Le Journal du Real
·10 December 2025
La sélection brésilienne s'inquiète de la blessure d'Eder Militao !

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·10 December 2025

Eder Militão, tout juste revenu à son meilleur niveau après un calvaire de deux ruptures successives du ligament croisé antérieur, vient de s’effondrer sous le poids d’une nouvelle blessure dévastatrice. Le défenseur s’est arrêté net dimanche dernier, en pleine accélération, terrassé par un craquement brutal au niveau de la cuisse. Une action banale, un ballon disputé dans une phase de jeu devenue inutile en raison d’un hors-jeu non signalé, mais dont les conséquences sont très négatives.
Les examens médicaux ont confirmé le pire : une atteinte sévère du biceps fémoral avec implication du tendon proximal. Comme le rappelle AS, ce type de lésion figure parmi les plus redoutables du registre musculaire. La période de récupération évoquée, un retour estimé autour du mois d’avril, illustre la violence du diagnostic, d’autant plus qu’elle tombe pile avant le sprint final de la saison et à quelques encablures de la préparation pour la Coupe du monde 2026.
Pour saisir toute l’ampleur du drame, AS cite l’analyse glaçante de João Barboza, physiothérapeute de renom et membre de la Société nationale de physiothérapie sportive du Brésil. Le spécialiste est formel : la gravité provient du fait que la blessure de Militao touche simultanément le muscle et le tendon, cette zone naturellement beaucoup moins vascularisée et donc plus lente à cicatriser. « Lorsqu’un tendon est impliqué, les délais de récupération s’allongent automatiquement », tranche-t-il sans détour.
Le biceps fémoral appartient au redoutable groupe des ischio-jambiers, absolument essentiel dans les phases de course explosive, notamment lors du freinage brutal après un sprint lancé. Barboza souligne que le mécanisme de blessure de Militão correspond exactement à ce type de rupture : une forte décélération combinée à un contact sur le tronc provoque une surcharge phénoménale qui fait céder le tissu. Selon le spécialiste, lors d’un sprint maximal, la sollicitation des ischio-jambiers peut grimper jusqu’à 80 % au-dessus de la normale.
Mais un élément rend la situation encore plus explosive : l’historique médical cauchemardesque du défenseur madrilène. Comme le rappelle AS, Militão a déjà encaissé deux ruptures du ligament croisé entre 2023 et 2024. Or, les greffes utilisées pour reconstruire ces ligaments sont généralement prélevées dans les ischio-jambiers eux-mêmes. Le coup de massue. « Cela augmente d’environ 50 % la probabilité d’une nouvelle lésion à la reprise de la compétition », assène Barboza sans langue de bois. La localisation précise de la douleur proche du fessier, exactement là où le tendon du biceps fémoral s’insère ne laisse planer aucun doute sur la lourdeur du diagnostic.
Les prévisions médicales évoquées par AS oscillent entre quatre et six mois pour ce type de blessure. Le physiothérapeute insiste lourdement sur le danger mortel d’un retour anticipé. « Si l’athlète n’est pas réexposé progressivement et méthodiquement aux efforts à haut risque accélérations, freinages, sprints au-dessus de 25 km/h, le risque de rechute reste vertigineusement élevé. » Les études sont implacables : près de 30 % des joueurs subissent une nouvelle blessure des ischio-jambiers après une reprise bâclée ou prématurée.
Le défi pour le Real Madrid est désormais colossal, comme le conclut Barboza dans les propos rapportés par AS : reconstruire Militão brique par brique, sans brûler la moindre étape, en garantissant une reprise béton armé avec le risque de rechute le plus faible possible. Pour un joueur qui devait redevenir le patron de la défense au moment le plus crucial de la saison, le coup de massue est terrible. Pour lui, pour Carlo Ancelotti, pour le vestiaire madrilène et pour tout un pays qui comptait sur lui pour le Mondial. Le Brésilien est au bord du gouffre. Et cette fois, le vide semble plus profond que jamais.









































