si celle-ci est sans conséquence pour l’avenir des Grenadiers dans leur quête mondiale, elle semble montrer une fragilité. Reste que le groupe est toujours aussi solide et expérimenté. Johnny Placide dans les buts, Ricardo Adé, Martin Expérience, Jean-Kévin Duverne en défense, Fafà Picault, Leverton Pierre, Danley Jean-Jacques au milieu, Frantzdy Pierro, l’immense Duckens Nazon et l’espoir Ruben Providence devant, il y a de quoi nourrir quelques ambitions, en particulier dans un groupe à la portée des Grenadiers.

Car avec les USA, Haïti devra croiser le fer avec le Trinidad y Tobago de Dwight Yorke sorti de son groupe de qualification à la différence de buts et qui semble condamné à sortir dès la phase de groupe en Gold Cup. Dix ans après le dernier quart, les regards se tourneront en majorité du côté des expatriés, comme Sheldon Bateau, Ajani Fortune ou l’excellent Dante Sealy, encadrés par les historiques tels que Joevin Jones ou Kevin Molino, désormais rentrés au pays. Haïti devra aussi se méfier de l’invité 2025, l’Arabie saoudite. La bande à Hervé Renard succède au Qatar dans le rôle d’invité, reprenant une tradition qui s’était interrompue entre 2007 jusqu’à 2021. Rappelons en effet que la Gold Cup a accueilli le Brésil en 1996, 1999 et 2003, la Colombie en 2000, 2003 et 2005, le Pérou en 2000, la Corée du Sud en 2000 et 2002, l’Équateur en 2002, l’Afrique du Sud en 2005 et donc le Qatar en 2021 et 2023. Et si aucun invité n’a jamais gagné la compétition, seul le Brésil (à deux reprises) et la Colombie se hissant en finale, il est difficile d’imaginer les y parvenir. D’une part, car ceux-ci doivent digérer le fait que leur qualification à la Coupe du Monde est encore un objectif lointain, d’autre part car Hervé Renard arrive avec un groupe jeune et inexpérimenté – la présence d’Al Hilal à la Coupe du Monde des clubs le privant de plusieurs choix majeurs. Oubliez donc les Salem Al-Dawsari et autre Mohammed Kanno, la liste des vingt-trois composée par le sélectionneur français compte dix-neuf joueurs à moins de vingt sélections. On semble donc venir prendre de l’expérience pour l’avenir, pas forcément être compétitif.

Du côté du trio centro-américain, Guatemala, Honduras et Salvador les ambitions sont similaires : s’offrir une épopée. Pour les Chapines, la mission s’annonce délicate au vu de la densité du Groupe C qui leur est offert. Mais le Guatemala de Luis Fernando Tena s’appuie sur une colonne vertébrale mélant joueurs locaux et expatriés : Nicholas Hagen, portier remplaçant du Columbus Crew, Nicolas Samayoa (Politehnica Iași) et l’excellent Aaron Herrera (DC United) en défense, José Ardón et Óscar Castellanos, tous deux d'Antigua, l'actuel champion du Guatemala, Óscar Santis (Antigua) et Arquímides Ordóñez (Zimbru Chișinău). Sans oublier que le cauchemar de toute la Guadeloupe, Rubio Rubín, est toujours là. Reste que la dynamique est loin de la beauté des maillots de la sélection. Tena a été nommé avec pour seul objectif de se qualifier pour la prochaine Coupe du Monde et si sa sélection est au dernier tour, elle n’a pas acquis cette position de manière très rassurante quant au contenu, en particulier face à des adversaires de plus haut niveau. Même constat du côté de la Bicolor hondurienne. Reinaldo Rueda veut se servir d’une « bonne Gold Cup » pour continuer de poursuivre un rêve mondial qui s’annonce là aussi compliqué (le Honduras croisera Costa Rica, Haïti et Nicaragua au troisième tour). La différence d’avec le Guatemala est que derrière le Canada, le Honduras a réellement un coup à jouer dans son groupe, tant Salvador et Curaçao sont des adversaires à sa portée. La H peut compter sur quelques joueurs de talent, de Joseph Rosales à Kervin Arriaga en passant par Deiby Flores, Anthony Lozani et Romel Quioto pour espérer décrocher un quart de finale face à une équipe du Groupe C. Pour la Selecta salvadorienne d’Hernán Darío Gómez, le constat est le même. Le Salvador est au troisième tour des éliminatoires de la CONCACAF, mais la bande à Darwin Cerén et Brayan Gil navigue en eaux troubles, ne convainc personne dans le jeu, s’attirant bien plus de critiques que de soutiens et va devoir faire avec l’absence de son principal groupe principal de supporters qui, pour des raisons de sécurité, la principale barra ayant décidé de ne pas devoir à essayer d’échapper aux raids de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), ne sera pas dans les stades américains pour soutenir les siens.

Reste enfin trois formations, un petit nouveau, la République dominicaine, et deux émergeants. Pour les premiers, qualifiés via la Nations League, la présence à la Gold Cup est le symbole d’une belle progression ces dernières années. Si les supporters de l’OL pouvaient s’attendre à revoir Mariano Díaz, ce ne sera pas le cas, ce dernier cherchant un club en Europe. La sélection de Marcelo Neveleff ne comptera probablement pas non plus sur Junior Firpo, blessé. Deux leaders des Quisqueyanos au sein desquels on suivra tout de même le Niçois Pablo Rosario et la machine à but de Bolívar, Dorny Romero, meilleur buteur de la dernière Nations League et déjà auteur de vingt-cinq buts en trente-neuf sélections.

Pour Curaçao et Suriname en revanche, cette Gold Cup pourrait être celle des belles surprises. Les Azules de Dick Advocaat retrouvent la compétition pour la première fois depuis le quart de finale de 2019 et s’appuie sur un solide contingent venu des Pays-Bas, notamment le maître à jouer de l’équipe, Leandro Bacuna. Recette similaire du côté du Suriname de Stanley Menzo avec cependant une sélection bien moins expérimentée. Mais pas forcément moins dangereuse. La Natio s’est hissée en quarts de finale de la dernière Nations League, sortie par le Canada, mais s’est qualifié pour sa deuxième Gold Cup en résistant à la Martinique, sortant, comme Curaçao, vainqueur de son groupe du deuxième tour des éliminatoires, allant même chercher un nul au Salvador.

La Gold Cup débute donc ce dimanche, elle sera à suivre sur Lucarne Opposée mais aussi à vivre lors de nos soirées live, les matchs étant visibles de manière légale et gratuite sur le Youtube de la CONCACAF et sur CONCACAF Go pour l’Europe notamment. Premier rendez-vous, ce dimanche vers 23h50.

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