Lucas Chevalier (LOSC) chez les Bleus, son premier passage complet en conférence de presse | OneFootball

Lucas Chevalier (LOSC) chez les Bleus, son premier passage complet en conférence de presse | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Le Petit Lillois

Le Petit Lillois

·12 November 2024

Lucas Chevalier (LOSC) chez les Bleus, son premier passage complet en conférence de presse

Article image:Lucas Chevalier (LOSC) chez les Bleus, son premier passage complet en conférence de presse

Pour ses premiers jours chez les Bleus, Lucas Chevalier a déjà dû se présenter en conférence de presse. L’occasion de revenir en long et en large sur différents sujets, de son arrivée à Clairefontaine à l’épineuse thématique du match à venir entre la France et Israël.

Que peux-tu nous dire sur ton arrivée chez les Bleus ?


OneFootball Videos


C’était une découverte totale, comme tout ce qui se passe pour moi depuis le mois d’août. C’est une fierté, un privilège. Quand on monte les marches, il y a quelque chose de différent. On passe un nouveau cap, on rentre dans un nouveau monde avec des coéquipiers autour de soi qui sont prestigieux, qui ont des carrières incroyables. On est là pour apprécier, forcément, mais on est aussi là pour travailler, bien s’intégrer et rester le plus naturel possible. Il faut garder les pieds sur terre.

Avec du recul, comment as-tu vécu ton absence aux Jeux Olympiques ?

C’est une question un peu difficile à répondre. Je revenais de blessure, j’étais en phase de rééducation. Si je revenais pour les JO, j’allais revenir en cours de préparation. Je suis revenu le 15 juillet sur les terrains. On avait des barrages de Ligue des Champions. Comme je l’avais dit : si je peux tout faire, je fais tout. On était face à un problème, parce que c’était soit les barrages, soit l’équipe de France. Le président a décidé, et on comprend. Aujourd’hui, avec le parcours remarquable des Bleus, ça laisse forcément un léger regret. Au-delà de la médaille, ils ont vécu une aventure enrichissante pour tout le monde. À contrario, les barrages, on est passé. Je n’ai pas envie de dire que je regrette la situation, mais on doit faire des choix dans la vie. […] Est-ce que c’est ça qui aurait fait que j’arrive plus tôt en Équipe de France ? Je ne sais pas. Je pense surtout que la Ligue des Champions en grande partie fait que je suis là.

Quelle est la hiérarchie des gardiens ? Prétends-tu au premier rôle ?

J’ai monté les marches il n’y a même pas 24 heures. C’est bien d’avoir de l’ambition, c’est ce qui doit nourrir un sportif de haut niveau. Surtout quand on arrive en Équipe de France. Mais là, on est clairement dans une phase d’adaptation, d’acclimatation avec le groupe. J’ai devant moi Brice Samba, très expérimenté, et Mike Maignan. On se doit aussi le respect de ces gardiens, d’arriver avec toute l’humilité que j’ai. C’est tellement particulier pour moi, tellement fort, que je veux juste prendre du plaisir. On verra par la suite, avec mes performances en club. C’est ça qui fera qu’on pourra évoluer à un moment donné. Là, on arrive tranquillement et on va essayer de bien s’intégrer, c’est tout.

Comment as-tu appris ta convocation ?

On ne me l’a pas dit réellement avant la liste, mais on m’a fait comprendre que j’allais y être. Après, je n’aime pas regarder les lives, ce sont des choses qui ne mettent pas forcément à l’aise. Regarder mes interviews, ce n’est pas quelque chose que j’aime. Donc j’étais dans ma voiture et les vibrations de mon téléphone ont fait que j’ai vite compris ce qui se passait. C’est assez épuisant aussi mentalement, on essaie de répondre à tout le monde. Il faut se remettre les pieds sur terre, accepter le changement de vie. Je ne boude pas mon plaisir, j’ai travaillé pour être là. J’ai un entourage assez sain, qui m’a permis de pouvoir surmonter ça avec de la joie, mais assez sereinement.

Trouves-tu que le calendrier est trop chargé ?

Le calendrier est chargé. Moi, franchement, j’ai 23 ans. Si je me plais qu’il y a trop de matchs, je n’ai rien compris. J’aime le foot, je suis passionné. Forcément, c’est fatigant. Mais je n’ai pas envie de me plaindre. Ces derniers matchs, on n’a joué que des gros matchs. On gagne bien notre vie, on a tellement d’avantages… Peut-être qu’un joueur qui a 30 ans, avec toute l’expérience et les problèmes physiques, là ça peut être épuisant. Moi, je n’en suis pas là. S’il faut jouer tous les jours, je joue tous les jours.

Comment se sont passées les retrouvailles avec Mike Maignan ? Qui est-il pour toi ?

Revoir Mike, ça m’a fait très plaisir. Ça faisait facile trois ans qu’on ne s’était pas vu en réel. On avait l’habitude de discuter par FaceTime ou message simple. Le revoir face à soi, c’était sympa. Ça lui a fait plaisir aussi, je pense. Remettre les gants avec lui, ce sera un peu d’émotion, forcément. On est là pour le travail, bien sûr. Mais oui, ça a été un exemple à un moment donné. À 16-17 ans, quand on est jeune, avec un gardien de cette envergure, on regarde, on a les grands yeux. J’étais assez attentif, j’ai pu reprendre certaines choses de lui. Au fur et à mesure, on se contruit soi-même, mais on a besoin d’un petit coup de main à un moment donné. Il a été là au très bon moment. Je le remercie et on se retrouve ici, on se l’était dit. L’histoire est sympa.

Quelles sont tes idoles d’enfance ?

J’aimais beaucoup Lloris, c’était son ascension. On peut parler d’idole à ce moment-là. Aujourd’hui, les gardiens contre qui je peux jouer sont ceux que je regardais avant dans les grands clubs. Mike, c’est différent parce qu’il y a une affinité et je le connais. Il n’y a pas d’idolâterie. Je n’ai pas d’idole précise, mais je regarde beaucoup, beaucoup, beaucoup ce que font les grands gardiens. Tous. Je ne suis pas du style à me dire qu’il faut faire comme lui. La bonne solution est de prendre partout et de faire un mix. Et surtout rester soi-même, et faire en fonction de ses qualités. Je ne vais pas faire ce que Courtois sait faire. Je vais prendre un peu, mais pas tout. Pour créer aussi son identité personnelle de gardien.

Ambitionnes-tu de suivre leurs pas et devenir numéro ? Penses-tu être obligé de quitter le LOSC pour le faire ?

Moi j’arrive, je joue au LOSC. On est dans une très grande nation, tous les joueurs jouent dans de très grands clubs européens. Lille est un très grand club européen, mais il y a des étapes au-dessus. Il est certain que lorsque tu joues dans des très grands clubs, tu joues de plus grandes affiches, t’es plus regardé, t’as plus d’exigences. On le voit aujourd’hui avec Mike (Maignan) à l’AC Milan, qui est un très grand club. C’est sûr que la place de numéro 1 dépend d’un très bon club. Il faut avoir cette lucidité

Comment vois-tu ton futur chez les Bleus ? Gagner une Coupe du monde ?

Je ne dirais pas que c’est tôt pour en parler, mais un peu quand même. Ça fait même pas 24h que je suis là. J’ai 23 ans, j’ai tout à faire dans ma carrière. Même si j’ai fait des petites choses qui me permettent d’être là, il me reste facile 15 ans. Donc tout est à faire  Ça fait rêver, c’est mon pays. J’ai eu un père commissaire de police et un grand-père militaire. J’ai une culture, des valeurs qui représentent tout ça et j’y suis forcément sensible. À chaque fois que j’ai passé une étape, je me suis jamais mis de pression pour me dire qu’il faut que je fasse ceci ou cela. C’est juste arrivé naturellement avec ce que je peux faire, avec mon talent, mon travail, les gens qui m’entourent. Si je dois évoluer, si ça doit arriver, c’est parce que mon travail aura été bien fait. Je ne me mets aucune pression et tant mieux si ça doit arriver

Comment le groupe s’avance-t-il vers France – Israël ?

On a conscience de ce qui se passe autour. On va essayer de faire comme si c’est un match normal, mais dans le fond, ça ne l’est pas vraiment. On a forcément de la compassion avec ce qui se passe au Moyen-Orient. Mais on reste des joueurs de foot, c’est notre métier. On va essayer de faire abstraction. Il y a un objectif sportif dans ce groupe. Conscient, mais on est dans notre métier. On va essayer le mieux qu’on peut.

Quels sont tes points forts et tes points faibles ?

Je m’estime comme un gardien assez complet, assez moderne. Je n’estime pas avoir de point faible, mais des points à améliorer. Je pense encore au jeu au pied, à la précision dans tout ce qui est relance et prise de décision. C’est ce qui amène au très haut niveau. Après, il y a tout ce qui va être la gestion de l’espace, du placement. Sincèrement, je pense que ça va venir avec l’expérience. Prendre des buts dans des situations où on peut faire mieux, c’est ça qui va me nourrir. Pour mes points forts, j’estime être un gardien assez vif, avec un jeu de jambes. Il fait beaucoup dans ma capacité à réaliser tout ce que je fais.

Replay : La conférence de presse des Bleus

View publisher imprint