La blessure à l'ASSE a changé Diarra | OneFootball

L'ailier avait disputé douze matchs officiels sous le maillot vert toutes compétitions confondues et avait été victime d'une rupture d'un ligament croisé du genou lors d'un match amical face au Grenoble Foot 38, sonnant le glas de son aventure en vert : "C’était le 9 janvier dernier, lors d’un match amical. Un tacle par-derrière, je ne vois pas le joueur arriver. Mon pied est resté au sol et ma jambe est partie dans une sorte d’hyperextension. On pensait au début que c’était osseux, mais la radio n’a rien révélé. Je ne sentais pas de douleur au niveau du genou, mais plus bas sur le côté externe du mollet. Quatre jours après, je faisais du vélo et je marchais normalement. On a fait une IRM et quand j’ai vu la tête du docteur, j’ai compris" se remémore le natif d'Abidjan dans un entretien accordé au Télégramme.

Dans cette épreuve, le joueur a pu compter sur sa famille et explique avoir beaucoup muri sur le plan mental : "Quand le diagnostic a été posé, c’est comme si le monde s’écroulait. J’étais en prêt à Saint-Étienne depuis l’été, pour gagner du temps de jeu. J’ai fait neuf matchs (ndlr : en réalité 12) et je me blesse à une semaine de la reprise du championnat. J’ai appelé directement ma famille, qui habite à Lyon. Une heure et demie après, ils étaient tous chez moi. Ils sont restés quatre jours à mon chevet, jusqu’à l’opération. On ne se rend pas vraiment compte des épreuves qu’il va falloir affronter. On passe par plusieurs phases. Au début, c’est dur psychologiquement, parce que tu sais que tu en as pour dix mois minimum. Après, c’est physiquement que c’est le plus difficile, quand tu commences à remuscler la jambe blessée. Aujourd’hui, je prends cette longue blessure comme une expérience. J’ai mûri, avec l’impression d’avoir pris cinq ou six ans. Rien n’est impossible pour moi dans la vie ou dans mon jeu. Je vais tous les jours au boulot avec le sourire."

Diarra a récemment retrouvé les terrains avec la formation bretonne, à l'occasion de la Coupe de France, face à la modeste formation de Ruffiac Malestroit. C'est un nouveau joueur qui est prêt à croquer dans le ballon : "J’ai une approche de la vie différente maintenant. J’ai appris à relativiser. J’ai envie de tenter encore plus de choses sur le terrain, sans me poser trop de questions. Depuis que j’ai repris l’entraînement, je peux dire que je suis un autre joueur. Physiquement, j’ai pris quatre kilos de muscles. Psychologiquement, je ne me suis jamais senti aussi bien. J’ai la dalle !"