Le jour où le Stade Rennais a été étrillé à Geoffroy-Guichard | OneFootball

Les observateurs ont raison, l’AS Saint-Étienne terminera l’exercice 1969-1970 en ayant dominé le football hexagonal sans partage, comme elle ne l’avait encore jamais fait, en remportant, les trois épreuves majeures de l’époque : un doublé Coupe de France - titre de Champion de D1, agrémenté d’une victoire en Coupe Gambardella pour les jeunes, difficile de faire mieux. Le Stade Rennais est un peu au creux de la vague depuis sa victoire en coupe quatre ans auparavant, après avoir, fierté du club breton, dominé nettement l’ASSE en demi-finale au Parc des Prince (3-0). Depuis trois années sans succès face aux Verts, cinq défaites et un nul, au total neuf années sans avoir triomphé dans le Chaudron.

Il ne faudra qu’un quart d’heure aux Stéphanois pour planter le décor. Premier but pour Jean-Michel Larqué imité par Hervé Revelli dans la minute suivante. Les Rennais ne se laissent pas abattre et réduisent le score par leur international Daniel Rodighiero à la demi-heure de jeu. Il ne fallait pas partir trop tôt à la buvette car Salif Keita aggravait la marque deux minutes avant la pause et le rennais Ilija Lukić redonnait espoir à son équipe une minute après. Trois à deux à la mi-temps, sale journée pour les gardiens. Si celui de Saint-Étienne, Georges Carnus, en avait terminé avec les soucis, celui de Rennes, Gérard Lefilatre n’allait retrouver la tranquillité que pendant huit minutes, le temps qu’il fallut à Salif Keita pour y aller, dira-t-on, de son doublé (4-2). Il avouera très sportivement plus tard que c’est Aimé Jacquet qui avait marqué l’un des deux, sans que les stats ne soient modifiées. Jean-Michel Larqué ne voulant pas en rester là, réalisait à son tour un doublé, à l’heure de jeu. (5-2).

Il n’y avait qu’un peu moins de 11 000 personnes ce jour-là à Geoffroy-Guichard, les absents, sans doute encore en vacances, allaient regretter de ne pas les avoir écourtées.On assista alors au show Hervé Revelli, qui commença deux minutes après le doublé de Jean Mimi. Le goléador vert rajoutera deux autres pions avant le coup de sifflet final, réalisant ainsi le troisième et dernier quadruplé de sa carrière stéphanoise en ayant ce jour-là tiré un pénalty sur la transversale.