Le Journal du Real
·1 August 2025
Le Real Madrid a-t-il raison de disputer un match amical au bout d’une seule semaine de pré-saison ?

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·1 August 2025
Le Real Madrid n’a pas eu le luxe d’un été tranquille. Après une demi-finale de Coupe du monde des clubs ratée contre un Paris Saint-Germain plus affûté (0-4), le club madrilène va devoir relancer la machine après de courtes vacances. La reprise des entraînements est fixée au lundi 4 août, à Valdebebas. Sauf que seulement huit jours plus tard, le mardi 12 août, les hommes de Xabi Alonso seront déjà sur la pelouse du Tivoli Stadium d’Innsbruck pour affronter le modeste WSG Tirol, pensionnaire du championnat autrichien.
Une programmation express qui interroge, d’autant que le club avait sollicité un report de son premier match officiel de la saison face à Osasuna, prévu le 19 août au Santiago Bernabéu. La Liga a rejeté cette requête, jugeant qu’aucune circonstance exceptionnelle ne justifiait un aménagement de calendrier. Résultat : deux petites semaines de préparation et un match amical pour se mettre en jambes avant la reprise du championnat.
Face à ce refus de la Liga, le Real Madrid n’a pas eu d’autre choix que de comprimer sa phase de préparation. Disputer un match amical dès le huitième jour de pré-saison peut sembler prématuré du point de vue physique, mais il s’agit ici d’une solution de nécessité. Le groupe a besoin de repères collectifs, et Xabi Alonso, qui dirige sa première préparation à la tête du Real Madrid, doit rapidement jauger l’état physique et mental de ses hommes.
Ce match contre Tirol, bien que de faible intensité, permettra de tester des éléments clés : la recrue Alvaro Carreras, l’état athlétique des cadres, et surtout la dynamique d’un groupe marqué par son revers brutal au Mondial des clubs.
Au-delà du défi physique, c’est aussi sur le terrain psychologique que ce rendez-vous amical trouve sens. L’élimination face au PSG en juillet a laissé des traces. Le Real Madrid, longtemps invincible sur la scène internationale, a montré des signes d’essoufflement mental. Xabi Alonso devra faire preuve de pédagogie et de leadership pour relancer une dynamique compétitive.
Les cas individuels s’annoncent complexes à gérer. Vinicius Jr, dont le renouvellement tarde et qui réclame un salaire équivalent à celui de Kylian Mbappé, arrive dans une situation contractuelle tendue. Rodrygo, lui, est poussé vers la sortie par le club, tandis que le jeune Endrick, freiné par des blessures, pourrait être prêté. Sauf que le Brésilien ne le souhaite pas. À cela s’ajoute le choix stratégique : qui de Gonzalo García ou d’Endrick sera la doublure attitrée de Mbappé ? Autant de questions auxquelles le staff technique espère pouvoir commencer à répondre après cette rencontre contre le Tirol.
D’un point de vue purement physiologique, huit jours de préparation sont généralement insuffisants pour disputer un match avec intensité. Les risques de blessure existent, notamment pour les joueurs revenant de vacances ou de rééducation. Mais l’adversaire choisi, modeste et peu intense, limite ce danger immédiat. Ce premier test servira donc davantage de galop d’essai tactique et psychologique que de vrai test physique.
Dans les circonstances actuelles, le Real Madrid a donc raison de disputer ce match si tôt : non pas parce que c’est optimal, mais parce qu’il n’a pas le choix. Ce sera un révélateur utile, un moyen d’intégrer les nouveaux et de poser les premières bases collectives d’une saison qui s’annonce exigeante à tous les niveaux. Mais attention à ne pas brûler les étapes : la réussite de cette préparation express dépendra de la gestion fine des charges de travail, et de la capacité d’Alonso à transmettre rapidement ses idées. Et à être reçu 5 sur 5.