Le Standard en est fier, Anderlecht dans les précurseurs : comment l'EFC veut façonner le football de demain | OneFootball

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·8 October 2025

Le Standard en est fier, Anderlecht dans les précurseurs : comment l'EFC veut façonner le football de demain

Article image:Le Standard en est fier, Anderlecht dans les précurseurs : comment l'EFC veut façonner le football de demain

L'ECA (European Club Association) a annoncé un grand changement, devenant l'EFC (European Football Clubs). Mais derrière cet effet d'annonce, quel est le rôle de cet organisme et ses implications pour le football belge ?

"Nous sommes EFC Football. Le Standard de Liège, en tant que club membre de l'EFC, est fier de faire partie de cette nouvelle ère" : cette publication sur les réseaux sociaux du Standard date d'hier soir et a quelque peu décontenancé les supporters rouches. Que viennent faire ces trois lettres dans la gestion de leur club ?


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Cette question ne s'est pas posée qu'à Liège. Treize clubs belges font en effet de l'European Football Clubs. Derrière ce nouveau nom se cache le plus grand syndicat des clubs de football européen. Fondé en 2008 et aujourd'hui présidé par Nasser Al-Khelaifi, l'EFC compte pas moins de 800 clubs parmi ses membres, dont 139 équipes féminines.

La raison d'être de l'organisation ? Défendre d'une voix commune les intérêts de ses membres dans les discussions avec l'UEFA et la FIFA. Et il y a du boulot. Entre la surcharge du calendrier, les conflits entre clubs et fédérations, l'obligation de libérer les joueurs internationaux et la question des salaires, les sujets de crispation n'ont pas manqué. En 2021, la volonté de créer la Superligue européenne a d'ailleurs été responsable du départ de plusieurs clubs, ensuite réintégrés. Ce que l'on appelait alors l'ECA (European Club Association) avait contribué à l'abandon du projet.

Une certaine idée du football européen

Depuis sa fondation il y a 17 ans, les 16 clubs fondateurs (le Bayern Munich, Chelsea, Manchester United, le Dinamo Zagreb, le FC Copenhague, les Glasgow Rangers, le FC Barcelone, le Real Madrid, l'Olympique lyonnais, l'Olympiakós, la Juventus, l'AC Milan, le FC Birkirkara, l'Ajax Amsterdam, le FC Porto et...le RSC Anderlecht) ont continué à développer le projet, avec quelques réussites à la clé.

En 2012, le prédécesseur de l'EFC est ainsi parvenu à un accord prévoyant une indemnisation pour les clubs dont les joueurs se sont blessés en équipe nationale, en contrepartie de l'obligation de libérer ces joueurs au profit de leur sélection lors des trêves internationales. Le syndicat met également en place un principe de solidarité financière. En 2025, il a ainsi aidé à hauteur de 440 millions d'euros les clubs ne participant pas aux compétitions européennes.

Des mesures, accompagnées de multiples outils d'accompagnement sur le plan financier, qui ont grandement aidé les clubs belges ces dernières années. D'autant plus que le prix à payer est dérisoire. Les treize clubs belges engagés dans l'EFC payent à peine...100 euros par an. Anderlecht, le Club de Bruges, Gand et l'Antwerp en sont des membres ordinaires, de par leur participation régulière aux compétitions interclubs de l'UEFA. Ils votent sur toutes les questions lors d'une assemblée générale et sont éligibles à tous les organes.

De leur côté, le Cercle de Bruges, Eupen, Genk, Courtrai, Louvain, Malines, le RWDM, le Standard et Westerlo sont des membres associés, de par leur participation plus occasionnelle aux compétitions de l'UEFA. Ils votent pour élire leurs représentants au conseil d'administration et dans d'autres instances.

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Pas de trace de l'Union Saint-Gilloise dans la liste. Et pour cause : son président Alex Muzio est à la tête de l'UEC (Union of European Club), le syndicat 'rival'. D'autres dirigeants belges ont choisi le camp de l'EFC. C'est ainsi qu'Ingrid Vanherle (directrice générale du Standard Femina), Bart Verhaeghe et Michael Verschueren siègent au sein du Comité exécutif. Le dernier cité (dont le père Michel Verschueren faisait partie du tout premier Comité Exécutif de 2008) y occupe une place de choix. Une raison qui explique qu'il ne deviendra probablement pas le prochain président d'Anderlecht. Son travail à l'échelle européenne est très chronophage, prendre les rênes du Sporting lui ferait quitter son poste.

Au-delà du changement de nom, l'EFC est en pleine effervescence. Les plus de 800 membres, issus de 55 associations de l’UEFA, sont en ce moment même réunis à Rome pour la 32ème Assemblée Générale du syndicat. Les discussions sont une nouvelle fois omniprésentes pour harmoniser la voix de tout le monde face à l'UEFA et la FIFA. Que ce soit en matière de développement du football féminin, de durabilité financière ou de droits et des devoirs des clubs ainsi que des joueurs dans les transferts, le menu est particulièrement chargé.

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