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·27 September 2025
LOSC : « Ça peut prendre du temps », « on paie cash à chaque fois », comment expliquer les difficultés du secteur défensif ?

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·27 September 2025
Autrefois point fort du LOSC de Bruno Genesio, la solidité défensive est ces dernières semaines un facteur limitant. Entre départs et blessures de cadres et nécessité de trouver des automatismes tant les changements ont été nombreux, l’entraîneur du LOSC et Aïssa Mandi font le point sur le secteur défensif bien plus friable en ce début de saison.
Deuxième meilleure défense de Ligue 1 la saison passée avec 36 buts encaissés – soit 1,06 but par match -, le LOSC en est déjà à 8 buts concédés après cinq journées. La moyenne (1,6/match) a-t-elle de quoi inquiéter Bruno Genesio ? « On ne peut pas être satisfait, on sait que c’est beaucoup trop, répond sans détour l’entraîneur nordiste. On sait aussi que si on souhaite être dans le top 4, 5 ou 6 du championnat, il faut une très bonne défense. Mais ce n’est pas seulement le travail des quatre défenseurs et du gardien de but, c’est un travail collectif de bloc-équipe. »
Reste que, de l’aveu-même du technicien de 59 ans, « c’est facilitant lorsque vous avez une stabilité ». Or, le LOSC a, ces temps-ci, perdu tous ceux qui occupaient les « postes stratégiques » de la solidité défensive : son gardien Lucas Chevalier et son défenseur Bafodé Diakité, partis à Paris et à Bournemouth ; son autre défenseur Alexsandro et son capitaine Benjamin André, tous deux blessés depuis la mi-septembre. Sans compter que son nouveau gardien titulaire, Berke Özer, est lui aussi forfait pour Lyon et va forcer Bruno Genesio et son staff à bricoler.
« Depuis le début de saison, il y a eu beaucoup de changements, par la force des choses parfois, confirme Bruno Genesio. C’est aussi la vie d’un club de vendre ses meilleurs joueurs et puis de devoir les remplacer, mais ça peut prendre du temps. » Mais alors comment les Dogues, pas aidés par les états de forme et de santé de chacun – Chancel Mbemba n’a pas encore retrouvé ses meilleures sensations – peut-il reconstruire un secteur défensif efficient en repartant d’une page quasi blanche ?
Finalement, on peut se dire qu’on n’est pas beaucoup plus en danger dans les matches, mais on paye cash à chaque fois.Bruno Genesio à propos de la solidité défensive du LOSC
« On ne se pose pas la question, à vrai dire, avoue Aïssa Mandi. Il y a des joueurs qui sont arrivés, avec un gardien (Özer, Bodart) et des défenseurs (Ngoy, Mbemba, Perraud, Verdonk). On s’entraîne tous les jours, on donne le maximum tous les jours. Le coach est là pour mettre son équipe. On ne pense pas à l’année dernière, c’est une nouvelle saison. C’est aussi un peu le propre de Lille. Tous les ans, il y a des joueurs cadres qui partent dans de très bons clubs. On ne se pose pas la question, on avance tout simplement pour essayer d’être le plus haut possible au classement. »
Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
Cinquième avant le début de cette journée, le LOSC va se mesurer à l’OL, qui pointait à la troisième place. Et qui affiche surtout la meilleure défense du championnat (3 buts encaissés, tous en infériorité numérique face à Rennes, 3-1). « Je trouve qu’on a concédé autant d’occasions que Lyon (6,16 xG concédés par l’OL, 9,15 par le LOSC, selon les données d’Understat). Finalement, on peut se dire qu’on n’est pas beaucoup plus en danger dans les matches, mais on paie cash à chaque fois, observe Genesio. Ça veut peut-être aussi dire qu’on a besoin de plus de concentration, d’attention et de communication. »
Un certain « manque d’automatisme » qu’Aïssa Mandi entend corriger « en travaillant » malgré le « peu d’entraînements avec les matches tous les trois jours ». « On travaille beaucoup aussi en vidéo avec le staff qui nous donne de précieux conseils », précise l’Algérien, alors que son coach enchérit : « On travaille beaucoup sur la vidéo, sur nos principes, ce qu’on demande à nos centraux, mais pas seulement.
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L’année dernière, on avait aussi une épine dorsale très solide et un bloc équipe qui nous a permis d’être très solide. On travaille beaucoup sur la vidéo et aux entraînements sur différentes associations pour faire assimiler le plus vite possible ce qu’on attend de nos défenseurs centraux ou latéraux dans chaque situation qui peut se produire en match. » Reste que le staff technique lillois n’a été ni arrangé par les blessures (Alexsandro, André, Perraud, Özer…), ni par le timing des arrivées de Chancel Mbemba et Calvin Verdonk, partis en sélection dès leur arrivée et finalement à disposition du groupe qu’à partir de la mi-septembre.
« Il faut qu’ils assimilent un nouveau club, pour certains un nouveau pays, une nouvelle langue, de nouveaux principes, rappelle le coach lillois. Par exemple, Chancel avait beaucoup joué à trois à Marseille et est passé à une défense à quatre (à Lille). Il y a des repères à trouver, des associations à faire fonctionner. Mais c’est notre job, on est là pour ça, on est payé pour ça. » Et que le travail paie, le LOSC l’espère dès ce dimanche, face à l’OL, une autre pointure du championnat.
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport
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