"Le club vit une situation très inquiétante" : un groupe de supporters de l'OL monte au créneau | OneFootball

En réponse à la prise de parole de John Textor, le groupe Lyon 1950 a décidé de hausser le ton vis-à-vis la gestion de l'OL.

Le silence est rompu. Dans un communiqué cinglant publié ce vendredi, le groupe de supporters Lyon 1950, l’un des plus influents au sein du virage nord du Groupama Stadium, a pris la parole pour dénoncer la situation qu’ils jugent "très inquiétante" de l’Olympique Lyonnais. Et si leur ligne de conduite a toujours été de privilégier les échanges en interne, cette fois, c’est en public qu’ils expriment leur lassitude et leurs doutes profonds. "L’OL dérange et certains veulent le voir sombrer [...] mais le club semble subir les événements avec un propriétaire trop souvent aux abonnés absents", résument-ils d’un ton alarmiste.

Dans leur viseur, John Textor, propriétaire du club depuis 2022. Si le dirigeant américain a tenté une mise au point financière via une lettre ouverte publiée jeudi 8 mai, elle ne convainc manifestement pas les supporters les plus fidèles. Pour Lyon 1950, les propos de Textor sont flous, voire recyclés, et ne répondent pas aux questions essentielles : "Comment garantir la viabilité financière du club ? Qui pilote vraiment le projet sportif ? Pourquoi autant d’instabilité dans les décisions stratégiques ?" En citant les nombreux départs ou changements, de Fabio Grosso à Laurent Prud’homme, en passant par David Friio ou encore Santiago Cucci, les supporters dénoncent une gestion aléatoire. "Il faudrait être magicien pour assurer une continuité au sein de l’institution."

L’ombre d’une DNCG menaçante

Les finances sont également au cœur du communiqué. À quelques semaines du passage devant la DNCG, les doutes sur la solidité du projet Textor sont persistants. Ventes de joueurs probables, introduction en bourse jamais concrétisée, dettes importantes… "Il ne reste plus de bijoux de famille à vendre", s’inquiètent les supporters. Lyon 1950 appelle à une prise de parole claire, honnête et crédible, avant de prévenir. "Si tel n’était pas le cas, nous nous réservons le droit d’exprimer nos attentes lors de la réception d’Angers (NDLR : lors de la dernière journée de Ligue 1), où le propriétaire est enfin annoncé présent." Une allusion directe à une possible action dans les tribunes du Groupama Stadium. Malgré ce ton ferme, le soutien au club ne faiblira pas, assurent-ils. "Une descente administrative, quel qu’en soit le niveau, ne changerait rien." Mais le message est limpide. Le temps des pirouettes est révolu, les supporters veulent des actes, pas des promesses.

Le communiqué complet :

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