L’Équipe de France Féminine lance sa nouvelle ère | OneFootball

À l’aube de l’Euro 2025, l’Équipe de France Féminine a entamé une nouvelle ère. Sous la houlette de Laurent Bonadei, la sélection tricolore court toujours après son premier grand titre. Finaliste de la dernière Ligue des Nations, la France a déçu en Coupe du Monde et aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Avant l’Euro, le staff des Bleues a donc décidé de lancer une véritable révolution.

Une montée en puissance significative après le départ de Corinne Diacre

Après avoir mangé son pain noir lors des derniers mois sous Corinne Diacre (départ en mars 2023), l’Équipe de France Féminine est parvenue à retrouver des couleurs avec l’arrivée d’Hervé Renard. Le « Sorcier blanc » a connu sa première expérience dans le monde du football féminin en guidant les Bleues vers une nouvelle ère. Désireux d’offrir un premier titre à son pays, le sélectionneur passé par la Côte d’Ivoire, la Zambie, le Maroc ou encore l’Arabie Saoudite n’est pas parvenu à faire mieux qu’un quart de finale de Coupe du Monde, perdu aux tirs au but face à l’Australie (0-0, 7 TAB 6). Dans la foulée, l’Équipe de France Féminine est parvenue à se hisser jusqu’en finale de la première édition de la Ligue des Nations (2024). Une finale perdue face à une Espagne (2-0) bien trop supérieure. Les coéquipières de Wendie Renard ne sont jamais passées aussi près d’un premier titre. Pour son dernier tournoi à la tête de la sélection, Hervé Renard est sous pression. Et pour cause, les Jeux Olympiques 2024 se disputent à domicile. Devant son public, la France s’incline une nouvelle fois en quart de finale, cette fois-ci face au Brésil (0-1). La fin d’un cycle pour une équipe remise sur pied par Hervé Renard.

Des débuts poussifs pour Laurent Bonadei

Malgré le départ de l’ancien coach du LOSC ou encore du Gazélec Ajaccio, les principes de jeu ne changent pas forcément. En effet, son ancien adjoint Laurent Bonadei lui succède en août 2024. Apprécié par tout le groupe, celui qui vit son premier grand défi connaît des débuts assez poussifs, malgré de nombreuses victoires, notamment en phase de poules de la Ligue des Nations Féminine. Mais avec un peu plus d’un an pour préparer l’Euro 2025, prévu en Suisse du 2 au 27 juillet. Durant de nombreux mois, le technicien de 55 ans a poussé ses joueuses à prendre leurs responsabilités. Notamment en raison des nombreuses blessures et des états de forme disparates de ses cadres. La capitaine Wendie Renard en tête, ainsi que la joueuse la plus capée de l’histoire de la France : Eugénie Le Sommer (200 sélections). La meilleure buteuse de l’histoire des Bleues (94 buts) a été laissée à quai par son sélectionneur pour l’Euro, tout comme Wendie Renard et Kenza Dali.

Mais les cadres françaises avaient été prévenues. « On essaie d'être au contact des clubs pour être bienveillants et ne pas mettre l'intégrité physique des joueuses en danger. Concernant les blessures, on a un droit de réserve, le secret médical. Concernant ses absences récentes, ce n'est pas un sujet de préoccupation pour moi. Mais c'est un sujet de réflexion par rapport à l'Euro, l'intensité et les répétitions des matchs » estimait-il en avril dernier en conférence de presse. Et Laurent Bonadei avait été très clair : « Lors de ma prise de poste, j'avais dit que tout le monde avait sa chance mais que personne n'était indispensable. C'est toujours le cas. Cette équipe doit apprendre à jouer sans Wendie (Renard), Eugénie (Le Sommer), Marie (Katoto) ou d'autres… »

Renard a choisi le silence, Le Sommer et Dali énervées

Des décisions qui n’ont pas forcément été bien accueillies par les joueuses concernées. Pour le rassemblement de la fin du mois de mai, Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali manquaient à l’appel. Après deux victoires en autant de matchs, Laurent Bonadei dévoilera sa liste pour l’Euro 2025 ce jeudi 5 juin, dans le JT de 13h de TF1. Pour rappel, l’Équipe de France Féminine évoluera dans un groupe composé de l'Angleterre, du pays de Galles et des Pays-Bas. Après les éliminations en quarts de finale, le sélectionneur français a admis avoir eu « deux possibilités : soit engager une rupture directe, soit donner la chance à tout le monde, y compris aux joueuses qui avaient souffert après les JO et qui, pour certaines, avaient envie d'arrêter. » Une décision « pour l’Équipe de France » de la part d’un coach qui souhaite « donner la chance à des plus jeunes. »

Si Wendie Renard n’a pas encore réagi au choix de son sélectionneur, Kenza Dali s’est empressée de le faire après l'annonce de la liste, dévoilée le 22 mai dernier. « 16 ans de passion, 94 buts, une leader incontestée mérite beaucoup mieux qu’un simple appel de quelques minutes à quelques semaines d’une compétition Tu seras toujours la Goat » a écrit la milieu de terrain sur ses réseaux sociaux concernant Eugénie Le Sommer. Une légende française qui est également sortie du silence quelques jours plus tard. « C'est un moment très difficile. C'est dur à encaisser. Je ne peux rien faire, cela ne dépend pas de moi. J'ai fait ce que j'avais à faire. J'ai fait tout ce que je pouvais, j'ai été performante mais la décision ce n'est pas moi qui la prends. C'est juste une personne qui décide pour toi. Ce n'est pas un moment facile » a expliqué Le sommer dans le podcast de Louise Aubery, InPower. En cas de sacre à l’Euro cet été, les Bleues n’en ressortiraient que grandies.

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