Peuple-Vert.fr
·12 June 2025
Ligue 1/Ligue 2 : Impressionnante cure d'austérité annoncée !

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·12 June 2025
Loin des feux de la Ligue des Champions, les clubs dits « moyens » de Ligue 1 se préparent à une réalité bien plus austère. Baisse des budgets, réduction des effectifs, salaires en chute libre : l’élite du football français entre dans une nouvelle ère. L'AS Saint-Étienne ambitionne d’y revenir dès 2026. Cette situation est donc à suivre de près.
Le signal d’alarme est donné… par un club qualifié pour la Ligue des Champions. Le Stade Brestois, par la voix de son président Gérard Le Saint, a lancé une tombola en ligne pour sensibiliser sur la réalité financière à venir. L’idée a d’abord fait sourire. Pourtant, elle reflète une inquiétude généralisée dans l’ensemble des clubs de Ligue 1.
Le diagnostic est clair : sans visibilité sur les droits télé et avec la fin des aides CVC, les clubs de taille moyenne préparent des budgets en forte baisse. À Brest, la masse salariale devrait passer de 34 à 17,5 M€. Le budget global serait ramené à environ 30 M€, soit le niveau de 2019, lors de la remontée du club. Brest n’est pas un cas isolé.
À Lorient, le budget 2025-2026 pourrait plafonner à 55 M€, contre 80 M€ la saison passée. À Angers, c’est encore plus radical : le budget va chuter de 37 à 25 M€. De plus, la masse salariale devrait être divisée par trois, à seulement 5 M€.
Cette tendance s’explique par un facteur principal : l’inconnue persistante autour des droits TV. La DNCG a d’ailleurs demandé aux clubs de ne pas intégrer de revenus liés aux droits télé dans leur budget prévisionnel. Cela devrait être le cas jusqu'à la stabilisation de la situation. Résultat : tout le monde serre la vis.
Fins de contrat non renouvelés, réduction des effectifs pros (de 35 à 25 à Angers ou Brest), baisse des salaires, recrutement au rabais… les clubs qui ne disposent pas d’un investisseur ultra-solide sont contraints à des choix structurels forts. Même Nice, soutenu par INEOS, ajuste sa politique salariale. D'ailleurs, Le Havre aurait plafonné ses offres à 30 000 euros brut mensuels pour ses recrues estivales.
« On arrive au bout des choses. Il faut reconstruire et arrêter de faire n’importe quoi », résume Saïd Chabane, président du SCO Angers, dans le journal L'Equipe.
Ce contexte pourrait indirectement influer sur les ambitions de l’AS Saint-Étienne. Alors que les Verts visent la remontée en Ligue 1 dès 2026, le paysage dans lequel ils espèrent s’installer a radicalement changé. Moins d’argent, moins de recrutements, moins de folie : la Ligue 1 post-2025 ne sera plus la même.
Pour Kilmer Sports Ventures, qui prépare une remontée avec un budget de Ligue 2 qui devrait être supérieur à 30 M€, l’enjeu sera de structurer un club déjà adapté à ces nouvelles exigences économiques.
Mais attention : en cas de montée, le choc de réalité sera rude si l’ASSE se projette avec une ambition de type “maintien confortable”. La Ligue 1 à venir sera moins rémunératrice, plus exigeante, et bien plus compétitive à budget équivalent. Le retour dans l’élite devra donc s’anticiper dès maintenant. Cela nécessite une logique d’adaptation totale à ces nouvelles règles du jeu. La surface financière offerte par KSV est, certes, un matelas de sécurité. Toutefois, il ne faut pas se leurrer, l'investissement de Larry Tanenbaum ne va pas se faire à perte...