« Je préfère gagner en jouant bien », Pierre Sage sur sa vision du jeu | OneFootball

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·11 September 2025

« Je préfère gagner en jouant bien », Pierre Sage sur sa vision du jeu

Article image:« Je préfère gagner en jouant bien », Pierre Sage sur sa vision du jeu

Dans une interview d’une heure pour Le Média Carré, Pierre Sage s’est livré sur ses premiers pas à Lens, son expérience à Lyon, sa vision du football, mais également sur sa personnalité.

Ses modèles et influences

Quand on lui demande son modèle comme entraîneur, Pierre Sage ne manque pas de références : « J’aime beaucoup ce que Guardiola a fait en termes d’innovation, j’aime beaucoup ce que fait Bielsa en termes d’éthique par rapport à ce qu’est ce sport, par rapport au public. J’aime beaucoup ce que fait Klopp en termes d’intensité. Mais le tronc commun entre tous, c’est quand même l’idée d’avoir le ballon et de profiter de ce jeu avec l’outil principal, celui après lequel on courait dans la cour d’école. Parce que considérer le football autrement, ce n’est pas que je n’ai pas de respect pour ces gens-là… mais en tout cas moi je ne ferai jamais ça. »


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Son style de jeu

« Il est tourné vers trois principes que j’énonce souvent, à savoir le pressing, la capacité à bien sortir le ballon pour la posséder dans une bonne condition, dans le cas inverse, c’est attaquer le dos en permanence. Et ça, c’est une vision idéale de comment on veut jouer et de temps en temps, on est rattrapé par la réalité des matchs, l’opposition et un certain nombre de choses. On tend vers un idéal. Je tends vers un idéal en ayant conscience qu’on ne l’atteint pas toujours et ce n’est pas parce qu’on annonce des choses qu’on est forcément en mesure de les tenir tout le temps, mais dans tous les cas, je me battrai jusqu’au bout pour que ces idées-là puissent nous permettre de prendre des points et de gagner des matchs. »

« Je préfère gagner en jouant bien. Je pense que quand tu joues bien même si tu perds dans la durée, tu t’y retrouves. À l’inverse, quand tu proposes très peu, sur 10 matchs, c’est pas sûr que tu en gagnes trois ou quatre. »

Son rapport à l’autorité

Concernant son rapport à l’autorité, Pierre Sage est revenu sur sa période lyonnaise et son rapport avec John Textor. « C’était plus qu’une autorité, c’était une relation qui était quotidienne, mais sans être présente en fin de compte. C’est difficile à expliquer. Il y avait dans ses attentes quelque chose qui a influencé mon quotidien sans qu’il ait besoin de me le dire. Et donc dans ce sens, le fait de valoriser l’ensemble des activités était un sujet que je devais traiter au quotidien que ce soit dans les entraînements ou dans les matchs. Dans les entraînements ça ne pose pas de problème, mais dans les matchs il y a une règle fondamentale du jeu qui dit qu’on a le droit de jouer qu’à 11 joueurs et qu’on a le droit qu’à 5 changements, donc des fois, j’étais un peu à court de solution, mais j’ai essayé d’exister face à ça. »

Le RC Lens

Sage explique également qu’il avait la possibilité d’aller à Nantes, au Qatar, ou encore en Angleterre, en Championship. Mais Lens était une évidence pour lui. « C’était une affaire d’homme avant tout et j’ai compris au bout de 15 minutes que je pouvais travailler avec les deux personnes que j’avais en face de moi… », explique-t-il à propos de Benjamin Parrot et de Jean-Louis Leca.

« Ce que j’avais besoin de comprendre en arrivant, c’est comment autant de personnes pouvaient soutenir de manière permanente, peu importe le scénario du match, son équipe, explique-t-il. « On est en quelque sorte dans l’arène et on représente tous les gens qui est autour de nous et ils sont très fiers de ce qu’on fait quand on le fait avec beaucoup de cœur, que ça marche ou pas. À l’inverse, s’il n’y a pas d’engagement, ça ne fonctionne pas non plus. Donc cette mission-là, on doit l’assumer à chaque fois qu’on va jouer à domicile. », ajoute-t-il.

Il conclut : « Il y a un petit gamin qui vient quasiment tous les jours et me dit « C’est un bon match et le prochain, il est important. » Je me rends compte que lui, il attend avec beaucoup d’impatience ces rendez-vous-là, il est très content d’aller au stade… et au travers de ses yeux, je me retrouve un petit peu. »

L’interview complète :

Gnamé DIARRA

Crédit photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

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