« Le LOSC voulait le garder » : Les coulisses du départ d’Amadou Onana en 2022 | OneFootball

Le 09 août 2022, soit un an après son arrivée, Amadou Onana quittait le LOSC pour Everton en Premier League. Mélissa, sa sœur et représentante, est récemment revenue sur sur cette opération.

Trois ans plus tôt, à l’été 2022, le LOSC vivait une période de transferts particulièrement animée en ce qui concerne son milieu de terrain. Renato Sanches, aujourd’hui prêté au Panathinaikos, filait au Paris Saint-Germain (15 M€) après trois années de bons et loyaux services. Dans la foulée, c’est Amadou Onana qui pliait bagage et s’engageait avec Everton pour 40 millions d’euros (bonus compris). Ce départ n’était initialement pas prévu pour les Dogues.

« Le LOSC voulait le garder », confie dernièrement Mélissa Onana, sa sœur et agent, dans une émission nommée En Off sur Youtube. « Le projet était sur deux ans, même s’il avait signé quatre ou cinq ans. Le projet était réellement sur deux ans : on le prend, on travaille avec lui, la révélation, la confirmation, et on le vend. Mais malheureusement ou heureusement, dans nos parcours, on respecte rarement les plans. »

Le départ d’Amadou Onana du LOSC

Celle qui dirige aujourd’hui l’agence nommé Be The Future Management, ou plus généralement BTFM, s’explique évidemment plus en profondeur. Chaque départ est provoqué : « A Hambourg, ça avait été ça aussi. Il devait rester deux ans si Hambourg montait en Bundesliga. Hambourg n’est pas monté, raison pour laquelle on cherchait un projet où il pouvait encore évoluer. C’est pour ça qu’il est allé à Lille, qui était champion, qui jouait la Ligue des Champions. C’était un super projet pour Amadou (Onana) », s’enthousiasme-t-elle encore trois ans plus tard. Tout ne s’y est néanmoins pas déroulé comme prévu.

« L’année ne se passe pas aussi bien que l’on espérait », révèle-t-elle sans se cacher. Mélissa Onana cible, voire charge, particulièrement Jocelyn Gourvennec, entraîneur du LOSC à l’époque. Cela ne se passe même pas bien avec le coach. Je crois qu’Amadou n’est titularisé qu’onze fois (1782 minutes, 42 apparitions), ce qui est peu. Il n’avait pas compris son style de jeu, qu’il avait utilisé à plusieurs postes, même en neuf et demi en Ligue des Champions (Chelsea). Cela ne nous convenait pas du tout, donc on s’est posé des questions », reconnait-elle.

Discussions animées

C’est alors que le nom du milieu de terrain lillois avait été relayé à droite et à gauche. C’est finalement plus au nord, au bord de la Mersey, qu’il attirait l’attention : « On a commencé à promotionner Amadou partout en Europe et on a eu un retour d’Everton. Frank Lampard était l’entraîneur et il montrait un très grand intérêt pour Amadou. Mais quand tu as deux clubs qui veulent vraiment le joueur, c’est compliqué. »

Mélissa Onana avoue alors que les discussions ont été animées : « Lille voulait le garder pour travailler encore un an avec lui. Ils espéraient que sa valeur explose et ils savaient aussi qu’un club anglais a les moyens. Everton, de son côté, voulait vraiment son profil. C’était la bagarre. C’est ce qui a rendu le transfert très compliqué », se rappelle celle qui a toujours refusé de travailler avec des agents extérieurs. West Ham United avait d’ailleurs tenté la démarche, en vain. Elle avait à l’époque pu compter sur le professionnalisme du LOSC.

Malgré la volonté du club lillois, le transfert a été finalisé et Amadou Onana s’est envolé en direction de l’Angleterre. « Moi, à ce moment-là, c’était le plus gros transfert de toute ma vie. Je ne voulais pas échouer. C’était un grand changement pour Amadou, la famille, l’agence. Jouer en Premier League, ça change des vies entières », juge Mélissa Onana. Cette donnée, ces bouleversements, ce n’est pas simple de s’en rendre compte dans l’Hexagone.

Une belle offre acceptée, les Dogues retombaient sur leurs pattes financièrement et sportivement, puisque le départ du Belge offrait un terrain d’expression à un certain Carlos Baleba, tandis qu’André Gomes avait en parallèle débarqué en prêt.